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Faut-il installer des unités de dessalement sur tout le littoral pour faire face à la sécheresse ?

Les deux tiers de la surface du globe sont recouverts par les océans. 

La ressource en eau est abondante sur terre. 

Mais pour l’essentiel, elle est salée !

L’eau douce ne représente que 3% du total. Elle se trouve dans les rivières, les lacs, les nappes phréatiques mais aussi piégée dans les glaciers. (1)

L’eau douce permet aux êtres humains de boire, d’irriguer les champs etc. Elle est absolument nécessaire à la survie de l’espèce et de tout l’écosystème qui l’entoure. 

La vie sur terre telle que nous la connaissons et que nous l’aimons, dépend des 3% d’eau douce disponibles !

C’est évidemment un bien très précieux que nous traitons malheureusement assez mal. 

Tous les ans et sur tous les continents, des quantités importantes de médicaments, de pesticides, de plastiques, de déchets industriels, de déchets des villes, etc. sont déversés dans les rivières ! (2)

Les récentes sécheresses ont accentué la pression exercée sur l’eau douce.

La gravité de la situation a poussé certaines localités de France à se doter de machines pour dessaler l’eau de mer. (3,4,5)

Est-ce une solution durable ? 

Osmose inverse ou distillation 

Deux procédés sont utilisés aujourd’hui pour dessaler l’eau de mer : la distillation et l’osmose inverse. (6)

La distillation consiste à chauffer l’eau de mer. 

Cela peut se faire au moyen des rayons du soleil ou d’une chaudière. 

L’idée est de laisser les molécules d’eau s’évaporer tout en laissant au sol les sels et autres matières solides. Puis la vapeur d’eau est captée. Elle est devenue de l’eau douce consommable !

L’osmose inverse nécessite une étape préalable : le filtrage. L’eau est également désinfectée. Les bactéries sont donc supprimées. Puis l’eau salée est pressurisée et passée à travers une membrane semi-perméable qui retient le sel. (6)

Ces systèmes fonctionnent mais ils sont très coûteux ce qui explique pourquoi jusqu’à présent seuls des pays disposant de très peu d’eau mais d’une certaine richesse les utilisaient. 

Ainsi, l’Arabie Saoudite ou le Koweït disposent de grandes installations de dessalement depuis de longues années. (6)

En méditerranée, d’autres pays ont également installé des unités de dessalement d’eau de mer, notamment l’Algérie, l’Espagne, l’Italie, Chypre ou encore Israël. (5)

Les scientifiques continuent d’innover pour combler notre besoin croissant d’eau douce.

Mais ces nouveaux systèmes sont très souvent énergivores et temporaires.

Les installations de dessalement peuvent nous aider à résister à certaines sécheresses mais ce n’est pas une solution durable !

La vraie solution ne serait-elle pas de mieux réguler notre consommation d’eau ?

Les ressources naturelles s’épuisent petit à petit. On draine nos nappes phréatiques pour le bon fonctionnement de l’agriculture intensive.

La nature ne nous fera pas ce cadeau éternellement. Il est temps d’agir !

Prenons des mesures MAINTENANT pour empêcher l’épuisement de cette ressource vitale !

L’Île de Groix en Bretagne investit dans l’eau de mer

Différentes localités ont décidé d’investir dans le dessalement de l’eau de mer.

Ainsi l’Île de Groix au large de Lorient en Bretagne a investi 815 000 euros dans une usine à dessalement d’eau de mer. (4)

L’installation utilise l’osmose inversée pour dessaler 500 m³ d’eau par jour.

L’île garde en permanence un réservoir de 250 m3 d’eau de mer qui peuvent être dessalés à tout moment en cas de nécessité. (4)

Par ailleurs, tout est fait pour économiser l’eau au maximum.

 

Corse : le village de Rogliano s’y met aussi

En Haute Corse, la mairie du village de Rogliano a prévu d’installer une unité de dessalement afin de faire face aux pénuries d’eau.

Cette installation devrait être fonctionnelle dans les prochains jours. (5)

L’eau de mer sera captée et traitée puis l’eau douce sera injectée dans les réserves d’eau de la commune.

Comme à Groix, l’unité utilise l’osmose inverse et peut traiter 500 m³ d’eau salée par jour ce qui permettra de faire face aux sécheresses d’été ou d’hiver. (5)

Un recours d’urgence qui a ses limites…

L’osmose inverse est plus efficace que la distillation de l’eau. Néanmoins son efficacité varie de 30 à 70%. (5)

Concrètement, cela veut dire que pour 100 litres d’eau de mer on obtient au mieux 70 litres d’eau douce.

Le résidu d’eau est jusqu’à trois fois plus salé que l’eau de mer.

Cela crée des concentrations locales de sel qui mettent une forte pression sur les écosystèmes marins.

Par ailleurs, l’eau rejetée est plus chaude que l’eau prélevée, ce qui accentue encore l’effet du réchauffement climatique sur l’eau. C’est une pression de plus sur le milieu marin local qui risque de se détériorer rapidement. (5)

Enfin, ces procédés, même s’ils s’améliorent, ont un coût énergétique important, ce qui ne va pas vraiment dans le sens des économies d’énergie et du développement durable !

Ces unités ont le mérite d’exister et peuvent s’avérer utiles mais elles doivent être un dernier recours !

 

Solidairement,

Julien

 

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35 Comments
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Lucianu
2 années il y a

Je ne suis pas ingénieur mais pourquoi ne pas faire arriver l’eau douce du
RHONE ,du VIDOURLE dans le Gard ,par des conduites .les romains ont fait venir à NÎMES l’eau de 50 kms en pente douce en franchissant des rivières grâce à des ponts (pont du Gard )…

Robert Caraguel
2 années il y a

Bonjour,
Pour l’instant, les systèmes de dessalement utilisés ne sont pas vraiment écologiques. Ils faut donc les utiliser avec parcimonie. L’eau distillée n’est pas buvable car ne contient plus de minéraux. Sur les bateaux de croisière, l’eau de mer est dessalée et rendue potable à forte dose de produits chimiques rejetés à la mer ensuite.
Il y a quelques solutions comme arrêter la bétonnisation à tout va qui empêche l’eau de pénétrer dans la terre et va se jeter dans la mer provocant des inondations qui rend cette eau dangereuse étant passée sur un tas de produits nocifs comme le carburant déposé sur le goudron et j’en passe.
Il faudrait également que ce soit les collectivités locales qui gèrent l’eau car elles connaissent le terrain alors que cette gestion est laissée à des sociétés privées qui ne cherchent qu’à faire des profits.
Il y a aussi la possibilité d’utiliser de l’eau non potable pour arroser (agriculture, golfs, statons de lavages…), pour les WC….
Et je pense que d’autres solutions existent mais ne sont pas rentables, elles sont donc mises de côté car le seul intérêt de la société actuelle est de faire de l’argent au détriment de tout le reste.
Dans mon département, le Var (83), nous avons eu, cette année, une sécheresse sans pareil où plusieurs communes se sont retrouvées sans eau potable dès le mois de mai. Sur le site de Fonsante (Estérel), il a fallut se battre pour qu’il n’y ait pas une décharge à ciel ouvert qui aurait pollué le lac de St Cassien, réserve d’eau potable pour Cannes et plusieurs communes du Var de ma circonscription.
Il faut arrêter immédiatement de polluer les rivières.

2 années il y a

Il faut trouver des solutions pour consommer moins d eau en commencer par les réservoirs des toilettes 3 litres serait judicieux

Besnard Didier
2 années il y a

Je ne suis pas du tout d’accord avec votre article,les usines de dessalement d’eau de mer sont là solution à tout les problème de de sécheresse.De plus il en faudrait un million de par le monde, ça éviterait l’élévation du niveau des océans.

Boni
2 années il y a

Pourquoi ne pas construire des retenue d’eau. Genre Barrages à la hauteur des besoins..?.

jeandelmas32@gmail.com
2 années il y a

Marier lune et soleil… Si leurs effet maritimes sont bien connus, leur énergie n’est toujours pas dominée efficacement. Les technologies existantes, sujettes à des mécanisme rédhibitoires, restent encore chères, aléatoires ou non concluantes. Il semblerait que « trop de technicité ait fait oublier la simplicité » : une vision globale aurait-elle manqué à nos spécialistes, le nez dans le guidon ?
Tirer profit de cette puissance liquide, produire de l’énergie gratuite, abondante, continue, stockable, et non polluante, et même limiter l’érosion côtière. Un moyen existe. « Tout le monde savait que c’était impossible. Il est venu un imbécile qui ne le savait pas et qui l’a fait » dirait Marcel Pagnol.

Il suffit à la mer de se contrer elle-même, selon un dispositif hydropneumatique en synergie avec des principes physiques naturels, observables isolément. Par gros temps, la réponse du système est immédiate, proportionnée, automatique et protectrice. Il permet une expérimentation localisée avant une extension plus conséquente. Si mise en œuvre et maintenance sont facilitées, son optimisation est néanmoins affaire des techniciens de mécanique des fluides.

Les coûts pourraient être partagés entre les divers bénéficiaires publics ou privés. Les communes et les riverains pour une protection dynamique et durable du littoral. EDF pour la production électrique, les acteurs économiques déjà présents ou futurs, telle la production d’eau douce. Très évolutive, à ma connaissance, cette technologie n’a jamais été exploitée et reste donc brevetable… Enfin, à presque 80 ans, souhaitons avec le Dr. Maschi ne pas voir « rejetée toute idée n’ayant pas été émise par une élite ».

COATANROCH
2 années il y a

Reprendre à NESTLE & autre UNILEVER les eaux de source qu’ils pompent sous nos terres pour nous les vendre en bouteilles …

Christophe Crouzet
2 années il y a

D accord avec jefil ne suffit pas de pomper n importe comment on interdit au grand groupe de pomper dans les rivières pour faire du profit, de permettre au grande société de détruire des nappes de plusieurs millions de m3 (mazaugues83) et on régule les gens qui en Provence on accès au forage et au réseau ça devrait déjà faire des économies.

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