Après l’hydrogène vert, voici le gaz vert !
C’est la nouvelle énergie renouvelable en vogue.
Et elle ne vient pas seule.
Elle est accompagnée de son lot de polémiques, de défenseurs et de contestataires. (1,2,3)
Et si vous n’en avez pas encore entendu parler, cela devrait arriver assez vite près de chez vous à moins que vous habitiez sur l’Île de la Cité à Paris.
Car la France compte aujourd’hui 1200 sites de méthanisation. Mais 800 sont en construction à l’heure actuelle. (1,2)
Et le gouvernement a prévu d’en installer plus de 8000 dans les 5 années à venir. (1,2)
De quoi s’agit-il?
De grandes cuves à déchets organiques
Le gaz vert ou biogaz, c’est essentiellement du méthane obtenu à partir de déchets organiques. (3)
Ces déchets peuvent être des végétaux, des boues de stations d’épuration, des déjections animales, des huiles de fritures usagées, des déchets de l’agroalimentaire ou de la restauration collective, des restes d’animaux d’abattoirs et même parfois du charbon ! (1,2)
Vous ne trouverez probablement pas tous ces déchets sur un seul site.
Chaque site utilise ce qui passe à sa portée.
Les élevages concentrationnaires de vaches utilisent les bouses, des fermes dans le nord et l’est de la betterave et d’autres sites récupèrent les invendus ou les ratés des usines agroalimentaires. (4)
Certains fermiers consacrent une part de leur production agricole pour alimenter leurs méthaniseurs.
Les déchets sont mis à fermenter à 38°C dans de grandes cuves que l’on appelle des digesteurs.
Ils peuvent être chauffés à 70°C pour épurer davantage les résidus que l’on appelle aussi digestat. (2)
Dans les cuves, des bactéries s’activent et produisent du biogaz.
Ce dernier est ensuite épuré pour devenir du biométhane qui est injecté dans le circuit GRDF. (1)
Une partie peut être brûlée pour produire de l’électricité. Elle est alors vendue à EDF.
Campagnes contre villes
Sur le papier, l’idée paraît très bonne.
Mais dans les faits, elle comporte de nombreux défauts, surtout pour ceux qui habitent à côté des méthaniseurs.
Or, les premiers à subir les inconvénients des méthaniseurs habitent généralement à la campagne.
Les gens des villes ne se rendent pas compte de cette situation.
Car lorsqu’un méthaniseur s’installe dans une localité, le prix de l’immobilier s’effondre.
Cela est dû potentiellement aux odeurs, mais aussi au risque de pollution et aux incessants allers/retours de camions si le site est d’importance.
Du carbone pour le méthaniseur…
Pour que la fermentation fonctionne, il faut mettre dans la cuve 20 à 30% de carbone.
Ce carbone on le trouve dans les végétaux. Ce n’est donc pas un problème pour de petits méthaniseurs locaux de ferme. Ces derniers utilisent ce qu’ils ont sur place : paillage, déchets agricoles ou forestiers etc. (1,2)
En revanche, les grands méthaniseurs industriels ont besoin d’apports conséquents.
C’est pour cela que l’on a créé les CIVE : culture intermédiaire à vocation énergétique. (5)
L’objectif de ces cultures est de nourrir les méthaniseurs pour faire le méthane ou des distilleries pour faire du bioéthanol qui servira à faire des biocarburants. Personne, pour l’instant, ne l’appelle pétrole vert !
Dans les méthaniseurs, on met aussi du maïs, du fourrage ou d’autres cultures qui pourraient servir à nourrir les hommes et les bêtes. (2)
La surface utilisée aujourd’hui pour le méthane ou les biocarburants représenterait 3 à 4 départements français.
C’est déjà beaucoup.
Mais si la France arrive à 8000 méthaniseurs, il faudra l’équivalent de 30 départements français pour produire… 10% du gaz français (2)
L’équation globale serait donc plutôt négative.
Et s’il n’y a pas assez de végétaux, il faut mettre du charbon.
Ce gaz est de moins en moins vert…
Trop souvent passée sous silence, les moyens employés et l’ époque printanière de la récolte des cive sont à l’origine de véritables massacres des espèces s’y reproduisant ou tout simplement y ayant trouvé refuge. La puissance des ensileuses et leur vitesse sont tels qu’aucune des espèces d’oiseaux ou de mammifères blottis ne peuvent s’échapper même celles protégées dont la destruction est pourtant formellement interdites.
Il est vai que les grands méthaniseurs font peur. Mais l’électricité « propre » ne peut pas résoudre tous nos problèmes d’énergie comme le chauffage, la cuisine, la mobilité Les appareils fournisseurs d’énergie électrique comme les batteries au lithium consomment de l’énergie à produire, polluent ailleurs, pour une grande part ne sont pas recyclables et surtout sont importées. Le GN est actuellement la meilleure alternative à l’hydrogène qui se met en place lentement mais sûrement. En attendant tout problème bien posé a sa solution. Pour la distribution, on peut créer des réseaux de raccordement enterrés aux réseau actuel de GN importé au lieu de favoriser les norias de camions.Pour le transport des déchets matière-première, on peut renforcer le tri et réorienter les camions-benne vers des gares de trains au lieu des aires d’enfouissement ou d’incinération. Rapprocher les usines de méthanisation des trains électriques et vice-versa Renforcer l’étanchéïté des systèmes.Il n’y a pas de raison qu’il y ait autant de fuites qu’on le dit.Remplacer les moteurs thermiques à essence économiques par des moteurs à gaz naturel économiques. La bicarburation essence/GN en première ou deuxième monte ou la monocarburation au GN est très répandue dans plusieurs pays d’Europe(Pays-Bas, Italie, Pologne et d’autres) Notre pays doit trouver des solutions pour équilibrer sa balance commerciale et 60% de nos importations sont les énergies fossiles pour le transport mais aussi pour l’industrie ou du matériel pour « carburer propre ». En consommant le GN nous réduisons nos besoins d’importer et comme la bicarburation GN/hydrogène est possible nous préparons un avenir qui ne saurait tarder.
Le gros problème est que nos dirigeants veulent bien sauver la planète en nous parlant de transition énergétique mais surtout pas au détriment de ses exploitants que sont les grandes multinationales qui font toujours plus de profits colossaux…
Il existe pourtant bel et bien une solution énergétique pour l’avenir, non polluante, inépuisable et potentiellement gratuite : les ondes scalaires (découverte de Nikola Tesla).
Contrairement aux ondes électromagnétiques dont la force diminue avec le carré de la distance, les ondes scalaires dégagent plus de puissance à l’arrivée qu’au départ et donc, peuvent par exemple alimenter au moteur en produisant davantage d’énergie qu’elles n’en consomment pour le faire fonctionner, comme ce fut le cas en 1931 lorsque Nikola Tesla fit rouler une voiture équipée d’un moteur à convertisseur d’énergie gravitationnelle.
Ces ondes pourraient fournir à l’ensemble de la planète une énergie sans fil, inépuisable et gratuite si nos gouvernements voulaient bien s’en donner la peine au lieu de toujours rechercher le maximum de profits, pollution lucrative derrière les beaux discours de la soi-disant bonne conscience…
Des amalgames et des infox pour soutenir une position réactionnaire de rejet visiblement basée sur l’ignorance. Peut-être du « Not in my backyard » égoïste?
Il faut sûrement durcir les normes car beaucoup de petits méthaniseurs n’ont par exemple aucun personnel sur site (au moins une partie du temps) et infuser une culture de sécurité. Cela passe pour des moyens pour les organismes de contrôle et des qualifications obligatoires pour les opérateurs à tous les niveaux (y compris et même surtout le management).
L’exemple canonique d’une culture de sécurité est la flotte de sous-marins nucléaires de la Marine américaine. C’est eux qui ont développé la doctrine en premier et malgré une activité mêlant armes de guerre, activités sous-marines et nucléaire, le programme SUBSAFE leur a permis de n’enregistrer aucun accident grave depuis cinquante ans. Mais le transport aérien public de passagers a aussi obtenu des résultats spectaculaires en 50 ans, passant d’un pic de 2373 victimes en 1973 à 117 en 2016, alors que le trafic était multiplié par sept (division par 140 du taux d’accident).
L’important est de ne pas fermer les yeux sur les incidents. Mais il faut aussi comprendre qu’à court terme la sécurité énergétique du pays est sans doute privilégiée par rapport à une amélioration tangible de la sécurité qui ajouterait des normes.
Bonjour,
Les élevages intensifs sont néfastes, l’agriculture industrielle tout autant, il vous faut donc arrêter de manger !
De tels amalgames laissent perplexes sur le sérieux de la pétition. 😉
Bonne journée,
Luc.
qu’attendez vous pour dévoiler ce reportage non pas en reportage publique que peu de personnes regarde du fait que ceux ci ce dise encore un reportage bof!.
il est plus judicieux de réveiller les journaliste de télévision pour que ce reportage mêmes partielle soit diffusé en grande écoute et visions publique mais a répétitions car les gros bonnets finirons par bloquer la vérité qui créerait un tollé publique.
a petite dose le message devient sublimatique.
un avis d’un petit belge.
Je suis pour le tri et la méthanisationde de tous les déchets humains, y compris les toilettes. C’est une honte de polluer l’eau potable avec nos urines et nos selles. Alors que l’eau est rare en ces temps de séchresse, que l’urine est le meilleur des fertilisant naturel, que les selles peuvent être compostée correctement et sans odeur ! Autrefois le bon vieux tas de fumier dans les cours de ferme, ça puait et ça servait d’engrais naturel. Les usines d’assainissement des eaux de tout à l’égout aussi ça pue. Et là aussi il y a des boues d’épuration qui polluent par les nitrates.
Il faut réguler la méthanisation, c’est à dire la valorisation de nos déchets et d’autre part l’utilisation des résidus pour une fertilisation raisonnée des sols. Il faut bien rendre le carbone au sol !
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Comme on a mis en place des centrales à charbon(minage, transport par camion, poussières, fumées) , puis des centrales nucléaires(bétonnage, bâtiment hideux, réchauffement des eaux pour le refroidissement, résidus radioactifs…) , il faut mettre en place des centrales de méthanisationde pour valoriser nos déchets et produire une énergie locale et bon marché à partir d’une matière première gratuite et abondante.
À part ces références citées, quelles sont les références scientifiques qui démontrent la pollution liée à « l’engrais « ?