En 1883, la Compagnie internationale des wagons-lits crée L’Orient-Express.
L’ingénieur belge Georges Nagelmackers est à l’initiative du projet. Il a été influencé par les wagons-lits américains dont l’équivalent n’existait pas en Europe. (1)
Ce train de luxe assure la liaison entre Paris et Vienne.
Ensuite, le trajet est prolongé.
La ligne est étendue jusqu’à Venise, puis jusqu’à Constantinople à partir de 1919.
En 1930, Constantinople devient Istanbul. (2)
L’entre-deux-guerres: l’heure de gloire de l’Orient-Express
Le train est décoré par de grands artistes tels que René Prou, l’un des artistes les plus connus du mouvement Art déco. (3)
Il a décoré de célèbres paquebots comme le Volubilis, le Roussillon, le Cuba ou encore le Florida.
Mais également des trains tout aussi prestigieux : le Train bleu ou la Flèche d’or.
La locomotive à vapeur de l’Orient-Express est superbe et elle tire des wagons-lits tous plus luxueux les uns que les autres. C’est un train de rêve.
Mais son prestige et sa vitesse déclinent après guerre. Il n’est pas suffisamment entretenu et ne roule plus qu’à 55 km/h. En 1977, l’aventure s’arrête.
Une autre compagnie a tenté de lancer un train de luxe semblable dans les années 80 : le Venise-Simplon-Orient-Express et a tenu jusqu’en 2009.
Depuis, l’Orient-Express attend son grand retour. Se fera-t-il avec l’hydrogène ?
L’Allemagne lance le mouvement
En 2018, l’Allemagne a mené des essais de trains commerciaux utilisant l’hydrogène. (4)
Et en septembre 2022, la région de Basse-Saxe a officialisé ce nouveau chapitre de l’histoire ferroviaire européenne.
14 trains fournis par le groupe Alstom circulent sur une centaine de kilomètres. C’est la première fois qu’une ligne commerciale exploite l’hydrogène.
La ligne relie les villes de Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude, non loin de Hambourg.
L’Allemagne souhaite faire passer son parc de locomotives diesel à l’hydrogène d’ici 2030.
Cela représente 20% du total, soit près de 3000 locomotives. (5)
Ces trains sont conçus en France à Tarbes et assemblés en Allemagne. Ils n’utilisent que de l’hydrogène si bien qu’ils n’ont pas besoin de ligne électrifiée.
L’hydrogène embarqué à bord est mélangé à l’oxygène présent dans l’air ambiant grâce à une pile à combustible installée dans la toiture qui produit l’électricité nécessaire à la traction de la rame.
La vitesse de pointe de ces trains est de 140 km/h.
Ils sont prévus pour rouler entre 80 et 120 km/h.
L’investissement pour la nouvelle flotte s’est élevé à 93 millions d’euros. La région mise sur une réduction de 4400 tonnes de CO2 par an.
Le groupe Alstom et sa filiale Coradia en charge de la production de ces trains est d’autant plus confiant que de nouveaux tests ont été réalisés fin 2022. (6)
La distance de 1175 km a été atteinte avec un seul plein à travers l’Allemagne entre les villes de Bremervorde dans le nord du pays et Munich au sud.
Ce n’est pas encore le trajet de l’Orient-Express mais c’est déjà une très belle prouesse. (7)
Cette première européenne a donné des idées à d’autres régions et pays d’Europe.
La région de Francfort a passé une commande de 27 trains. L’Italie en a commandé 6.
La France pourrait commander des rames bimodes, à hydrogène et électrique.
D’ici 2035, 15 à 20% des trains régionaux européens pourraient fonctionner à l’hydrogène.
Les diesels, qui représentent un train sur deux sur le vieux continent seraient les premiers visés par cette évolution.
La perspective des trains à l’hydrogène est suffisamment alléchante pour que le concurrent d’Alstom, Siemens s’y mette aussi.
Le constructeur allemand allié à la Deutsche Bahn a lancé un prototype et espère commercialiser ses premières rames d’ici 2024.
Merci Julien tu m’as fait rêver avec l’Orient Express et ce long voyage de Paris à Istanbul qui devait avoir un coté féérique autant que romantique… Je regrette de ne pas être né 40 ans plus tôt…
Pour le reste je pense que toutes les idées permettant de protéger notre environnement et la planète sont les bienvenues, à condition qu’elles ne deviennent pas des lubies sorties de principes idéologiques sans fondement véritable, qui de surcroit ont un surcoût phénoménal et ne produisent pas ou si peu l’effet escompté…
Tout cela sachant que le co2 ne représente que 0,04 % de l’atmosphère, que son augmentation ou sa diminution n’ont aucune influence sur l’évolution du climat, et que c’est l’élément essentiel à la croissance des végétaux (qui le recyclent) et à la richesse des océans !
La seule chose qui aujourd’hui représente une nuisance, ce n’est pas l’activité humaine, mais c’est la géo-ingénierie (issue de HAARP qui a été fermé en Alaska mais reproduit sous d’autres formes) qui effectivement provoque des dérèglements atmosphériques et telluriques graves !!!
Je sais bien que ce n’est pas du tout dans la mouvance de la désinformation actuelle dont nous sommes victimes sur tous ces sujets qui permettraient d’ouvrir les yeux, mais je t’engage à faire des recherches approfondies sur tous ces sujets, et ailleurs que sur le 1er réseau de désinformation qu’est G**gle !
»les polluants éliminés » comment y croire encore ?… Je ne suis pas chimiste et les personnes qui ont commenté cet article ont l’air très très compétentes mais il me semble avoir lu que le méthane était un gaz à effet de serre 6 fois pire que le CO2. Alors où est l’intérêt de cette méthode ??
Alstom ? N’est pas ce fleuron de l’industrie française que Macron a donné aux américains (brevets inclus) ?
Quant à l’Allemagne, si elle décide qu’il faut passer à l’hydrogène vert ou non, la France n’aura pas son mot à dire. Après tout, nous ne sommes que son vassal.
Quelle quantité d’énergie faut il investir pour générer une unité d’énergie d’hydrogène et d’où proviendra cette énergie ? Le cycle complet doit être pris en compte sinon nous allons répéter de nombreuses erreurs déjà faites pour faire la transition écologique.