Il n’y a pas d’histoire de France sans moulins.
Et cela est particulièrement vrai des moulins à eau.
S’ils ont été inventés par l’ingénieur romain Vitruve, au 1er siècle av. J.-C., les premiers moulins français ont été construits au 9e siècle par des moines.
Ces moulins servaient à presser l’huile, à moudre le grain et à la taille de la pierre.
Les minotiers sont à la fois mécaniciens et ingénieurs.
Leur métier est précieux.
Car autour du moulin, l’on construit un étang pour les poissons et des écuries pour les chevaux du meunier et ceux des paysans venus chercher leur farine.
C’est un lieu de rencontre et d’activité.
C’est aussi un site taxé. Les meuniers paient le ban.
Au début du 19e siècle, la France compte environ 16 000 moulins à eau et 4 000 moulins à vent.
Tous les départements comptent des moulins. Ce sont eux qui font tourner le pays !
L’invention qui change tout
Jusqu’à cette époque, les moulins ont peu évolué.
Mais en 1832, Benoît Fourneyron, ingénieur des mines de Saint-Etienne, invente la turbine.
La date retenue est celle du dépôt du brevet.
En réalité, cela faisait quelques années que différents ingénieurs travaillaient sur cette nouvelle technologie qui a révolutionné les moulins et ouvert la voie vers les centrales hydrauliques.
Ces dernières arrivent en 1882. Elles sont développées par Thomas Edison.
En 2023, l’hydroélectricité représente 15 % de l’électricité produite dans le monde.
C’est la troisième source de production de l’électricité derrière le charbon et le gaz.
Et il s’agit de la première source d’énergie renouvelable, même si le solaire et l’éolien sont en train de la rattraper.
En France, l’hydroélectricité représente 11 % de la production électrique.
Et l’on considère que le potentiel hydroélectrique du pays a été atteint.
Mais est-ce bien le cas ?
Des barrages immenses aux petites centrales
En effet, les grands fleuves sont tous équipés de barrages hydroélectriques.
Mais on est loin d’avoir exploré tout le potentiel des petites installations.
C’est la stratégie que suit la Chine actuellement où l’hydroélectrique continue de croître.
Ce pays est du reste leader dans ce domaine, loin devant le Brésil, le Canada, les États-Unis et la Russie.
La plupart de la production d’hydroélectricité dans le monde provient d’installations pharaoniques.
Je suis conscient que notre avenir en dépend, de l’énergie propre c’est très important et pas que des méga structure et pas que l’Europe ou la Chine en exemple, nous sommes dans un monde globalisé le français en partage avec le monde et en particulier l’Afrique. Essayons de ne pas exclure l’Afrique des débats ou discussions. Des centres Hydroélectriques rien que sur le Nil et au sud du Sahara…
Il ne faudrait pas répéter les inepties rabachées pour l’éolien et le photovoltaïque, même si l’hydraulique est beaucoup plus productif (car bien moins intermittent) mais parler d’une puissance de 150 Kw pour 250 habitants c’est 0.6 Kw/habitant ! Qu’en reste t-il après transport de la centrale hydraulique à l’usager, suite aux pertes en ligne ? On ne pourra pas mettre des micros centrales partout avec le coût important que cela suppose pour transporter cette énergie (qui va payer?) sans compter les problème induits sur les rivières.
Entièrement d’accord avec cet article. Nous avons dans notre commune sur la Seine un barrage et écluse mais aussi une usine hydroélectrique construite dans les années 1985 et 1989 sur une idée du maire (de cette époque).Ai voté et fait le suivi de sa réalisation étant maire-adjoint.
Pourquoi une pétition ? N’y a t il pas déjà des collectifs, des initiatives locales…
A t on une carte des lieux possible ?
J’étais ce weekend au moulin de saleth sur l’Aveyron, un beau lieu à redémarrer
Frédéric
Ne pas confondre GW et GWh !
Bonjour, j’ai contribué à la restauration des vannes de canalisation d’eau d’une petite centrale hydroélectrique qui servait à l’origine à alimenter une usine textile et je trouve que c’est une très bonne idée
Il est temps de s’intéresser à cette production d’électricité renouvelable propre et non intermittente !
Je regrette que vous n’ayez pas demandé aussi dans la pétition l’arrêt de la destruction des petits barrages hydroélectriques existants, et ils sont nombreux, aux prétextes de non rentabilité et de respecter la législation européenne (qui subventionne le rétablissement de la continuité écologique).En ce moment même se pose le devenir du petit barrage de Pont Rolland à Hillion dans les Côtes d’Armor.
Bonjour Julien,
Je suppose que vous avez mélangé les puissances instantanées (kW, gW) et les productions annuelles (kWh, gWh), particulièrement dans ce paragraphe :
« Ainsi, une centrale qui produit 150 kW par an fournit de l’électricité à 250 habitants, un site qui fournit 500 kW suffit pour 850 habitants et le gros des petits modèles, capables de fournir 10 000 kW (10 MW) peut fournir jusqu’à 17 000 habitants. »
La petite hydro électricité c’est la mort des torrents et ruisseaux, c’est la destruction de la biodiversité au profit de quelques intérêts privés . C’est la dégradation de linéaires de cours d’eau pour un rendement ridicule.En ces temps de réchauffement climatique et d’étiages sévères c’est une aberration écologique