Consommez-vous des bananes des Antilles ?
Ce n’est peut-être pas une bonne idée.
Car ces bananes sont potentiellement intoxiquées aux pesticides.
D’après une enquête menée sur France 5, la pollution en Guadeloupe et en Martinique au chlordécone est absolument dramatique.
L’environnement se trouve durablement souillé par ce pesticide toxique, les sols sont abîmés et les populations malades1.
En effet, pendant au moins deux décennies, des années 70 jusqu’à la fin des années 90, les sols de Martinique et de Guadeloupe ont été pulvérisés de chlordécone pourtant interdit aux Etats-Unis dès 1976.
De nombreux scientifiques, à commencer par les médecins locaux, constatent que la population des Antilles souffre de pathologies potentiellement liées au chlordécone.
Ce sont notamment des :
- naissances prématurées qui y sont 1,5 à 2 fois plus fréquentes que dans l’hexagone ; un bébé sur 6 environ naît prématurément !
- cancers hormono-dépendants et particulièrement celui de la prostate dont les hommes antillais sont les plus touchés au monde !
Aujourd’hui, 56% des cours d’eau de Guadeloupe et de Martinique sont pollués au chlordécone et les trois quarts des aliments consommés sur l’île seraient contaminés.
Il faudra plus de 600 ans avant que ce produit ne disparaisse des sols…
En Martinique, 18 000 hectares, soit un peu plus de la moitié du territoire de l’île, sont pollués au chlordécone1 !
Mais d’ici-là, comment la santé des populations locales va-t-elle évoluer ?
La situation est suffisamment grave pour que les autorités françaises, dès 2003, aient passées un certain nombre de directives :
- La pêche est interdite ;
- L’eau potable est filtrée ;
- Les végétaux sont davantage contrôlés.
Globalement, le secteur agricole est plus surveillé.
Les viandes d’élevage notamment sont sujettes à des contrôles spécifiques1.
Ce n’est guère étonnant.
Il arrive de trouver des poules avec une concentration de chlordécone 25 fois supérieure à celle que les autorités sanitaires recommandent de ne pas dépasser !
Des populations intoxiquées
En Guadeloupe, 95% de la population testée est positive au chlordécone. En Martinique le taux monte à 92%.
Il existe un consensus scientifique pour dire que 90% de la population de l’île serait touchée par cette intoxication à des degrés néanmoins très variables2.
Plus grave encore, 19% des enfants dépasseraient le seuil maximum de toxicité acceptable selon les autorités sanitaires.
En clair, un enfant antillais sur 5 serait intoxiqué !
Du côté des ouvriers agricoles, sans surprise, la situation est encore catastrophique.
En 1999, une étude avait testé ces travailleurs de la terre. Il y avait dans leur sang 4 à 100 fois la dose à ne pas dépasser selon les autorités sanitaires !
Cette dose est de 1 microgramme de chlordécone dans le sang.
D’autres études ont été lancées mais les financements ont été abandonnés1.
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Les antillais, ou les bequés ???
Hé oui les antillais organisez vous et montez une class-action en justice contre ceux qui savaient depuis 1976 et qui ont continué, les bequés , et autres capitalistes,qui doivent indemiser les victimes et dépolluer les terres avant de vous les rendre ,
et l’état qui a laissé faire
Nocif, il est et lemonde entier en est certain. Rejeter la responsabilité – comme certains l’affirment – sur les Antillais, je suis pas d’accord ! Une supposition extrême; et si les mêmes Antillais avaient pu obtenir la bombe nucléaire, est-ce ke l’Europe, l’Etat ou l’OMS seraient restés les bras croisés en se disant ke, après tout, ça ne regarde ke les Antillais ? Sûr ke non ! Alors pourkoi avoir toléré ce poison et ne pas interdire sa mise s/ le marche ??? Qui veut-on épargner des capitalistes criminels ou des consommateurs innocents et confiants en leur système social sensé être protecteur du peuple ? Connaissant les véritables RESPONSABLES vous, Antillais, savez à présent où orienter vos recours judiciaires pr obtenir réparation ! (tte petite réparation en Vérité) cqfd
Votre analyse sur le chlordécone dans les antilles comporte quelques erreurs :
1/ Le Chlordécone ne se pulvérisait pas mais était dispensé à chaque pied de bananier à la main par les ouvriers agricoles.
2/ Si la culture des bananiers est à l’origine de l’utilisation du chlordécone, tous les légumes-racines cultivés sur des terres contaminées le sont, ainsi que les fruits et légumes « au sol » ; cependant les « fruits aériens », dont la banane (!) ne sont pas concernés.
3/ Sont concernés par le chlordécone les cours d’eau ( avec leurs faune et flore), et les zones maritimes contaminées par ces écoulements (faune et flore aussi).
Certes, les impacts sanitaires, sur la population sont très graves et importants et méritent une pétition, et surtout des résultats..
Cependant, vous ne mentionnez pas les conditions de culture dans les autres pays producteurs, ce qui serait extrêmement intéressant . Surtout quand vous ..
Je doute qu’ils soient tous bio.
Bonjour,
Je suis tout a fait d’accord avec vous mais il faut savoir que le chlordécone a été introduit aux antilles à la demande des antillais suit aux ouragans DAVID et ALLEN en 1979 et 1980 alors que les Antillais connaissaient très bien la haute toxicité de ce pesticide !!!