Il y a quelques mois, des chercheurs de l’Université d’Austin au Texas ont annoncé avoir développé un procédé à base d’enzymes capable de dégrader très rapidement le plastique. (1,2)
Certains plastiques se trouvent dégradés en 24 heures à peine alors qu’il faut des centaines d’années pour arriver au même résultat dans la nature. (3)
Pour l’instant, les essais n’ont porté que sur le PET ou polyéthylène téréphtalate mais le procédé pourrait aussi fonctionner sur d’autres types de plastiques. (4,5)
Vers un cycle vertueux du plastique ?
La découverte a suscité l’enthousiasme des ingénieurs et des chimistes ayant travaillé sur le projet.(6,7)
Le procédé utilisé permet une “dépolymérisation” rapide du PET.
Or, le PET, présent dans de nombreux emballages y compris alimentaires, représente près de 12% du total des déchets en plastique. (8,9)
Les chercheurs ont utilisé un enzyme qui permet à des bactéries de dégrader le PET.
Cet enzyme a été appelé FAST-PETase.
Le test a fonctionné sur 51 types d’emballages et de récipients différents.
Les bouteilles en plastique d’eau ou de soda font partie de l’échantillon testé.
Mais, la découverte ne s’arrête pas là.
Le procédé permet aussi une “repolymérisation”.
On pourrait, grâce à la FAST PETase, dégrader et reformer le PET à volonté.
A-t-on trouvé une solution durable pour les plastiques ?
Un peu d’histoire des plastiques pour commencer !
Je vous propose de revenir un peu en arrière.
De quand date le plastique ?
Le polychlorure de vinyle ou PVC a été découvert en 1835, à peu près au même moment que sont arrivés les premiers trains en France. (10,11)
Deux chercheurs Justus von Liebig et Henri Victor Regnault l’ont obtenu par hasard au cours d’une expérience au sein de l’Université de Giessen (Allemagne) où ils travaillaient. (12)
Mais, vous le croirez ou non, à cette époque, personne n’en n’a rien fait.
Les travaux n’ont été publiés qu’en 1870. (13)
Et c’est en 1913 que le procédé de fabrication du PVC a été breveté.
Union Carbide aux Etats-Unis et BASF en Europe ont commencé son industrialisation à partir des années 30. (14)
Il a fallu un siècle entre le temps de l’invention et celui de la commercialisation !
En revanche, les choses vont très vite à partir de là.
D’autres plastiques ont fait leur apparition dans les années 30 comme (15,16) :
- le Polyéthylène à haute densité (PEHD) ;
- le Polytéréphtalate d’éthylène (PET) ;
- le Polytétrafluoroétylène ou Téflon.
Deux décennies plus tard, le plastique s’était immiscé partout.
Homo Sapiens et les plastiques : une grande histoire d’amour !
Aujourd’hui, les plastiques sont une partie intégrante de notre quotidien.
Ils servent à faire les jouets, les vêtements, les emballages, les meubles, les équipements automobile, le mobilier, les fournitures scolaires, les ustensiles de cuisine, les téléphones portables, les ordinateurs, les câbles, les prises électriques, les emballages… (17,18)
Ils sont partout.
Notre quotidien, notre confort et même notre sécurité en dépendent !
Et si la consommation de plastique n’augmente plus en Europe, elle augmente partout ailleurs dans le monde à un rythme effréné : +9% par an ! (19)
Dans son livre « Du plastique dans le sang », l’auteure Heike Schröder (Éditions Médicis) explique également que le plastique migre dans les aliments au contact du chaud, du liquide ou du gras.
Donc par exemple si vous conservez du lait chaud ou même froid dans un biberon en plastique, du plastique migrera forcément dans ce lait, et d’autant plus que le lait sera chaud. Ce sera encore le cas, par exemple, des produits de beauté ou d’hygiène vendus et conservés dans des flacons en plastique. Etc.
H. Schröder nous apprend également que les objets en plastique exhalent constamment leur plastique, que l’on respire alors. Cela peut être le cas par exemple avec la vaisselle en plastique, le rideau de douche, les nappes, les meubles et jouets en plastique, etc.
Et tout ce plastique finit par pénétrer dans notre sang.
Il est importer d’informer largement les populations de ces dangers pour qu’elles trouvent des alternatives fiables, et en même temps abordables financièrement.
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attention à ce que vous nommez les bioplastiques. Ce n’est pas parce qu’on produit un plastique à partir du maïs qu’il est biodégradable. Il faut produire des plastiques qui soient réellement biodégradable et pas seulement « bio-sourcés », car ce n’est pas la même chose du tout. Un plastique « bio-sourcé » mais non biodégradable, c’est un plastique comme ceux issus du pétrole et qui pose les mêmes problèmes écologiques.
Oui à la diminution de l’utilisation (alors que la production mondiale ne cesse d’augmenter et qu’on continue à construire des usines). En tant que particulier nous avons une réelle responsabilité et un vrai pouvoir d’action. et oui, il faut continuer d’interpeler les pouvoirs publics pour obtenir enfin des actions concrètes et contraignantes.
Une enzyme 🤥pas très naturelle…
On fabrique 460 millions de tonnes de plastiques par an et la production est en constante progression.Il faut supprimer les emballages dans les super marchés.
L’idéal serait de supprimer les super marchés qui engendrent le consumérisme!
Au marché, les produits sont locaux et de saison et vous les mettez directement dans votre panier, ou éventuellement dans une poche en papier!
Ce n’est pas plus cher que dans les grandes surfaces, et vous n’avez pas la tentation d’acheter tous les produits ultra transformés.
Revenons aux fondamentaux.
Je suis médecin.
Malheureusement, tout ne semble pas inoffensif dans le système du recyclage :https://fr.fashionnetwork.com/news/Les-pet-recycles-sont-ils-dangereux-pour-la-sante-,1390778.html
L’avenir n’est PAS aux bio-plastiques, car eux aussi sont perturbateurs endocriniens si on poursuit la logique du texte ci-dessus! L’avenir est à MOINS de plastique et une sobriété heureuse, que l’on apprenne à être astucieux, heureux avec moins de choses. On peut acheter sa nourriture en vrac en amenant nos propres boites/bouteilles réutilisables et même relever ses manches et réapprendre la joie de faire les conserves, confitures, yaourts, etc… Dans ces cas, on utilise du caoutchouc naturel, du verre et du métal, n’est-ce pas?
Julien débarque ! Je lui signale qu’il existe déjà une entreprise française qui a mis au point un tel procédé enzymatique non pas expérimental mais opérationnel dont la première usine de traitement à l’échelle industrielle est en cours : l’entreprise s’appelle CARBIOS .
Très bonne idée de souligner le grave problème du plastoc que j’ai tjs dénoncé et qui indifere la plupart des milliards de cons sommateurs du monde entier notamment les pays du Sud extrêmement souillés par cette calamité.
Bonjour,
J’ai le plaisir d’apporter à votre connaissance que cette invention a été réalisé et breveté depuis plus de 10 ans par la société française CARBIOS.
Je vous invite à vous renseigner et à faire un rectificatif en conséquence pour informer vos lecteurs au mieux.
Cette société innovante est à l’origine de cette technologie et réalise actuellement la construction de sa première usine dans le nord de la France.
Bien à vous,
Cordialement,
J’allais ajouter mon commentaire concernant Carbios qd j’ai lu votre réponse qui allait exactement dans le même sens. Pour une fois que la France peut damer le pion aux USA.
Nous attendons toujours un rectificatif de l’auteur de cette information obsolète.
le plastic doit etre reservé aux usages médicaux !!