Votre vie quotidienne, comme la mienne, est très dépendante du pétrole.
Il représente 39% des besoins énergétiques humains dans le monde.[1]
Ce chiffre a baissé de 7% depuis les années 80.
Tant mieux.
Mais il est encore très élevé avec quelques disparités : il est de 45% en Amérique du Nord et Sud, 35% en Europe, 32% en Asie et 25% en Afrique.
Lé pétrole sert notamment à :
- construire les routes,[2]
- transporter les marchandises et les personnes,[3]
- actionner les tracteurs et machines agricoles,
- faire tourner les engins de chantiers ou d’extraction minière,
- chauffer les bâtiments,
- alimenter les chaudières industrielles,
- les plastiques et autres produits de la pétrochimie,[4]
- fabriquer 65% des vêtements[5],
Bref, le pétrole, encore aujourd’hui, répond à de nombreux besoins primaires : s’habiller, se chauffer, se nourrir, se déplacer.
Tout ce que le pétrole permet aux êtres humains de faire a quelque chose de miraculeux.
C’est l’énergie la plus efficace et la moins chère que l’on ait eu depuis le début des civilisations humaines.
Selon les mots de Jean-Marc Jancovici, c’est comme si une armée d’esclaves étaient au service de chaque citoyen du 21 siècle. Les agriculteurs du 18e siècle regarderaient travailler un tracteur avec des yeux tous ronds.
Mais il y a un prix à payer…
Le pétrole pollue. Il abîme l’air des villes à cause des voitures qui y circulent.[6]
Il pollue les rivières à cause de l’asphalte lessivé par les eaux de pluie : les hydrocarbures à la surface des routes finissent dans les stations d’épuration.[7]
Il pollue l’océan et tout l’environnement à cause des plastiques qui s’y dégradent.[8]
Le nettoyage des vêtements synthétiques ajoute encore à cette pollution.
Les fibres synthétiques produisent des particules fines de plastique que l’on retrouve dans les rivières et les océans.[9]
Enfin, à chaque fois que l’on brûle du pétrole pour l’industrie, le chauffage, le transport ou l’agriculture, cela émet du CO², ce qui aurait des conséquences sur le climat.
Une population qui a augmenté rapidement
Au cours du 20e siècle cette utilisation du pétrole n’a fait qu’augmenter.
Et pour cause, la population est passée de 1,6 milliard en 1900 à 6 milliards en 2000 et 8 milliards aujourd’hui.[10]
L’augmentation se tasse un peu mais continue.
La courbe de consommation du pétrole suit.
L’augmentation du prix peut-elle réduire la consommation de pétrole ?
En 1973 les pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient se sont entendus pour en augmenter le prix.
C’était au lendemain de la guerre du Kippour entre Israël et les pays Arabes. Et les pays de l’OPEP ont voulu faire payer les alliés d’Israël.
Le baril est passé de 4$ à 16$.[11]
Puis en 1979, l’Iran du Shah allié de l’Occident est tombé. La révolution islamique est venue.
L’Iran remet en cause ses accords passés sur le pétrole et ses exportations chutent.
Le prix du baril passe de 20$ à 40$.
Il est aujourd’hui autour de 70$. En 2008, il a atteint son plus haut historique à 132$ le baril.
Malgré cette augmentation du prix, la consommation de pétrole continue d’augmenter jusqu’en 2016.
Elle stagne depuis mais reste élevée.
L’aventure de la mer du Nord et de l’offshore
Dans les années 70 et 80, on pensait qu’en l’an 2000, il n’y aurait presque plus de pétrole.[12]
Mais ce n’est pas ce qui s’est passé.
Car l’augmentation soudaine du prix dans les années 70, a engendré plus d’innovation.
Et ainsi, le pétrole offshore s’est développé.
En mer du Nord, il a fait le bonheur de la Norvège, du Royaume Uni et des Pays-Bas.[13]
La découverte du pétrole et du gaz de mer du Nord a fait de la Norvège l’un des pays les plus riches du monde.
Et l’offshore s’est développé partout ailleurs dans le monde.
Ces réserves sont vouées à disparaître à leur tour.
Merci pour vos précieuses et espérons jutes informations. Il est absolument nécessaire de mettre l’accent sur le énergies de substitution afin de réduire la course au pétrole sans toutefois la supprimer. Mais d’abord, freinons la course à la surpopulation humaine pour réduire la misère dans les familles nombreuses et les sociétés salissant l’environnement à cause d’une industrie en expansion et des guerres.
Bonjour et merci beaucoup de nous informer au sujet du pétrole.Bon courage
L’analyse des prix doit être compléter par les actions des Majors et des états pétroliers anglo-saxons pour manipuler les robinets, par des sanctions, des guerres, des propagandes mensongères, des dissidences, des coups d’état, du financement de mercenaires armés. Car vu qu’ils ont les coûts de production les plus bas l’un pour le pétrole (Mésopotamie artésienne en subsidence) et l’autre pour le gaz (Golfe peu profond), dans le monde libéral que les USA font mine d’appeler de leurs vœux hypocrites, un Iraq et un Iran libres et démocratiques prendraient en quelques décennies le contrôle des marchés et des industries mondiales du pétrole et du gaz. Les associer aux transitions requises est essentiel.
Vous semblez oublier que le pétrole est une substance créée naturellement et qui est dégradable par des bactéries.
Voir la dépollution naturelle de la nappe de pétrole dans le golfe du Mexique.
Ce n’est donc pas un produit synthétisé par l’homme (mais qui peut l’être par le procédé Fischer-Tropp à partir de monoxyde de carbone).
Merci pour cet article très intéressant. Nous pouvons déjà commencer par changer nos habitudes ou comportements. Marcher ou utiliser le vélo pour les petits déplacements, acheter moins de vêtements et bien regarder leur composition, faire durer et réparer au maximum, manger moins et mieux, préférer les produits de proximité, limiter les grands voyages et surtout ne plus acheter de produits fabriqués en Chine.
excellent ! très beau panorama ,très complet .Merci à l’auteur
C’est gentil mais un peu hors-sol. Pourtant c’est plutôt bien renseigné, cela étudie beaucoup d’aspect et n’est pas systématiquement contre le pétrole juste parce que c’est du pétrole, de manière irrationnelle comme on le voit souvent. On peut adhérer à vos propos sur ces points. Vous parlez de l’augmentation du solaire de 30% par an. Soit. Mais cela ne veut pas dire que la production de panneaux va rejoindre les besoins en équivalent pétrole avant des dizaines et des dizaines d’années. Ensuite il faut bien des matériaux pour fabriquer ces panneaux. Or, d’après une publication de Jancovici (que vous citez par ailleurs) il n’y aurait simplement pas sur Terre suffisamment de ces terres rares nécessaires. Et les conditions d’extraction sont immensément polluantes. Cela fait, si on y ajoute le problème des batteries, que ce manière de production d’énergie ne pourra jamais être qu’un appoint. Comme l’éolien d’ailleurs. J’apprécie que vous parliez du nucléaire. Il existe en effet des réacteurs plus petits et beaucoup plus sûrs que les immenses machines déjà en place, qui posent des problèmes (ce n’est plus à démontrer). Et sans compter la filière Thorium qu’il conviendrait d’étudier plus profondément. Il y a donc un avenir pour l’après pétrole (même si certains de ses usages non « énergétiques » resteront sans doute indispensables). En combinant nucléaire, un peu d’éolien, un peu de photovoltaïque, et diverses autres techniques. Mais le problème, l’immense problème, c’est celui du délai de transition (si on veut garder le même niveau de besoins). Cela risque de prendre 30, 50, 70 ? Que va-t-il se passer pendant ce temps, sur le plan environnemental, politique, technologique ? Rationner drastiquement, ainsi que certains veulent le faire, n’apportera que des désordres parmi les populations. Le risque que notre civilisation, en attendant, reparte plusieurs siècles en arrière n’est pas négligeable. Imagine-t-on quelle seront les réactions des gens ?
Alors votre article est bien, mais il me semble toujours étrange de tenter de parler de sujets environnementaux en séparant les problèmes. L’écologie (au sens scientifique) est un tout et dans une mare qu’on étudie on ne sépare pas la vie des tritons de celle des algues…. Les idées pour régler un problème dans ce domaine doivent être larges, très larges, et étudier toutes les conséquences : il ne faudrait pas qu’une « solution » entraîne des désastres dans un domaine adjacent. La vague des « émeutes de la faim », il y a quelques années, doit rester à l’esprit de chacun, avec ses milliers de personnes mortes de faim… Bon, continuez à faire de tels articles, je pense que cela peut tout de même faire réfléchir des gens.
Et donc ? c’est pour rouler en voiture électrique que peut être 60% de la population ne peut pas se payer et qui utilise des batteries fabriquées avec des matériaux extrait par des population pauvres et qui en meurent ?
Aujourd’hui l’écologie c’est pousser un problème vers un autre, rien d’autre.
Les chinois creusent aussi.
Ils ont prévu un forage de 11 000 km de profondeur dans le désert de l’ouest du pays.???? La terre n’a que 13000km de diamètre!!!
et même que 12 800… Bon, on peut tout de même pardonner une faute de frappe, non ? Il a certainement voulu dire 11 000 MÈTRES. Ce qui est énorme et n’est pas actuellement exploitable de toute façon.