Les enfants ont parfois peur du noir.
Ils leur arrivent de demander à leurs parents de laisser une lumière allumée dans le couloir pour qu’ils puissent s’endormir.
L’humanité a sans doute toujours eu peur du noir et des imprévus de la nuit.
Nous sommes des êtres de lumière : c’est le jour qui nous réveille et nous met en mouvement.
Longtemps pour la plupart des homo sapiens, la seule lumière à traverser les profondeurs de la nuit a été celle des éclairs au loin ou du feu de veillée tout proche.
Quand la sédentarité est venue, et avec elle la civilisation, les villages se sont transformés en villes et les maisons en immeubles.
Les premières civilisations ont inventé l’écriture, le commerce, la monnaie, les canalisations, l’architecture, les mathématiques, l’art et les sports.
De la bougie à l’ampoule : quelle attente !
Mais pour avant de bénéficier d’unl’éclairage efficace homo sapiens a fallu dû attendre encore de long siècles. (1)
Il a essayé les torches, les lampes à huile, les bougies et les chandelles. Il bénéficiait alors d’une lumière faible, vacillante et dangereuse à cause du risque d’incendie. (1)
L’éclairage public à Paris est arrivé au 17e siècle sous Louis XIV. On a installé des lanternes qui lui ont valu le surnom de Ville lumière. (2,3)
Au 19e siècle, l’huile de baleine était réputée pour les lampes à huile et les bougies. (4)
Et quand le gaz a été introduit, les anglais ont craint pour les pêcheries de baleine. (3)
Mais c’est l’arrivée de l’électricité et des ampoules qui a tout changé. (2,3)
C’est l’anglais Joseph Swan qui a inventé l’ampoule mais l’américain Thomas Edison a bien amélioré son invention. (5)
Et résultat, les ampoules électriques se sont imposées partout.
Et toutes les villes sont devenues des villes lumières.
Ce progrès a été si lent à venir, il apporte un tel confort, que l’idée de revenir dessus ne paraît pas évidente à première vue.
Il existe pourtant de bonnes raisons de vouloir limiter l’éclairage public nocturne.
Du point de vue de la nature
On ne s’en rend pas forcément compte mais l’éclairage nocturne est très agressif pour la nature. (6,7,8,9,10)
Or, en France 85% du territoire est soumis à la pollution nocturne. (6,7)
Cette dernière est néfaste pour toutes les espèces animales qui vivent la nuit. (7,9)
Qu’il s’agisse d’insectes, de rongeurs, de rapaces ou autres, ces animaux ne sont pas faits pour vivre avec la lumière.
Et cela perturbe leur comportement.
Certains papillons de nuit, par exemple, passent leur temps à tourner autour des éclairages au point d’oublier de se nourrir et de se reproduire.
Résultat, leur population a chuté.
D’autres animaux sont bloqués par les rayons lumineux. C’est le cas des chauve-souris ou des crapauds dont l’espace se trouve réduit par la présence de tous ces rayons lumineux qu’ils n’osent pas dépasser.
Les plantes elles-mêmes ont besoin de repos. Elles n’apprécient pas d’être éclairées toute la nuit.
Elles en sont plus fragiles et malades.
Pour les êtres humains, cet éclairage n’est pas forcément bon sur le long terme non plus.
Homo sapiens ne regarde plus les étoiles.
Lui a nommé les constellations d’après ses légendes et mythes ne sait plus où elles se trouvent.
Le lien perdu avec les étoiles est comme une perte de boussole.
C’est un marqueur civilisationnel.
Et ce n’est pas un bon signe.
En tant que piéton dans une ville de 30.000 habitants, quand ma rue n est pas éclairée la nuit,le risque d accident à ne pas bien voir les dénivelés du trottoir/le risque de n etre aperçu par une voiture qu’ à la derniere minute sont + grands que lorsque la rue est éclairée .On ne se sent pas à l aise quand on est une femme de croiser des silhouettes masculines dans une rue noire je suis absolument d accord de minimiser l eclairage ,mais plusieurs reflexions sont à faire sur ce sujet au niveau de l’anime d’ une ville. (Eclairage modulable/fréquentations des lieux etc etc )
Rectification urbanisme et non l’anime (qui ne veut rien dire)
Faut commencer par éteindre les magasins et diminuer les éclairages publics.
Je suis d’accord sur le principe, faisant moi-même très attention à ma consommation d’énergie.
Cependant, je circule exclusivement à vélo et parfois c’est vraiment dangereux car l’éclairage vélo n’a pas une portée suffisante (par exemple s’il y a des travaux ou autres obstacles).
J’imagine que des petites veilleuses au sol permettraient de concilier vie nocturne et déplacement doux.