Le jeudi 15 septembre dernier, la Commission européenne a décidé de protéger une zone marine de 16 400 km2 dans l’océan Atlantique. (1,2)
Il s’agit de 87 zones sensibles dans lesquelles la pêche de fond est interdite.
Sont concernés les chaluts de fond, les dragues, les filets marins maillants de fond, les palangres de fond, les casiers et les pièges. Tout ce qui va en dessous des 400 mètres de profondeur est interdit.
Des écosystèmes précieux enfouis au fond des mers
Ces zones sont situées au large de l’Irlande, du Royaume Uni, de la France et de l’Espagne.
La décision a été prise conjointement avec le Royaume Uni.
Sur la carte, on dirait une série de confettis distribués en arc de cercle au large de l’Europe de l’Ouest. (3)
On se demande comment seront effectués les contrôles !
Néanmoins, la direction va dans le bon sens.
En effet, la pression exercée sur les populations de poissons dans l’Atlantique est forte et il était temps que ce type de pêche soit limité.
Cette décision a pour objectif de préserver des zones exceptionnelles dans lesquelles se trouvent des montagnes marines, des récifs de coraux et des écosystèmes marins fragiles.
D’après la Commission européenne, ces précieux récifs constituent un trésor fragile qui, une fois abîmé, n’est plus en mesure de se régénérer.
Au sein de ces écosystèmes vivent des cnidaires, des dorades roses, des poissons de fourreau noir, des grenadiers de roches, des spares japonaises (même dans l’Atlantique !) et différentes espèces de requins.
Ces poissons d’eaux profondes seraient très sensibles à la pêche et la Commission européenne estime que leurs stocks sont longs et difficiles à reconstituer.
Le chalutage de fond enfin encadré par la loi
Elle précise par ailleurs dans son communiqué que ces poissons ne représentent que 1% des espèces pêchées.
Cette interdiction n’aurait donc pas d’effet significatif sur le marché du poisson et vos étals n’en seront donc pas changés.
Cette décision pourtant vient de loin.
Depuis 2016, la Commission, le Parlement européen et les Etats Membres de l’UE discutent entre eux pour savoir comment mieux protéger les espèces marines de fond.
Des quotas ont été établis qui sont réévalués tous les deux ans.
Et désormais, certaines zones sont totalement protégées.
La commission explique que cette réglementation (1,2,4) :
- oblige les pêcheurs de fond à rester sur des zones qu’ils exploitent habituellement sans aller dans les zones sensibles ;
- prohibe totalement l’usage de chalut de plus de 800m ;
- exclut totalement de la pêche de fond 87 zones ciblées ;
- oblige les pêcheurs de fond à déclarer le nombre d’éponges et de coraux qu’ils ont pêchés, ce qui permet de savoir s’ils doivent changer de zone de pêche ou non.
Pour les ONG de défense de la vie marine, c’est évidemment une décision très positive.
Claire Nouvian, directrice de l’association Bloom (5), une de ces ONG a dit à la presse :
« C’est un jour de joie. Les écosystèmes remarquables au-delà de 400 mètres de profondeur vont ENFIN pouvoir souffler et cesser de se faire broyer par des énormes engins industriels qui pulvérisent des coraux millénaires, des éponges et des requins centenaires, de fragiles poulpes à oreilles et des myriades d’espèces extraordinaires qui sont les victimes collatérales depuis plus de 30 ans de l’insatiable cupidité des navires industriels. » (3)
L’association salue par ailleurs la ténacité du Commissaire européen à l’environnement, le lituanien Virginijus Sinkevičius.
Ce dernier a notamment résisté à la pression venue d’Espagne où les pêcheurs n’ont pas vraiment accueilli la décision avec liesse.
Je vous trouve optimiste.
https://bloomassociation.org/amp-conseil-etat/
Bravo pour la pétition et le début de victoire.J’ecris du Portugal qui est également concerné par cette mesure.
Obrigado!
Bravo pour cette victoire! Mais il faudra encore protéger l’océan contre les projets fous d’éoliennes….
Vous vous trompez !J’étais hier dans un parc naturel protégé au Portugal où le FEDER a financé un immense parc éolien qui ne gêne personne et alimenté des villages isolés.Informez vous avant de commenter de manière impulsive.
Oui Bonjour; je suis pas un marin pécheur,mais un pompier plongeur(eau douce eau salée) la seine et les Océans,votre pétition je suis pour mais dans la réalité les affaires ne vont pas a la même vitesse pour la simple raison »rapport qualité Prix » et bien sur le rendement dans le golfe de Gascogne la pêche au rendement a était une Folie, mais il on reste encore une voir deux; La première la pêche à la Seiche a outrance, je cite le Bassin d’Arcachon voir autres ce poisson noble apprécier des prédateurs » Bars maigre,bar moucheté,dorade,tourteau,crabe,et autres bien sur l’être Humain (petit prédateur) Mais les Marins pêcheurs avec leur filets font un vrai massacre pendant quatre Mois et cela tout le long de la Cote Atlantique » du Havre à VIGO (Voila pourquoi la loubine et le reste disparait. pour ailleurs la pêche à la Gambas au large de Saint Laurent du maronie Kourou et jusque Bélem Amazone ou j’ai travailler pour la PIDEG occasionnellement ,tout par à la mer sauf las Gambas;le Bassin d’Arcahon un autre massacre tout les Ans au mois de Mai la plage de Pérrere le Mouleau est réensablée, il y avait autre fois une Colonie de Coques voir praires Respectueusement
Je souscris au commentaire de Fabrice. J’ajoute que le problème du chalutage de fond est lié à des bateaux usines qui fournissent certains pays et originaires de certaines nationalités. Votre commentaire laisse supposer que tous les bateaux de pêche sont concernés, ce n’est pas du tout le cas. Il serait temps 1/ de distinguer ceux qui ont des pratiques nocives des autres 2/ de faire ce genre de pétitions dans les pays qui ne respectent pas les bonnes pratiques de la pêche, dont les produits ne sont pas tracés etc
Je trouve qu’il y a une incohérence entre votre mail à propos des 87 zones interdites de pêche en raison du chalutage de fond ou autres techniques dévastatrices en dessous de 400m de profondeur, afin de protéger les fonds marins ; avec le texte de la pétition qui propose de moins manger de poissons (réduire la consommation individuelle).
Sur ce, je suis parfaitement solidaire pour réduire notre consommation d’espèces en danger.
Je ne signerai pas votre pétition qui ne correspond pas au sujet du mail et dorénavant je lirai également le contenu d’autres pétitions avant de signer.
Cordialement
Bravo pour cette belle initiative, les actions constructives prennent forme ça fait très plaisir surtout pour sauvegarder notre terre et la biodiversite. Merci beaucoup !