Chers lecteurs,
Au mois de décembre 2024, a eu lieu, en Arabie Saoudite, la COP16 sur la désertification de l’eau. (1)
Cette réunion vient compléter la COP29 sur le climat et la COP16 sur la biodiversité. (2,3)
Ces trois thèmes sont au cœur du défi environnemental des années à venir.
Ils sont en partie liés entre eux.
Ces négociations internationales n’ont pas, pour l’instant, abouti à un accord sur l’eau.
Des initiatives locales et communautaires
En attendant que ne se mettent en place des mécanismes de gouvernance internationaux pour l’eau, c’est aux Etats de se débrouiller par eux-mêmes pour assurer à leurs populations un accès à cette précieuse ressource.
Certains pays investissent dans des usines de dessalement de l’eau de mer. (4)
100 millions de mètres cubes d’eau sont dessalés tous les jours dans le monde soit 100 milliards de litres d’eau. (5)
Les Emirats Arabes-Unis, l’Arabie Saoudit et Oman sont les trois pays qui ont le plus recours au dessalement.
Le procédé classique par distillation est énergivore.
Il est aujourd’hui parfois remplacé par l’osmose inversée, une autre technique moins coûteuse en énergie. (7)
Le rejet de la saumure en mer peut causer un problème environnemental local. (8)
Certaines communautés locales creusent des puits, ou s’organisent pour collecter l’eau de pluie. (9)
Il est également possible de réutiliser les eaux usées. (10)
Il en existe deux grandes catégories :
- les eaux des habitations qui viennent notamment des douches, de la vaisselle ou des toilettes ;
- les eaux des sites industriels.
C’est une stratégie qui a été choisie par Windhoek, la capitale de la Namibie depuis les années 70. (11)
En Israël, 80% des eaux domestiques sont traitées et réutilisées pour l’agriculture. Ces eaux représentent 50% de l’irrigation du pays ! (12)
En France, seules 1% des eaux usées sont recyclées. C’est peu !
L’essentiel des eaux usées est traitée puis jetée dans les cours d’eau ou en mer. C’est une ressource perdue.
Bergerac est l’une des villes pionnières dans ce domaine.
Comment passe t’on des eaux usées à de l’eau potable ?
En France, le traitement des eaux usées se fait en 10 grandes étapes (10) :
Etape 1 – Le captage des par la ville : les eaux sont véhiculées via les canalisations urbaines et sont envoyées dans la station d’épuration.
Étapes 2 et 3 – Le dégrillage et le tamisage : ces deux phases permettent l’élimination des déchets grossiers tels que les lingettes, le plastique, les textiles éventuels : tout ce qui ne dégrade pas naturellement. C’est une opération mécanique.
Étapes 4 – Le dessablage permet l’élimination des sédiments et se fait décantation.
Étape 5 – le déshuilage nettoie l’eau de ses graisses grâce à des micro bulles qui font remonter à à la surface toutes les graisses qui sont alors prélevées par le haut grâce à un pont raclant.
Ces déchets sont alors retraités à leur tour et potentiellement utilisés par d’autres acteurs de la filière du recyclage.
Étape 7 – les boues liées à ces différentes étapes sont mises de côté et sont traitées spécifiquement pour être dépolluées. Elles pourront être compostées et utilisées par l’agriculture.
Étape 8 – le traitement biologique : l’eau est traitée à l’oxygène puis à l’aide de bactéries pour tuer tous les microbes indésirables. L’eau est encore plus ou moins boueuse à ce stade.
Étape 9 – la clarification : l’eau et la boue sont séparées. La boue est contrôlée puis rejetée dans la nature.
Etape 10 – La filtration tertiaire cherche à réduire la présence de microparticules et notamment de nitrates et de phosphates.
L’eau est ensuite rejetée dans la nature.
Pourtant dans certains pays ce n’est pas le cas.
À Singapour, par exemple, où l’eau douce est une ressource rare, la Cité-Etat recycle l’essentiel de ses eaux usées qui évoluent donc à l’infini dans un circuit fermé. (13)
Cela permet aux Singapouriens de ne pas dépendre de la Malaisie voisine pour leur approvisionnement en eau.
Ils sont, ainsi, souverains en eau.
La France est trop riche en eau pour se soucier, aujourd’hui, de récupérer les eaux usées.
Pourtant, dans un monde en pénurie ce n’est pas une ressource à négliger.
Dans le monde, une personne sur deux vit dans un pays qui connaît au moins un mois de pénurie d’eau par an.
Encore un article très empreint d’idéologie bobo, d’urbain, qui montre pas mal de confusion face à ces questions…
Non, il n’y a aucune urgence à réutiliser les eaux usées. Les eaux usées doivent bien sûr être traitées intelligemment (du point de vue des équilibres environnementaux), mais pas particulièrement être réutilisées.
A cet égard, l’urgence et, plus encore, l’importance c’est de récupérer l’eau de pluie à grande échelle !
Il n’y a aucun manque d’eau et, bien au contraire, la France en reçoit chaque année des quantités phénoménales dont on ne fait rien et qu’on laisse ruisseler et repartir vers l’océan.
Pour mieux comprendre ces questions, on pourra se reporter aux textes écrits par l’agriculteur Pierrick Berthou qui s’est particulièrement intéressé à ces questions, et qui vulgarise de façon intéressantes les théories d’auteurs spécialisés.
erreur, le traitement bactérien permet d’éliminer essentiellement la pollution dissoute
Pensons également aux toilettes sèches. Des eaux non (ou moins) souillées sont fatalement plus faciles à épurer. Malheureusement, la plupart de nos SPANC, sous couvert de réglementation, mettent des bâtons dans les roues des personnes qui cherchent à œuvrer en ce sens. Une absurdité inacceptable!
Dans mon secteur, les eaux usées sont rejetées, après filtration, dans la rivière, mais l’eau potable est puisée dans cette même rivière, donc au final, les eaux usées sont bien récupérées…D’autre part, la promotion de la filtration végétale pour les particuliers en zone rurale à faible densité de population est bien présente. Je pense que toutes les régions ne sont pas aussi impliquées ou avancées dans le traitement des eaux usées.
Une nouvelle utilisation d’eau propre va apparaitre: l’électrolyse pour transformer en hydrogène les surplus d’électricité momentanés des éoliennes et des panneaux solaires. Cet hydrogène pourra servir de carburant pour les trains, les camions et les bateaux ainsi que dans l’industrie. Cette nouvelle utilisation permettra de contourner le gros problème de la pollution de ces eaux recyclées par les Pfas et autres molécules éternelles et toxiques que les techniques actuelles de purification ne permettent pas d’éliminer.
Bonjour Julien,
Quand on ne connait pas le sujet et particulièrement le cycle de l’eau, on évite d’écrire des mensonges….
Bonjour,
Ce serait important que vous développiez votre pensée. Cela éviterait de se poser de questions et surtout, vos arguments permettraient à chacun(e) d’avoir une représentation plus en phase avec la réalité du problème.
D’autre part, je ne crois pas qu’il s’agisse de mensonge, mais d’erreur. Un mensonge est intentionnel. Une erreur ne l’est pas.
Cordialement,
M.S
Depuis 25 ans je recycle toute l’eau de mon lave-vaisselle (le dernier rinçage chaud et propre sert pour la vaisselle à la main), de mon lave-linge et une partie de l’eau des douches avec des seaux. J’utilise en moyenne 10 à 12 mètres cubes par an.
Ça s’appelle de l’éconologie!
Bonjour, ce message s’adresse au rédacteur de cette pétition si il veux bien me lire. D’une part arrêtez de dire que l’eau que l’on rejette de notre réseau d’eau potable est perdue, puisque au moins 90% de l’eau que je ponctionne de mon robinet, repart dans la nature, donc elle reste une perte sèche que pour mon porte-monnaie. Que les pays ou régions, où l’eau potable est rare, fassent un maximum pour la recycler, cela est d’une évidence implacable, mais que l’on vienne me dire qu’il faut recycler individuellement mon eau potable au nom de la nature,alors que dans ma région l’eau coule à flot des montagnes, là je monte au créneau. Battez vous plutôt pour que l’on ait une eau réellement potable au robinet, sans pesticides et autres polluants chimiques. Battez vous contre toute cette industrie qui pollue tous les jours nos cours d’eau. et ne mettez pas dans le même sac le consommateur particulier et l’industrie de l’eau en bouteille, qui au nom du profit, vend une eau trafiquée. je ne peux pas signer une telle pétition qui confond tout…