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Méthane et anti-méthane : une découverte qui change tout !

Le méthane (CH4), que l’on appelle aussi gaz naturel, est un puissant gaz à effet de serre. (1,2)

Il a été appelé gaz naturel au 19e siècle pour le distinguer du gaz de houille qui a été le premier à être utilisé pour l’éclairage public à Londres et à Paris. (3)

En réalité, il n’a rien de “naturel” ou en tout cas rien de particulièrement propre ou durable.

C’est une énergie fossile comme le pétrole et le charbon.

Et c’est aussi un problème pour l’environnement.

 

Le bilan carbone du méthane peut-il être positif ?

Pourtant, il pourrait faire partie de la transition énergétique de manière satisfaisante à trois conditions :

1/ qu’il puisse être durable, c’est-à-dire que les réserves en gaz naturel ne s’épuisent pas ;

2/ que son bilan carbone soit neutre ou positif ;

3/ que l’on puisse en contrôler de manière certaine les émanations.

Les deux premières conditions peuvent être remplies si l’on se met à créer du méthane à partir d’algues ou de déchets végétaux. (4,5)

 

Les algues se cultivent par m3

Ainsi que le rappelle régulièrement Gunter Pauli, dans ses conférences et interview, l’algoculture se fait sur plusieurs mètres de profondeur. (6)

Cela fait une culture en trois dimensions, qui se compte en m3 et non plus en m2, ce qui lui permet d’être particulièrement efficace. (7)

Elle ne nécessite ni pesticides, ni engrais et permet de régénérer la biodiversité des océans.

Par ailleurs, les cultures d’algues offrent de vastes zones de captage de CO2. Cela assure au méthane produit, un bilan carbone positif. (8)

Ce méthane pourrait faire tourner des centrales électriques par exemple ou des moteurs au méthane.

Le méthane des algues pourrait être un énergie de transition

Or la combustion de méthane émet deux fois moins de CO2 que celle du charbon.

C’est ce qui a permis aux secteur de l’électricité aux Etats-Unis de faire baisser de 27% ses émissions de CO2.

En effet, entre 2005 et 2018, de nombreuses centrales au gaz sont venues remplacer les centrales au charbon dans ce pays. (9)

La part du charbon a été divisée par 2,6, celle du gaz a été multipliée par deux. (10)

 

Et l’effet de serre ?

Il reste un problème de taille. Le méthane est lui-même un puissant gaz à effet de serre. (11)

Il aurait un pouvoir réchauffant 30 fois supérieur au CO2.

Deux grandes activités émettent du méthane (12,13,14,15):

  • l’agriculture avec la gestion des fumiers, la fertilisation des sols, les émanations des rizières ou encore la digestion des ruminants (16) ;
  • et l’industrie avec les installations qui tournent au méthane ou celles qui en produisent (17,18,19).

Dans l’industrie, les fuites de méthane peuvent être massives et sont loin d’être contrôlées. (20, 21)

Et, malheureusement, les méthaniseurs ne sont pas épargnés non plus.

 

Des bactéries mangeuses de méthane pourraient changer la donne

Le 21 août dernier, une étude parue dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences démontre qu’une bactérie pourrait aider de nombreuses activités humaines à réduire leurs émanations de méthane. (22)

Ce micro-organisme s’appelle le méthylotuvimicrobium buryatense 5GB1C. (23)

Il a des qualités « méthanotrophes ».

En clair, il est capable d’absorber en très peu de temps une invraisemblable quantité de méthane et de le transformer en biomasse.

Cet organisme fait l’inverse de ce que font les bactéries dans les méthaniseurs qui fermentent les déchets verts pour en faire du méthane.

Les êtres humains seraient donc capables, aujourd’hui, de maîtriser le processus dans les deux sens.

Dans la nature cette bactérie existe déjà avec de fortes concentrations sur les sites de production de méthane : les rizières, les puits de pétrole et les élevages de bovins. (10)

Il s’agirait donc d’amplifier un phénomène naturel pour réduire encore les émissions de méthane.

La question désormais est de savoir si ces bactéries peuvent être produites à grande échelle dans des laboratoires et comment elles pourraient être utilisées sur le terrain.

 

Le temps presse…

Les scientifiques de l’étude parlent de mettre en place des projets pilotes d’ici trois ou quatre ans.

Mais disposons-nous réellement de tout ce temps pour réagir face au défi climatique et écologique ?

Même si les prouesses techniques – dont il faut se réjouir ! – peuvent aider à passer le cap, il est fort à parier que cela ne suffira pas à éviter la période de sobriété qui s’annonce…

 

Solidairement,

Julien

 

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(1) https://www.cea.fr/presse/Pages/actualites-communiques/environnement/pourquoi-augmentation-methane-atmospherique-en-2020.aspx
(2) https://www.nature.com/articles/d41586-022-04352-6
(3) https://usbeketrica.com/fr/article/pourquoi-parle-t-on-encore-de-gaz-naturel
(4) Gunter Pauli : Un biogaz d’algues, carburant neutre en carbone et moins cher que le pétrole, Actions pour l’écologie, Youtube
(5) https://ecotoxicologie.fr/empreinte-carbone-dechets
(6) Gunter Pauli : Un biogaz d’algues, carburant neutre en carbone et moins cher que le pétrole, Actions pour l’écologie, Youtube
(7) Idem
(8) Idem
(9) https://usbeketrica.com/fr/article/pourquoi-parle-t-on-encore-de-gaz-naturel
(10) Idem
(11) Idem
(12) https://distran.swiss/fr/mtu-turbines-fuites-detection/
(13) https://reporterre.net/Methanisation-la-fuite-en-avant-de-l-agro-industrie
(14) https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/03/climat-l-industrie-petrogaziere-est-responsable-de-fuites-massives-de-methane-un-puissant-gaz-a-effet-de-serre_6112230_3244.html
(15) https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/agriculture-agriculture-cause-rechauffement-climatique-2806/page/4/
(16) https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/agriculture-agriculture-cause-rechauffement-climatique-2806/page/4/
(17) https://distran.swiss/fr/mtu-turbines-fuites-detection/
(18) https://reporterre.net/Methanisation-la-fuite-en-avant-de-l-agro-industrie
(19) https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/03/climat-l-industrie-petrogaziere-est-responsable-de-fuites-massives-de-methane-un-puissant-gaz-a-effet-de-serre_6112230_3244.html
(20) https://reporterre.net/Methanisation-la-fuite-en-avant-de-l-agro-industrie
(21) https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/03/climat-l-industrie-petrogaziere-est-responsable-de-fuites-massives-de-methane-un-puissant-gaz-a-effet-de-serre_6112230_3244.html
(22) https://usbeketrica.co00m/fr/article/des-scientifiques-ont-decouvert-une-bacterie-mangeuse-de-methane?utm_source=pocket-newtab-fr-fr
(23) Idem

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12 Comments
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Raphaelle
4 mois il y a

Article intéressant mais des postulats sont complètements non scientifiques: vous postulez une “urgence climatique”. On sait très très bien que cela n’existe pas et que certains politiques utilisent les déclamations du GIEC et du forum économique mondial pour avancer leur main mise sur l’économie des pays.
Votre deuxième point, à savoir qu’il faut que le méthane améliore son “bilan carbone”, procède des mêmes théories fumeuses et non scientifiques. Le carbone est un gaz naturel, source de vie sur terre, composant 0,4% de l’air et RIEN ne prouve un lien avec un supposé réchauffement du climat qui ne serait pas une catastrophe du tout si tel était le cas de toute façon. Et rien ne prouve qu’il serait anthropogénique non plus.
Il faut juste voir si la “culture” du méthane serait polluant, non-dangereux à utiliser et rentable. Point.

5 mois il y a

Bonjour à tous, le méthane est un gaz naturel que nous produisons tous  » dans nos intestins.. Nous les humains sommes des gros producteurs de méthane. Oui les escrements humains et animaux sont une production infinis de bio gaz méthane naturel. Il serait temps d’exploiter cette matière première. Nous avons besoin de faire bouillir la marmite. Nôtres bio gaz ne se disperseras plus bêtement dans la nature, à effet de serre. Merci pour votre attention.
À un avenir plus saint et plus simple.
Cordialement, Françoise Mombeuil chabot. 💚🌈💥

Pâquerette
5 mois il y a

Je viens de lire l’article sur le méthane et reste sur ma faim. Pourquoi produire du méthane en quantité si c’est pour l’annuler ensuite ? Processus long et fastidieux !!!
J’ai par contre souvenir d’une expérience fort intéressante dans une école africaine où une petite cuve à méthane avait été installée de façon à en récupérer le gaz et alimenter la cantine scolaire pour les enfants du village, au moins un repas correct par jour !
N’y a t-il pas un moyen d’utiliser ce gaz en récupérant ses émanations toxiques par filtrage ? J’avoue ne pas être chimiste, aussi ceci explique ma question.

5 mois il y a

Bonjour le méthylotuvimicrobium buryatense 5GB1C. digère t il la cellulose ou uniquement le methane car s’il faut produire d’abord le methane pour le transformer avant de le stocker cela aura un coup qui fera reculer les industriels, Non?

CHEL Gabriel
5 mois il y a

Très intéressant, merci.

Cependant je ne suis pas d’accord avec Non à l’A154/A120 !
voici pourquoi :

À distance parcourue égale, l’autoroute tue 4 fois moins que la route ….

Il y a environ 3200 morts par an sur les routes et autoroutes
on peut supposer qu’il y en aurait facilement 1000 ou 2000 de plus
en l’absence d’autoroutes, donc en un siècle c’est 100 000 ou 200 000
vies sauvées par les autoroutes !!!

C’est pas tout à fait un détail !!!

Je suis sûr que vous serez d’accord avec moi pour dire que la préservation de la vie humaine est la base de toute morale et de toute civilisation digne de ce nom,
or l’autoroute tue 4 fois moins que la route pour un kilométrage parcouru identique !
Donc tant qu’on aura pas remplacé la bagnole par un autre moyen de déplacement,
être contre les autoroutes c’est consciemment ou inconsciemment mettre en danger de très nombreuses vies humaines !!!

Je ne doute pas que vous soyez avant tout soucieux des vies humaines
et qu’en conséquence vous arrêterez toutes vos actions qui pourraient
mettre en danger ces vies.

Amicalement
Gabriel CHEL (je suis plutôt sympathisant écolo, et d’accord avec eux sur beaucoup de problèmes)

Surterre
5 mois il y a
Répondre à  CHEL Gabriel

Bonsoir, je suis aussi de votre « tendance », mais ne chipotons pas sur les morts route ou AR. Il y avait une limitation à 80 km/h, pourquoi avoir remis des 90 km/h. Béton, goudron ça rimait mais aujourd’hui ? Ah! la vitesse…

5 mois il y a

Bonjour,
tous les carburants non polluants sont les bienvenues, il faut arrêter de dire « ça c’est mieux »
En 1974 je roulai avec un camion formidable, le GBC8KT il roulait à à peu près tout, G.O essence, Whisky, alcool de pomme…
Avant que je soit de ce monde il y avait des voitures électriques….
Puis des gens très savants ont choisis, ce sera le G.O? Pour tous.
Ca coûte plus cher à fabriquer, mais c’est pas grave, la bande à P.R.V en as décider ainsi…
Il y a assez de carburant genre Ethanol, bio carburant, recyclage des déchets en tout genre, le seul problème c’est que cela ne rapporte pas grand chose, voir rien.
Donc arrêtez de vous prendre la tête ce sera l’électrique la différence avec les carburants fossiles c’est que cela se voie!!
Donc d’autres gens trés savants disent stop,bon là ils ont raison, on ne peu pas mettre du nucléaire dans chaque village de France et de Navarre…
Ah oui j’oubliait…
Pourquoi obliger les gens à acheter et monter dans les voitures des boitiers Ethanol…
Les véhicules modernes ont tous des ordinateurs de bord que l’on peut programmer pour rouler avec ce carburant alternatif, ah oui pour le pognon et les taxes…
1 200 euros l’installation c’est bon pour les industriels et don l’état…
Bref on est pas sorti de l’auberge…
Patrick

LEVEAU
5 mois il y a

Pourriez-vous m’expliquer clairement « l’effet réchauffant du CO2 » ? Et m’expliquer pourquoi le méthane a un effet réchauffant supérieur à celui du CO2. Le CH4 serait un puissant gaz à effet de serre: vous ne croyez pas qu’il pourrait être plutôt un gaz à effet de serre puissant? Ce qui est tout à fait different. Et il reste à en établir les bases scientifique. Sur quelle Loi de la Narure cela repose-t-il.

Eric LK
5 mois il y a

Concernant la combustion du méthane.
On mentionne régulièrement l’intérêt de combustions dont le bilan CO2 est louable, mais c’est sans tenir compte des émanations de NOx (oxyde et dioxyde d’azote).
Celles-ci sont produites lors de toute combustion quelle qu’elle soit, y compris celle de l’hydrogène par réaction à haute température avec l’air.
Les NOx sont, entre-autres, responsables de l’exacerbations de l’asthme, et de maladies respiratoires comme les emphysèmes, les bronchite et surtout des effets cardiovasculaires.

Francis
5 mois il y a
Répondre à  Eric LK

Les Nox brulent les muqueuses d’où les maladies citées parce qu’ils se décomposent en libérant de l’oxygène monoatomique, un oxydant puissant. Leur avantage est que dans l’air ils brulent aussi le méthane. C’est pourquoi ces gaz ne s’accumulent pas dans l’atmosphère et leur effet de serre doit être relativisé.
La culture des algues en vue de les méthaniser se fait déjà involontairement en Bretagne !!!!!!!!

Yves
5 mois il y a

Bonjour,
Si je comprends bien, le méthane est une fausse bonne nouvelle, moins pire que le charbon ou le pétrole.
Concernant la bactérie, au nom imprononçable, aller vite est nécessaire et vital, mais que sait on des conséquences d’utiliser cette bactérie à une échelle industrielle?
Ne vas t elle pas, elle-même, engendrer une autre pollution dont les conséquences seraient encore plus dramatiques?

Ce qui nuit à la nature ce n’est pas d’émettre de la pollution mais bien de contrôler et maîtriser cette émanation

Francis
5 mois il y a
Répondre à  Yves

Cette bactérie est une excellente solution pour recycler les eaux d’égoûts dans les stations d’épuration.

Pourquoi créer une pétition ?

Il est important et nécessaire que les opinions et valeurs des citoyens soient prises en compte en permanence et pas uniquement au moment des échéances électorales.

Une pétition est un moyen d’action efficace, pour que les citoyens reprennent le pouvoir sur les combats qui leur semblent justes.

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