Facebook
Twitter
Telegram
Email
WhatsApp

À peine 1% des eaux usées en France sont réutilisées !

Chers lecteurs, 

Au mois de décembre 2024, a eu lieu, en Arabie Saoudite, la COP16 sur la désertification de l’eau. (1)

Cette réunion vient compléter la COP29 sur le climat et la COP16 sur la biodiversité. (2,3)

Ces trois thèmes sont au cœur du défi environnemental des années à venir. 

Ils sont en partie liés entre eux. 

Ces négociations internationales n’ont pas, pour l’instant, abouti à un accord sur l’eau. 

Des initiatives locales et communautaires

En attendant que ne se mettent en place des mécanismes de gouvernance internationaux pour l’eau, c’est aux Etats de se débrouiller par eux-mêmes pour assurer à leurs populations un accès à cette précieuse ressource.  

Certains pays investissent dans des usines de dessalement de l’eau de mer. (4)

100 millions de mètres cubes d’eau sont dessalés tous les jours dans le monde soit 100 milliards de litres d’eau. (5) 

Les Emirats Arabes-Unis, l’Arabie Saoudit et Oman sont les trois pays qui ont le plus recours au dessalement. 

Le procédé classique par distillation est énergivore. 

Il est aujourd’hui parfois remplacé par l’osmose inversée, une autre technique moins coûteuse en énergie.  (7)

Le rejet de la saumure en mer peut causer un problème environnemental local. (8)

Certaines communautés locales creusent des puits, ou s’organisent pour collecter l’eau de pluie. (9)

Il est également possible de réutiliser les eaux usées. (10)

Il en existe deux grandes catégories : 

  • les eaux des habitations qui viennent notamment des douches,  de la vaisselle ou des toilettes ;
  • les eaux des sites industriels.    

C’est une stratégie qui a été choisie par Windhoek, la capitale de la Namibie depuis les années 70. (11)

En Israël, 80% des eaux domestiques sont traitées et réutilisées pour l’agriculture. Ces eaux représentent 50% de l’irrigation du pays ! (12)  

En France, seules 1% des eaux usées sont recyclées. C’est peu !

L’essentiel des eaux usées est traitée puis jetée dans les cours d’eau ou en mer. C’est une ressource perdue. 

Bergerac est l’une des villes pionnières dans ce domaine. 

Comment passe t’on des eaux usées à de l’eau potable ?

En France, le traitement des eaux usées se fait en 10 grandes étapes (10) : 

Etape 1 Le captage des par la ville : les eaux sont véhiculées via les canalisations urbaines et sont envoyées dans la station d’épuration. 

Étapes 2 et 3 Le dégrillage et le tamisage : ces deux phases permettent l’élimination des déchets grossiers tels que les lingettes, le plastique, les textiles éventuels : tout ce qui ne dégrade pas naturellement. C’est une opération mécanique. 

Étapes 4 Le dessablage permet l’élimination des sédiments et se fait décantation.

Étape 5  –  le déshuilage nettoie l’eau de ses graisses grâce à des micro bulles qui font remonter à à la surface toutes les graisses qui sont alors prélevées par le haut grâce à un pont raclant. 

Ces déchets sont alors retraités à leur tour et potentiellement utilisés par d’autres acteurs de la filière du recyclage. 

Étape 7les boues liées à ces différentes étapes sont mises de côté et sont traitées spécifiquement pour être dépolluées. Elles pourront être compostées et utilisées par l’agriculture. 

Étape 8le traitement biologique : l’eau est  traitée à l’oxygène puis à l’aide de bactéries pour tuer tous les microbes indésirables. L’eau est encore plus ou moins boueuse à ce stade. 

Étape 9la clarification : l’eau et la boue sont séparées. La boue est contrôlée puis rejetée dans la nature. 

Etape 10  – La filtration tertiaire cherche à réduire la présence de microparticules et notamment de nitrates et de phosphates. 

L’eau est ensuite rejetée dans la nature. 

Pourtant dans certains pays ce n’est pas le cas. 

À Singapour, par exemple, où l’eau douce est une ressource rare, la Cité-Etat recycle l’essentiel de ses eaux usées qui évoluent donc à l’infini dans un circuit fermé. (13)

Cela permet aux Singapouriens de ne pas dépendre de la Malaisie voisine pour leur approvisionnement en eau. 

Ils sont, ainsi, souverains en eau. 

La France est trop riche en eau pour se soucier, aujourd’hui, de récupérer les eaux usées. 

Pourtant, dans un monde en pénurie ce n’est pas une ressource à négliger. 

Dans le monde, une personne sur deux vit dans un pays qui connaît au moins un mois de pénurie d’eau par an.

Nestlé a trahi la confiance des consommateurs en maquillant la vérité sur la qualité de ses eaux, avec la complicité silencieuse de l’État.

Derrière chaque bouteille, une mascarade bien huilée : des tests falsifiés, une surveillance absente, et une santé publique sacrifiée.

Ce scandale révèle une urgence : exiger la transparence totale et des sanctions exemplaires contre les responsables de cette fraude.

Chaque citoyen mérite une eau saine et honnête — pas un produit marketing basé sur le mensonge et la manipulation.

Agissons maintenant pour protéger notre environnement, notre santé et l’avenir de nos ressources en eau.

Peut-on imaginer des systèmes d’épuration naturels ? 

Si vous disposez d’une maison ou d’un site isolé, vous pouvez également adopter un système d’épuration à base de plantes. 

L’idée est de faire passer l’eau par une canalisation plantée d’espèces végétales qui sauront, par étapes, en éliminer les différentes impuretés. (14)

Ce sont les racines de ces plantes ainsi que les bactéries qui y prospèrent qui font le travail. 

Diverses espèces sont capables de capter les polluants comme le roseau commun, le bambou, la massette, l’iris des marais, les laîches, la menthe aquatique, la belle salicaire, etc. (15)

Grâce à ce système vous pouvez : 

  • récupérer de l’eau pour une mare qui pourra vous servir, l’été, pour irriguer vos plantations ;
  • produire un compost de qualité grâce aux boues que votre système va nécessairement générer.

Attention, toutefois, ces systèmes complexes sont plus faciles à installer avec l’aide d’un professionnel, d’autant plus que s’agissant de l’assainissement de votre maison, il vous faudra l’aval de l’administration et en particulier du Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC). (16)

Par ailleurs, le système a besoin d’entretien. Les boues doivent être curées de temps à autre et vous devez veiller à ce que le bon équilibre entre les différentes plantes soit maintenu. 

Il est bon de surveiller la qualité de l’eau à la sortie du système d’épuration naturelle pour en vérifier la qualité. 

Peut-on imaginer des villages ou des quartiers équipés de ces systèmes ? 

Ces systèmes naturels présentent l’avantage de ne pas utiliser de produits chimiques et d’être parfaitement respectueux de l’environnement. 

Pour une maison, on prévoit aujourd’hui une surface de 5 à 10m2 à aménager par habitant pour un système efficace d’épuration, capable de remplacer une fosse sceptique.  (16)

C’est ce qui se fait dans la région des Pays de Loire, par exemple, où la phyto-épuration se développe rapidement. 

Diverses collectivités ont opté pour ce système écologique. 

Ainsi la commune de Barbechat en Loire-Atlantique a installé une station de phyto-épuration capable de traiter 100 000 litres d’eau tous les jours. (17)

Cette station occupe 2,5 hectares de terrain. Elle est dimensionnée pour 1000 habitants. 

Peut-on imaginer équiper de plus grandes villes avec ces systèmes ?

En théorie oui, mais cela demanderait de repenser l’aménagement du territoire ! 

Solidairement,

Julien

Nestlé a trahi la confiance des consommateurs en maquillant la vérité sur la qualité de ses eaux, avec la complicité silencieuse de l’État.

Derrière chaque bouteille, une mascarade bien huilée : des tests falsifiés, une surveillance absente, et une santé publique sacrifiée.

Ce scandale révèle une urgence : exiger la transparence totale et des sanctions exemplaires contre les responsables de cette fraude.

Chaque citoyen mérite une eau saine et honnête — pas un produit marketing basé sur le mensonge et la manipulation.

Agissons maintenant pour protéger notre environnement, notre santé et l’avenir de nos ressources en eau.

Partagez-nous vos idées et vos textes de pétition en cliquant ici.

Pourquoi créer une pétition ?

Il est important et nécessaire que les opinions et valeurs des citoyens soient prises en compte en permanence et pas uniquement au moment des échéances électorales.

Une pétition est un moyen d’action efficace, pour que les citoyens reprennent le pouvoir sur les combats qui leur semblent justes.

Vous aussi, prenez part à la mobilisation citoyenne !

  1. « COP16 Désertification : 1, 2, 3… échecs », Novethic
  2. « À propos de la COP 29 », UNFCCC
  3. « COP16 Biodiversité », Ministère de la Transition écologique
  4. Chaîne « L’énergie en questions », « Tout comprendre au défi de l’accès à l’eau », YouTube
  5. « Combien d’énergie faut-il pour dessaler de l’eau de mer ? », Connaissance des Énergies
  6. « Traitement et réutilisation des eaux usées en France : où en sommes-nous ? », Vie Publique
  7. « Le dessalement de l’eau de mer, une solution de facilité face au stress hydrique au fort impact environnemental », FMES France
  8. « État des lieux », Seawards
  9. « Le puits, un outil de résilience pour les communautés face à la sécheresse », Natura Sciences
  10. « Les différentes étapes du traitement des eaux », JC France Industrie
  11. « A water-recycling record: the technology cleaning sewage in Windhoek », Nature
  12. « Israël : comment le pays recycle ses eaux usées », France Info
  13. « Singapour : comment les eaux usées du pays sont devenues potables », France Info
  14. « Phytoépuration : épuration par les plantes », Terre Vivante
  15. « Les meilleures plantes pour la phytoépuration des eaux usées », Aquatiris
  16. « Phytoépuration : ce qu’il faut savoir sur cet assainissement écologique », Le Figaro
  17. « La phytoépuration des eaux usées, un choix écologique », Ouest-France
S’abonner
Notification pour

9 Comments
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Flash
5 jours il y a

Encore un article très empreint d’idéologie bobo, d’urbain, qui montre pas mal de confusion face à ces questions…

Non, il n’y a aucune urgence à réutiliser les eaux usées. Les eaux usées doivent bien sûr être traitées intelligemment (du point de vue des équilibres environnementaux), mais pas particulièrement être réutilisées.

A cet égard, l’urgence et, plus encore, l’importance c’est de récupérer l’eau de pluie à grande échelle !
Il n’y a aucun manque d’eau et, bien au contraire, la France en reçoit chaque année des quantités phénoménales dont on ne fait rien et qu’on laisse ruisseler et repartir vers l’océan.

Pour mieux comprendre ces questions, on pourra se reporter aux textes écrits par l’agriculteur Pierrick Berthou qui s’est particulièrement intéressé à ces questions, et qui vulgarise de façon intéressantes les théories d’auteurs spécialisés.

serge H
5 jours il y a

erreur, le traitement bactérien permet d’éliminer essentiellement la pollution dissoute

Camille S
7 jours il y a

Pensons également aux toilettes sèches. Des eaux non (ou moins) souillées sont fatalement plus faciles à épurer. Malheureusement, la plupart de nos SPANC, sous couvert de réglementation, mettent des bâtons dans les roues des personnes qui cherchent à œuvrer en ce sens. Une absurdité inacceptable!

Martine S.
8 jours il y a

Dans mon secteur, les eaux usées sont rejetées, après filtration, dans la rivière, mais l’eau potable est puisée dans cette même rivière, donc au final, les eaux usées sont bien récupérées…D’autre part, la promotion de la filtration végétale pour les particuliers en zone rurale à faible densité de population est bien présente. Je pense que toutes les régions ne sont pas aussi impliquées ou avancées dans le traitement des eaux usées.

Francis
8 jours il y a

Une nouvelle utilisation d’eau propre va apparaitre: l’électrolyse pour transformer en hydrogène les surplus d’électricité momentanés des éoliennes et des panneaux solaires. Cet hydrogène pourra servir de carburant pour les trains, les camions et les bateaux ainsi que dans l’industrie. Cette nouvelle utilisation permettra de contourner le gros problème de la pollution de ces eaux recyclées par les Pfas et autres molécules éternelles et toxiques que les techniques actuelles de purification ne permettent pas d’éliminer.

Jean
8 jours il y a

Bonjour Julien,

Quand on ne connait pas le sujet et particulièrement le cycle de l’eau, on évite d’écrire des mensonges….

Martine S.
8 jours il y a
Répondre à  Jean

Bonjour,
Ce serait important que vous développiez votre pensée. Cela éviterait de se poser de questions et surtout, vos arguments permettraient à chacun(e) d’avoir une représentation plus en phase avec la réalité du problème.
D’autre part, je ne crois pas qu’il s’agisse de mensonge, mais d’erreur. Un mensonge est intentionnel. Une erreur ne l’est pas.
Cordialement,
M.S

Véronique Tricart
8 jours il y a

Depuis 25 ans je recycle toute l’eau de mon lave-vaisselle (le dernier rinçage chaud et propre sert pour la vaisselle à la main), de mon lave-linge et une partie de l’eau des douches avec des seaux. J’utilise en moyenne 10 à 12 mètres cubes par an.
Ça s’appelle de l’éconologie!

gilles REINIER
8 jours il y a

Bonjour, ce message s’adresse au rédacteur de cette pétition si il veux bien me lire. D’une part arrêtez de dire que l’eau que l’on rejette de notre réseau d’eau potable est perdue, puisque au moins 90% de l’eau que je ponctionne de mon robinet, repart dans la nature, donc elle reste une perte sèche que pour mon porte-monnaie. Que les pays ou régions, où l’eau potable est rare, fassent un maximum pour la recycler, cela est d’une évidence implacable, mais que l’on vienne me dire qu’il faut recycler individuellement mon eau potable au nom de la nature,alors que dans ma région l’eau coule à flot des montagnes, là je monte au créneau. Battez vous plutôt pour que l’on ait une eau réellement potable au robinet, sans pesticides et autres polluants chimiques. Battez vous contre toute cette industrie qui pollue tous les jours nos cours d’eau. et ne mettez pas dans le même sac le consommateur particulier et l’industrie de l’eau en bouteille, qui au nom du profit, vend une eau trafiquée. je ne peux pas signer une telle pétition qui confond tout…

Pourquoi créer une pétition ?

Il est important et nécessaire que les opinions et valeurs des citoyens soient prises en compte en permanence et pas uniquement au moment des échéances électorales.

Une pétition est un moyen d’action efficace, pour que les citoyens reprennent le pouvoir sur les combats qui leur semblent justes.

9
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x