Alors que nous avons eu, en Europe, un automne particulièrement doux, de plus en plus d’acteurs économiques s’engagent en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
Chacun se sert de ses compétences pour développer des solutions adaptées à ce défi.
Si la sobriété énergétique et même économique est une réponse aux enjeux écologiques, la question demeure : comment limiter les effets négatifs de la part d’activité humaine nécessaire au bien-être de tous ?
Par exemple, une grande partie des besoins humains en énergie, en vêtements, en nourriture, en matières premières et en bien de consommation s’appuient sur le transport maritime.
Un secteur incontournable du commerce mondial
Aujourd’hui, 90% du transport mondial se fait par mer. (1)
Cela représente 9,1 milliards de tonnes de marchandises solides, liquides ou même gazeuses, charriées par des cargos, des navires-citernes, des vraquiers, des navires frigorifiques ou encore des rouliers. Ces derniers transportent des véhicules. (2)
Les vraquiers, eux, sont aussi appelés “les chevaux de traits” des mers. Ils transportent tout ce qui est en vrac. (3)
Il existe aussi de nombreux navires spécialisés dont le nom rappelle le produit qu’il transporte : les pétroliers, les méthaniers, les chimiquiers, les huiliers, les bitumiers et pour le vin ? (4) Les pinardiers bien sûr ! (5)
En tout, près de 75 000 navires marchands sillonnent les mers (6) dont 53 000 dépassent les 1000 ums, qui est l’unité de tonnage internationale. (7) Ce sont de très grands navires.
Et ces chiffres augmentent d’année en année. Malgré le ralentissement économique mondial, les experts du secteur prévoient qu’en 2025, la barre des 80 000 navires sera franchie. (7)
En 2021, cette flotte mondiale émet 950 millions de tonnes de CO2 par an. Cela représente 3% des émissions de gaz à effet de serre. Si ce secteur économique était un pays, il serait le 6e émetteur de gaz à effet de serre du monde; (8)
Un kitesurf pour tous ? C’est le défi Parlier !
Imaginez que toutes ces nefs plus ou moins grandes soient dotées d’une grand-voile…
C’est le défi fou que souhaite réaliser la société Beyond de sea, une start-up française – malgré son nom anglais – située dans le bassin d’Arcachon.
Le créateur de cette entreprise s’appelle Yves Parlier. Si vous vous intéressez à la voile, vous le connaissez sûrement. (9)
En 1985, Il remporte à 24 ans la Mini Transat sur son propre bateau. Ce dernier est équipé d’un mât en carbone : une innovation à l’époque !
Yves Parlier a ensuite participé à de nombreuses compétitions. Il gagne la course du Solitaire du Figaro en 1991, puis la transat anglaise en 1992.
Il remporte en 1994 la Transat-Jacques Vabre et participe plusieurs fois au Vendée Globe.
Son expérience de marin est magnifique.
Il partage avec son fils, Nicolas, l’amour de la mer. Mais c’est en kitesurf que celui-ci s’est distingué. Il a été quatre fois champion du monde de la discipline !
Cela a dû donner des idées à son père !
En 2014, Yves Parlier lance le projet Beyond the sea dans le but de métamorphoser le commerce maritime mondial afin de répondre au défi écologique.
Son idée : équiper les navires de transport d’un kite ou voile de cerf volant. (8)
La voile carré ne tire plus une planche mais un immense navire.
Mieux vaut prendre le mal à la racine: Reconstruire le tissu industriel pour fabriquer des produits de qualité et durables. Le reste, c’est du « Greenwashing » pour continuer la course aux profits en délocalisant les productions pour faire plus de profits en exploitant des esclaves à l’autre bout du monde.
Depuis l’antiquité la Marine toutes catégories d’embarcations a été à voile !
On a tous les moyens techniques pour reprendre le flambeau et le Kite est le moins coûteux et le plus performant, alors pourquoi attendre ???Jacques VERNIN
C’est un très bon projet, mais on pourrait aussi consommer local.
Mireille
Soyons enfin fiers de ce qui est français et donnons lui un nom français !!!
Très bon article, une fois de plus.
Oui, il y a plusieurs projets ce type pour utiliser l’énergie du vent pour le transport maritime, il faut les soutenir.
Merci de votre action
Article très intéressant Julien, et j’avais déjà lu à ce sujet il y a quelques mois.
Mais en préambule, je crois que le postulat de départ du réchauffement climatique n’est qu’une idéologie promue par un organisme politique (le GIEC) n’ayant aucune expertise sinon celle de s’appuyer sur des modèles mathématiques avec des variables et paramètres erronés (de la même façon que les modèles mathématique sortis de l’institut John Hopkins qui ont motivé la fermeture de la planète durant le Virus chinois issu de l’accouplement d’un pangolin et d’une chauve souris), cette idéologie ne présente aucun consens et en tout cas pas scientifique le consensus et le science ne faisant pas bon ménage, et pour finir il n’y a aucun élément factuel démontrant un quelconque réchauffement climatique, sinon que la température moyenne sur la planète à augmenté de 0,3 ° sur les 50 dernières années, et que la calotte glacière en arctique a battu un record d’épaisseur cet automne… Mais chut faut pas le dire ! Quant au blabla sur le CO2 qui nous est servi par les mondialistes progressistes, les vrais scientifiques non corrompus et sans conflits d’intérêts déclarent que l’évolution du taux de CO2 au travers des siècles n’a aucun lien avec l’évolution du climat. Sujet à creuser pour un futur article ?
Revenons à la pollution du transport maritime ; je suis entièrement d’accord avec toi, mais je doute qu’une voile de kite même surdimensionnée puisse propulsée un cargo ou un pétrolier 24/24h (de la même façon que les moulins à vent qu’on nous impose n’ont une efficacité réelle que de 25% et le reste du temps il faut une centrale au gaz ou charbon pour produire l’électricité).
Je pense qu’il faut plutôt revoir nos modes de consommation, relocaliser au maximum, et pour ce qui est du transport des énergies, demander aux US d’arrêter de saboter les gazoducs et oléoducs dans cette guerre économique absurde qu’ils mènent contre nous.
Si Beyond the Sea fonctionne tant mieux, mais je doute que ce soit à court terme, et je pense qu’il vaut mieux commencer par revoir nos modes de consommation pour réduire le transport maritime, imposer une réglementation internationale intransigeante sur les normes de pollution atmosphérique plutôt que le laxisme actuel, et enfin contraindre l’ensemble des vaisseaux à s’équiper de filtres à particules.
Ce sera beaucoup plus efficace que de nous faire rouler avec des voitures électriques au bilan carbone certes un peu meilleur qu’un moteur thermique, mais si on doit recharger la batterie avec de l’électricité produite par une centrale à gaz ou au charbon, alors ça devient une absurdité…
François
Profondément d’accord avec votre commentaire !
Pas d’accord.quand la mer et océan sont démontés voir les tempêtes tout le chargement ou presque ce retrouve à l’eau.alors !!
Quelle merveille d’équiper des navires qui mettront une journée de moins à livrer les pays consommateurs et dépenseront toujours autant d’énergie fossile !!!
Changement climatique par effet de serre au CO2 = escroquerie intellectuelle jamais démontrée.
Je ne vais certainement pas dénigrer Parlier, ses compétences et ses qualités humaines, de marin, …
Je tiens à vous signaler l’entreprise Airseas, travaillant sur un projet analogue, exclusivement français, depuis 2015 je crois. Airseas est une émanation de Airbus.
Elle fait appel à la société Nervures pour la partie voilure.
Nervures est une entreprise de conception et fabrication de parapentes, travaillant exclusivement en France à Soulom (Hautes-Pyrénées).
Il me semble qu’ils sont plutôt en avance sur Parlier, puisqu’ils fabriquent actuellement des voiles de 250 m2, et que les premières traversées de l’Atlantique ont déjà été réalisées.
Je vous laisse explorer les deux projets, ce serait un travail de journaliste consciencieux de comparer leur état d’avancement.
Je partage le commentaire de Pauline, réduire la production de 50% en supprimant l’obsolescence programmée, les variations du même produit, la fausse concurrence (même actionnaire ou fond) qui induit des surproductions pour faire baisser les prix, une taxe vient d’être mise en place sur le transport en Europe « enfin ». Les productions actuelles devraient durer 4-5 fois plus longtemps, rallonger la durée de garantie de 3 fois.
Tout est possible, mais les gouvernements ne veulent pas toucher aux revenus du capital, on aide les constructeurs de voitures électriques (1 milliard pour 2022), mais qu’en est-il de l’isolation de l’habitat…
https://lejustenecessaire.wordpress.com/2022/04/06/le-neoliberalisme-detruit-lecologie-pour-leconomie/
Les gouvernements ne gèrent absolument pas le problème social que va poser le rationnement de l’énergie. Les marchés boursiers s’envolent et les gouvernements ne régulent rien, laissant la spéculation gonfler la bulle boursière.
Beau projet mais pas inédit, d’autres s’y sont mis également : https://www.20minutes.fr/economie/4011064-20221121-voile-geante-tracter-navire-airbus-reduire-empreinte-carbone
Bonjour, peut-être est-ce une idée intéressante, mais franchement, il existe une solution plus simple afin d’accélérer la transition écologique du transport maritime : réduire drastiquement notre consommation. On peut même y ajouter deux autres solutions : relocaliser et se détourner raisonnablement du capitalisme en abandonnant le superflu…
Relocaliser OUI mais qu’est ce que le superflu ? Il faut relancer la recherche par des études ambitieuses et refaire de la France un pays qui exporte et non qui pleure pour avoir des médicaments, des combustibles…
Bonjour, félicitations pour ce projet ambitieux, j’ai créé une plateforme de crowdfunding « meshgroup.fr » et serais ravi de pouvoir conjuguer vos efforts avec les miens pour des levées de fonds adaptées.
Je reste à votre écoute.
Bien cordialement
MICHEL BORDET
Merci pour cet article. Pour information, il existe d’autres sociétés qui développent ce type de cargo à voile. Voir par exemple Zéphyr & Borée : et si on utilisait le vent de nouveau ? (zephyretboree.com)
De belles initiatives qui vont dans le bon sens.