Connaissez-vous le cagou ou kagou huppé ?
Son nom scientifique est rhynochetos jubatus.[1]
C’est un oiseau de la taille du héron, gris ou bleuté comme lui mais orné d’une jolie houpette blanche.[2]
C’est aussi l’emblème de la Nouvelle-Calédonie.
Son bec est pointu. Il est orange ainsi que ses pattes.
Et il tire son nom d’une race de chien également présente sur l’archipel, le cagu ou kagu.
En effet, cet oiseau ne pépie pas. Il aboie.[3]
Un oiseau de terre aux moeurs atypiques
Autre particularité du kagou : il ne vole pas ![4]
Vous ne le verrez donc ni dans le ciel ni dans les arbres.
Il reste au sol où il chasse de multiples proies : vers de terre, lézards, escargots, larves, araignées, mille-pattes, sauterelles ou coléoptères !
C’est aussi un oiseau endémique, c’est-à-dire local. Il n’existe pas ailleurs, ce qui le rend d’autant plus fragile et précieux.
Personne ne sait quand cette espèce d’oiseau est arrivée sur l’île, mais c’était avant toute présence humaine.
Il n’avait aucun prédateur au sol.[5]
Et les scientifiques pensent que c’est à cause de cela qu’il a perdu sa capacité de voler.
Quand il se sent en danger, cet étrange oiseau se met débout sur ses pattes et tente de s’étirer autant qu’il peut en déployant ses ailes.
Il se met aussi à grogner et aboyer.
Avec sa houpette en l’air, cela lui donne un air beaucoup plus impressionnant.
Toutefois, cette technique d’intimidation lui sert surtout à éloigner les cagous qui ne seraient pas de sa famille.
Car cet animal territorial a également un esprit de famille très marqué.
La femelle s’accouple avec un à trois mâles, parfois des frères qui restent avec elle toute sa vie.
En revanche, la femelle ne pond qu’un œuf par an.
Ces familles forment des clans. Les individus qui forment ce clan gardent des liens sociaux complexes entre eux.
Les oiseaux issus d’un nid peuvent aller s’installer tout à côté pour fonder leur propre famille.
Et ils continuent à rendre visite à leurs parents après leur départ du nid.
Ces animaux vivent environ 30 ans dans la nature, et 40 ans en captivité.
Un oiseau en danger d’extinction
Malgré cela, le cagou est menacé.
Son principal danger vient des chiens de l’île qui n’hésitent pas à le chasser.
De même, les cochons sauvages de l’île peuvent le poursuivre ou détruire son nid, mais c’est une menace résiduelle.
Les chats, en revanche, ne sont pas une menace pour le cagou.
Il a aussi perdu une partie de son habitat avec la déforestation liée à l’exploitation des mines de nickel.
Sa population s’est réduite au fil des ans.
Il n’en resterait aujourd’hui que 2000 individus environ.
Bonjour,
Comme dans trop d’ autres endroits, ce sont des animaux domestiques qui sont responsables des dégâts causés à la faune.
Comme son nom l’indique, un animal domestique est prévu pour rester au domicile.
Ceux qui s’en sont échappés doivent être neutralisés.
Ce n’est pas de la cruauté que d’agir ainsi, c’est juste réparer les « erreurs » des maîtres défaillants.
❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Parmi les 60% d’oiseaux disparus, une bonne partie a été victime des millions de poteaux téléphoniques en métal, qui n’ont pas de « couvercle ». Les oiseaux y descendent pour gober les insectes, mais ne remontent pas tous, et les asticots attirent d’autres victimes ; c’est un cercle vicieux. Même les petits rapaces y trouvent la mort…
Il y a une autre population menacée en Nouvelle Calédonie, les Kanaks. Il n’en n’est pas du tout question dans la pétition. Ne sont-ils pas les plus concernés par leur patrimoine naturel ?