Le deuxième tour de l’élection présidentielle arrive.
C’est l’occasion de remettre sur la table les grands dossiers, les grandes questions qui se posent dans le pays, les inquiétudes de chacun.
Pendant des mois, l’énergie a été la grande absente des débats.
La guerre d’Ukraine a partiellement changé la donne.
En effet, l’Union européenne est très dépendante du gaz russe.
L’Allemagne, en particulier, importerait 50% de son gaz, 55% de son pétrole et 45% de son charbon de Russie. (1)
De nombreux autres pays de l’Union européenne sont dans le même cas. La Russie est le plus gros pourvoyeur en besoins énergétiques de l’UE. (1)
On comprend que l’UE, contrairement aux Etats-Unis et au Royaume Uni, n’ait pas voulu imposer de sanctions visant à restreindre l’achat d’hydrocarbures russes… (2,3)
La France dispose d’une politique plus équilibrée que l’Allemagne mais reste très dépendante de ses importations et des puissances extérieures, notamment des Etats-Unis.
Je vous propose un petit tour d’horizon des enjeux énergétiques qui concernent la France.
1960 : Pas de pétrole mais une stratégie
Dès les années 60, malgré l’essor du pétrole, les responsables politiques français cherchent une stratégie pour éviter que le pays ne dépende trop de ses importations.
Ils optent pour un modèle spécifique qui repose sur :
- l’importance des décideurs publics,
- la concentration des opérateurs,
- des dirigeants issus des mêmes écoles d’ingénieurs,
- et un même crédo : l’indépendance énergétique. (4)
La filière nucléaire est créée ainsi que la filière hydraulique. Cette dernière fournit 13% de l’électricité du pays (aujourd’hui 10%).
Dans ce domaine, l’usine marémotrice de la Rance en Bretagne, construite en 1966, fait la fierté des ingénieurs.
Aujourd’hui encore, elle produit 240 mégawatts d’électricité, soit ce qu’il faut pour 300000 personnes, l’équivalent de la population de Nantes. (5)
D’où viennent les ressources premières énergétiques utilisées par la France ?
L’énergie nucléaire, malgré ses défauts comme la présence de déchets et le risque d’incident, a doté la France d’une réelle autonomie énergétique.
Elle a permis de diversifier les fournisseurs de matière première :
- Le pétrole est fourni par l’Arabie Saoudite (15%), le Kazakhstan (14%), la Russie (13%) le Nigéria (12%) l’Algérie (12%), la Norvège, l’Irak et d’autres ; (6)
- Le gaz vient principalement de Norvège (36%), de Russie (17%), des Pays-Bas (8%), de l’Algérie (8%) et du Nigeria (7%). (7)
- L’uranium est importé du Canada, du Niger, de l’Australie et du Kazakhstan. (8)
Les partenaires énergétiques les plus importants pour la France sont donc le Kazakhstan, le Nigéria, le Niger, l’Algérie et la Russie.
L’électricité représente par ailleurs en France 25% des besoins énergétiques totaux.
La situation actuelle pourrait en partie modifier la donne, encore que la géographie à moyen terme a souvent raison des postures politiques…
2014 : L’abandon d’Alstom
Compte tenu de l’importance du nucléaire en France, l’affaire Alstom a quelque chose d’invraisemblable.
L’histoire a été racontée par Frédéric Pierucci dans un livre : « Le piège américain” et dans une interview sur Thinkerview. (9)
Au terme d’une bataille économique et juridique à rebondissement, le Ministère de la Justice américain (Departement of Justice) a réussi à faire main basse sur Alstom Power, fleuron de l’industrie française, pour le revendre à General Electric.
Ainsi les brevets et le savoir-faire liés aux turbines nucléaires françaises sont passés entre les mains des américains.
Ces turbines permettent le fonctionnement des 58 réacteurs français mais aussi des sous-marins nucléaires et du porte-avions.
La France dépend donc de General Electric pour la maintenance de ses appareils militaires et de ses réacteurs. C’est une forme de vassalisation moderne.
C’est quoi, ENGIE ? Sur la facture EDF on parle d’Enedis, pas d’Engie.
Bonjour et merci pour cette excellente analyse mais je ne vois pas le rapport avec le RIC. La ficelle est un peu grosse à la veille d’une élection présidentielle dans un contexte géopolitique très tendu. S’il y avait quelque chose à faire, c’était plutôt d’attirer l’attention des électeurs sur les incohérence du programme de Marine LE PEN.
Nous sommes dans une conjoncture très difficile pour laquelle nous avons besoin d’un homme d’expérience pour participer à des décisions graves dont il est bien difficile de mesurer les conséquences, et les conséquences sont énormes comme nous avons pu le voir avec tous les DICTATEURS et MANIPULATEURS de tout genre que nous avons vu agir sur la planète.
Les résultats du 1er tour des élections montre bien que, la notion de Droite et de Gauche est complètement dépassée et Emmanuel MACRON l’avait bien compris avant tout le monde puisque c’est ce qui l’a amené au pouvoir il y a 5 ans. Les très modestes résultats des candidats républicains et socialistes, le confirme.
La consultation citoyenne devrait trouver sa place dans notre démocratie mais ce n’est pas la priorité du moment. La priorité c’est de mettre fin à la guerre en UKRAINE. Pour cela, nous avons besoin de renforcer l’Union Européenne et l’OTAN, c’est bien ce qu’Emmanuel MACRON a commencer à faire avec succès, ce n’est pas le moment de le remplacer par une apprentie.
Merci de m’avoir donné la possibilité de m’exprimer. C’est la première fois de ma vie que j’ose m’exprimer publiquement en politique et je vous laisse libre de l’utiliser comme bon vous semble sans le modifier.
Avec mes cordiales salutations fraternelles. JPM
Reprenons notre destin futur en main, les gouvernements sont complètement à l’écoute de l’économie (néolibérale) or celle-ci ne voit que la rémunération boursière, or la capitalisation boursière mondiale est plus importante que le PIB de Monde, elle aspire la vie de l’humanité, et notre président actuel (ou futur) en est le plus grand défenseur.
https://lejustenecessaire.wordpress.com/2022/04/06/le-neoliberalisme-detruit-lecologie-pour-leconomie/
Toutes les associations environnementales (y compris EE-LV local, contrairement à Y.Jadot qui défend l’off-shore)) se battent depuis 5 ans contre l’installation des 80 éoliennes off-shore entre St-Nazaire et Le Croisic. Pollution visuelle à l’horizon maritime, destruction des laminaires (algues qui servent de frayères aux poissons) ce qui provoque la colère des pêcheurs, béton à outrance et câbles sous-marins…Les subventions réparatrices proportionnelles à la démographie des communes iront majoritairement et injustement à la ville de St Nazaire.
à propos d’énergies renouvelables il est essentiellement évoqué le solaire et l’éolien . mais il existe bien d’autres solutions plus écologiques ,moins polluantes et moins controversées que ces deux là
exemple le pétrole bleu (petroleum BFS) (utilisant micro-algues et recyclage du co2)
et la géniale invention du moteur à mouvement magnétique de monsieur jean claude cordier enregistré à l’INPI qui peut produire de l’électricité à l’infini mais qui vient d’être honteusement classé défense par les dirigeants de notre beau pays
le referendum d’initiative citoyenne existerait depuis 15 ans si on avait élu Ségolène Royal en 2007; c’était une de ses propositions, comme le developpement durable, les énergies renouvelables, la biodiversité et la démocratie participative. mais les politiques et les citoyens ignares,l’ont prise pour une madonne à moitié folle
La vraie question de nos jours, pour comprendre pourquoi quelque chose se fait ou ne se fait pas, est « Qu’est que ça rapporte en pots de vin à nos dirigeants et à leurs « amis » ? »
Il est vraiment capital de faire cesser cette corruption et je ne vois que la démocratie directe pour y parvenir à long terme. Le RIC, qui n’en est qu’une composante, est donc un enjeu stratégique autant pour le peuple que pour l’oligarchie qui fera tout, et elle peut beaucoup, pour empêcher son introduction réelle dans notre constitution.
Le démantèlement de la relative autonomie énergétique française acquise durant les trente glorieuses est un objectif crucial poursuivi par les oligarques bruxellois : leur politique est profondément nuisible pour les peuples européens, et nous autres Français sommes en train de le sentir, en termes de pouvoir d’achat pour l’instant, mais aussi bientôt de grande fraicheur durant l’hiver ! Où est le progrès ?
Les éléments techniques de ce texte n’en sont donc que plus importants politiquement, la multiplicité des petits sites de production « solaires » notamment, mais je n’ai encore entendu aucun responsable politique d’envergure y faire allusion, y compris parmi les « Zécolos » qui semblent n’aimer que les moulins à vent (et à prières ?)…