L’une d’entre vous a posté sur notre site une pétition pour défendre les chèvres sauvages du massif de la Nerthe. Celles-ci seraient menacées de perdre leur liberté, voire de mourir, certaines personnes voulant les éradiquer.
Je vous remercie pour cette belle initiative qui m’a fait découvrir, au moins par Internet et un guide de voyage, cette région et ses fameuses chèvres.
Le Massif de la Nerthe ou de l’Estaque est un ensemble de collines calcaires sur lesquelles autrefois poussait du myrte.
Or, en provençal le myrte se dit “nerto”, ce qui a donné “Nerthe”. Le myrte est une plante aromatique, qui dans l’Antiquité servait d’épice. C’était une alternative au poivre.
Ces collines sont peuplées depuis toujours ou presque par des chèvres sauvages appelées chèvres du Rove1. C’est le nom d’un petit village local.
Ces chèvres seraient venues il y a plus de 2600 ans de Mésopotamie, d’Anatolie et de Grèce, importées par des Phéniciens.
Elles font partie de la culture locale et même de la gastronomie, puisque certaines chèvres domestiquées donneraient le fromage de la brousse de Rove qui a décroché son Appellation d’Origine Contrôlée en 2018.
Jusque-là tout va bien.
Des automobilistes rendus chèvres…
L’ennui, c’est que la chèvre du Rove se porte si bien sur son massif que sa famille s’agrandit d’année en année.
Et ce n’est qu’une partie du problème. L’autre, c’est que le massif de l’Estaque est situé juste au nord de Marseille. La ville n’est pas loin et ses routes non plus.
Les chèvres ont tendance à se promener sur l’A55 au grand dam des automobilistes pressés et du préfet qui aurait ordonné que les chèvres soient éradiquées.
L’arrêté préfectoral porterait sur une harde d’une soixantaine de bêtes qui aurait pris la mauvaise habitude de circuler sur l’autoroute2.
La situation a ému la Fondation Brigitte Bardot2 et sa présidente qui, indignée, a écrit une lettre au préfet. Elle y aurait notamment déclaré : « Ce n’est plus une régulation mais bien une extermination pure et simple ! »
Normalement les abords des autoroutes sont sécurisés par des clôtures. Celle-ci a, il est vrai une configuration particulière due à sa geologie, mais il doit exister un moyen d’empêcher ces chèvres d’aller se promener sur l’autoroute. A la société d’autoroute de palier à se manque vu le prix du péage, mais ça…. L’éradication de ces pauvres bêtes est, bien sûr, pour les autorités, la meilleure solution et surtout la moins chère. C’est tout simplement scandaleux mais pas étonnant vu ceux qui nous gouvernent
Olá, cette pétition est mal documenté !
Apparemment,il ne s’agit pas de chèvres du Rove?
Pour ce que j’en connaîs, ROVE est le nom d’une montagne, le nom d’un village, le nom d’une race de chèvre ( pas celle montrée sur la photo).
Les chèvres du Rove sont l’objet d’élevage pastoraliste, essentiellement entre les Baux de Provence et Cuges les Pins (Cf L’excellent livre bien documenté de Mayalen Zubilliaga sur « La Brousse du Rove ».
Il serait intéressant d’étudier la cohabitation de ses chèvres sauvages avec les chèvres d’élevage qui elles aussi parcourent les étendues sauvages pour se nourrir et contribuent aussi à l’entretien des territoires.
Qu’en disent les bergers ? ? ?
Pardon, je parlais de J.P. JAOUEN !
J’aimerais réagir par rapport au commentaire de Jean-Pierre JAOUREN !
Merci pour votre proposition !
Je trouve que ce serait une bonne idée de répartir des chèvres dans les montagnes et forêts de France pour qu’elles les « nettoient » et les protègent des incendies ravageurs de plus en plus fréquents et tôt dans l’année ! Elles pourraient y proliférer et se donner à cœur joie pour un débroussaillage massif ! Et du travail, elles en trouveraient dans nos forêts qui semblent souvent délaissées.
Bonjour ,
Merci pour toutes ces explications intéressantes et de pointer cette triste situation.
J’aimerais signaler qu’au niveau du Col de Saverne, dans le Bas-Rhin, en Alsace, cela fait plusieurs décennies qu’il existe une passerelle à gibier surplombant l’autoroute A4, permettant aux animaux de « traverser la route » sans se faire écraser ni provoquer d’accidents. Pourrait-ce être une solution pour vos braves bêtes ?
Je vous souhaite de trouver dans les meilleurs délais la solution la plus appropriée à votre problème.
Cher Julien, chers signataires,
Je découvre avec émoi l’existence précieuse de ces chèvres sauvages, et je partage vos profondes convictions quant au monde que nous souhaitons créer. Toutefois, le texte de cette pétition ne nous informe pas vraiment sur ce qui s’est passé dans la Nerthe depuis 2011, année où la menace du préfet a été proférée, ni sur la nature des menaces (avérées ? ce n’est pas clair) qui pèsent sur ces animaux actuellement. Je souhaiterais en savoir plus sur ces points, afin de mieux comprendre qui seront les destinataires de cette pétition et en quoi cette dernière doit profiter à ces chevrettes libres.
J’habite les htes Pyrénées et j’ai choisi les chèvres de rove pour entretenir mes bois et Landes car elles sont d’excellentes débroussailleuses sans abimer les arbres.. c’est stupéfiant à côté des autres races. J’en prendrais bien deux de plus.et
elles sont super gentilles.Les détruire serait un véritable scandale et ignominie…
Elles font partie de notre patrimoine animalier … il n’y a pas que la cathédrale de Paris !!!
Désolé ! Classer le lynx parmi les animaux dangereux est excessif, et amoindrit la pertinence de votre initiative, par ailleurs fort louable…
D’accord pour les chèvres, il existe des solutions afin d’éviter un massacre programmé qui est souvent la signature des autorités pour régler les problèmes posés par les animaux. Par contre absolument pas d’accord concernant les débats sur les loups, ours, lynx qui sont des prédateurs naturels, absolument pas dangereux pour nous et qui sont essentiels à la biodiversité par leur action de régulation naturelle. Là aussi des solutions existent, notamment les mesures pour protéger les troupeaux.
Bonjour,
Vouloir sauver les chèvres du Rove, pourquoi pas ?
Mais pourquoi stigmatiser les loups, les ours et les lynx en prétendant ,à tors , qu’ils seraient dangereux ?Ce type de remarque nous renvoit au moyen âge.
N’ont-ils pas le droit de vivre au même titre que les chèvres? Pour vous le vivent aurait-il deux faces?
Je m’apprêtais à signer votre pétition mais je m’abstiendrai.
Excellent article. Néanmoins, avant d’employer des termes aussi radicaux qu’éradication, il serait bon d’avoir une idée de ce que représente l’abattage de 60 chèvres par rapport à la totalité du cheptel.
Ne devraient signer cette pétition que ceux qui ne roulent jamais sur autoroute et qui ne consomment jamais de viande ! Je suis dans ces deux cas mais ne signe pas cette pétition car vos pétitions sont toujours teintées de haine et de revendications. Agissez plutôt positivement au lieu de brandir sans cesse vos « revendications« .
Bonjour, je viens de lire votre article et je soutiens cette pétition. Nous perdons effectivement le lien avec la nature. Or il est indispensable, nous faisons partie de cette nature. Comme vous le dites, il est possible de concilier la vie humaine et celle des animaux, Soyons nombreux à défendre notre planète, il en va de notre survie. Merci pour votre travail.