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Engrais vert : quel est l’enjeu ?

Si vous avez des amis permaculteurs, ou simplement amoureux de la nature et de leur jardin, ils vous ont sûrement déjà parlé des “engrais verts”.

Il s’agit d’une culture intermédiaire, semée par exemple à l’automne, sur une parcelle destinée à la rendre plus fertile1.

En effet, ces cultures sont choisies pour leur capacité à capter l’azote de l’air. Lorsque plus tard, elles meurent ou sont fauchées, elles se décomposent et l’azote enrichit la terre2.

Ce procédé est très utile pour votre potager à l’automne. Votre sol s’est fatigué à vous produire de magnifiques fruits et légumes qui ont fait le bonheur de toute votre famille.

Il a besoin de retrouver des minéraux et de l’énergie.

La culture d’un engrais vert à ce moment-là présente plusieurs avantages : votre sol ne reste pas nu : il ne s’appauvrit pas et les mauvaises herbes ne vont pas l’envahir.

Avec un engrais vert, vous gardez la maîtrise de votre espace. C’est vrai sur un grand potager mais aussi sur le carré potager de votre petite terrasse ! Vous pouvez vous y essayer sans être un expert !

Quelles sont les plantes concernées ?

Il existe différentes familles d’engrais verts2 :

  • légumineuses : trèfles blanc, violet ou incarnat, luzerne, sainfoin, mélilot officinal, vesce, féverole, lupin etc.
  • graminées : avoine, blé ou seigle
  • crucifères : moutarde blanche et colza

La phacélie, une plante originaire du Mexique ou de Californie est également utilisée. Les agriculteurs bio l’apprécient car elle permet d’attirer les syrphides, les carabes et autres prédateurs des pucerons. Elle est souvent plantée autour ou au beau milieu des champs3.

Elle est également mellifère et attire les abeilles, ce qui facilite la pollinisation des plantes alentour.

Enfin, en tant qu’engrais vert, elle est cultivée avec le lupin ou le sarrasin. Puis elle meurt et nourrit le sol.

Pour ou contre la luzerne ?

Certaines de ces cultures peuvent être très vivaces comme la luzerne ou le trèfle. Si vous les plantez, il y a des chances qu’elles restent plusieurs années2.

En même temps, elles sont drôlement efficaces !

Une parcelle ou même un carré de terre après le passage de la luzerne ou du trèfle deviennent ultra fertiles.

En juin, vous aurez de jolies fleurs violettes qui feront venir les abeilles.

En plus, ce sont des plantes comestibles : vous pouvez associer les jeunes pousses à vos salades. Attention, en revanche, la luzerne devient toxique ensuite4.

Les agriculteurs utilisent ces plantes pour nourrir leurs bêtes lorsqu’ils ont du bétail. Pour eux, utiliser les engrais verts peut donc avoir un double intérêt5.

L’agriculture intensive rend nos sols stériles, assèche nos fleuves et rivières, elle est un grand producteur de CO2 et un encore plus gros producteur de protoxyde d’azote et de méthane. Signez cette pétition pour changer ce modèle au profit d’une agriculture éco-responsable !

Comment s’adapter au sol ?

Si la terre de votre jardin est argileuse, elle s’entendra très bien avec la phacélie et la moutarde blanche6.

Si votre sol est sableux est souple, préférez la féverole et s’il est aride, pensez au lupin7.

La luzerne aime les sols aérés et drainés, elle craint l’acidité8.

Enfin le sainfoin, s’il vous vient l’envie d’en planter, a besoin de soleil mais se contente de sols pauvres, calcaires ou secs, qu’il valorise9.

Et si vous n’avez pas de jardin ?

Gardez, malgré tout, l’idée des engrais verts en tête.

D’abord, il n’est pas dit que vous n’aurez pas un jardin, un jardinet, une plate bande ou une terrasse un jour.

Ensuite, ces engrais verts seront l’un des piliers de la révolution agricole de demain, celle qui permettra à la fois de nourrir l’ensemble de la population mondiale avec de bons aliments tout en limitant les effets du changement climatique.

Les engrais verts enrichissent naturellement les sols, cela permet de ne pas avoir recours aux engrais chimiques et donc de ne plus être dépendant du pétrole pour la fertilisation des terres.

Ils permettent par ailleurs, d’utiliser moins d’insecticides voire de les supprimer.

Ils aident les abeilles à survivre.

Ils protègent les sols et évitent aux mauvaises herbes de s’étendre : c’est moins d’herbicide à la clé.

Ils gardent l’eau dans les sols et préservent les écosystèmes du sol : bactéries, champignons et microfaune y trouvent leur compte. Cela permet un usage plus efficace des ressources naturelles, ce dont nous aurons grandement besoin dans les années qui viennent !

Solidairement,

Julien

 

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Vous aussi, prenez part à la mobilisation citoyenne !

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8 Comments
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rafron
2 années il y a

Le gouvernement Macron comme beaucoup d’élus ne font peu de cas de l’écologie et de l’humain .Centrés sur les rentabilité financières et de notoriété Chaque jours qui passent en font la triste démonstration ,mais sont ils seuls responsables de cette déplorable situation ?
Arrêtez de penser agir et voter ( ou ne pas voter ? ) comme des branquignoles pour des branquignoles et de vous plaindre de ceux que vous avez élus ou laissés arrivé aux « manettes »
 » Un peuple qui élit des corrompus, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime! Il est complice. (George Orwell) Je rajoute des casseurs du service public et des acquis sociaux ,des pollueurs et saccageurs du patrimoine historique et de la nature

Michel COEUGNIET
2 années il y a

Fort bien sauf que chez moi certains agriculteurs suppriment les engrais verts à coups de GLYPHOSATE !!!
En quelques jours le champ passe du vert au roux. C’est plus facile ainsi ! Pas besoin de faucher ni d’extirper ! Labour direct.
Alors l’engrais vert me laisse bien amer !
Les bons aliments ??? nourris au glyphosate !!!
C’est n’importe quoi !

Francis
2 années il y a
Répondre à  Michel COEUGNIET

C’est exactement ce qu’il faut faire, dans ces conditions, le glyphosate est parfaitement biodégradable et il disparaît. Pour protéger les vers de terre, il ne faut pas labourer, ce doit être: semis direct ! Le glyphosate n’est pas obligatoire, il faut profiter d’une période de gel pendant l’hiver pour rouler l’engrais vert avec un rouleau à couteaux qui brise les plantes, les couche sur le sol et les met à disposition des vers de terre pour ceux ci les manger. Une dernière chose: il semblerait que la moutarde soit toxique pour les vers de terre, comme elle l’est pour les nématodes, il faudrait éviter de l’utiliser comme engrais vert.

Francis
2 années il y a

L’agriculture intensive, (des mots qui ne veulent rien dire) ne rend pas les sols stériles, n’assèche pas les fleuves, n’est pas un grand producteur de CO2, ni de N2O ni de méthane. Je ne signerai pas cette pétition. Julien, quand on n’y connait rien, on se tait. La science agronomique a fait d’innombrables erreurs depuis deux siècles, dont la dernière donna lieu à l’épidémie de vaches folles. On peut comprendre ces erreurs, l’observation de résultats expérimentaux à court terme ne permettait pas d’imaginer les conséquences à long terme. Il y a des agriculteurs qui ont compris et qui travaillent bien, en bio comme en conventionnel. Il y en a d’autres qui travaillent mal, avec leur esprit formaté par la science officielle et l’agro-business, mais c’est une génération qui disparait.
La bio n’a pas le monopôle des engrais verts, qu’on nomme cultures intermédiaires et qui sont maintenant obligatoires pour tous. Mais, au fait, pourquoi la science officielle a-t-elle attendu l’an 2000 pour les préconiser alors que les engrais verts sont connus depuis des siècles ?

Arlette MARTY
2 années il y a

Non aux engins agricoles trop lourds qui tassent les sols et écrasent les vers de terre., sans toutes fois revenir aux chevaux, les tracteurs devraient être allégés. AM.

Francis
2 années il y a
Répondre à  Arlette MARTY

C’est effectivement le cas depuis 40 ans, le rapport poids/puissance des tracteurs ne fait que diminuer et également la pression de gonflage des pneus. La largeur de travail et l’efficacité des outils ont réduit le nombre de passages. Le vrai problème des vers de terre est le couple infernal charrue-herse rotative.

Tréguer Hervé
2 années il y a

Certains de mes voisins agriculteurs céréaliers utilisent cette technique depuis quelques années et effectivement je remarque que l’ambroisie ne pousse plus dans les champs cultivés avec cette méthode! Un plus dans notre région infestée…

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