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Comment la biodiversité nous protège des catastrophes naturelles

Bonjour,

D’après l’ONU, 90% des 1000 catastrophes naturelles les plus graves dans le monde seraient liées à l’eau. (1)

C’est un excès d’eau ou au contraire un manque d’eau.

L’ancien secrétaire général de l’ONU, Monsieur Ban Ki Moon avait ainsi résumé la situation, lors d’un colloque à New York sur la gestion de l’eau :

« Trop peu d’eau (…) peut entraîner sécheresse et insécurité alimentaire, tandis que trop d’eau, sous la forme d’inondations, de tempêtes ou de vagues, peut dévaster des villes entières, riches ou pauvres » (1)

Or, l’un des moyens les plus efficaces et les moins coûteux de répondre à ce défi est de préserver les écosystèmes naturels.

L’UICN prône les “solutions fondées par la nature”

Depuis quelques années, la notion de « solutions fondées sur la nature” s’est imposée parmi les acteurs de terrain.

Les états, les entreprises et les associations environnementales reprennent souvent cette notion qui désigne :

“les actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité”. (2)

Cette définition est celle de l’Union International de conservation de la nature. Cet organisme est une émanation de l’UNESCO par son premier directeur Julian Huxley.

Réaménager les fleuves pour qu’ils redeviennent naturels…

La France est active au sein de l’UICN et a présenté 21 projets. Le pays est surtout touché par les inondations, les coulées de boue et la sécheresse. (2)

Pour les inondations, les projets les plus adaptés sont ceux qui préservent ou restaurent, voire qui créent des zones humides fonctionnelles.

Voici deux exemples.

Dans le Doubs, il est prévu un reméandrement de la rivière Drugeon.

Comme bien d’autres rivières, elle avait de nombreux méandres.

Sauf que dans les années 50, des agriculteurs ont eu l’idée pour récupérer des terres agricoles de transformer le fleuve en canal.

Ils ont transformé les méandres en ligne droite. Le fleuve était plus court et plus rationnel.

Ils espéraient récupérer 2000 hectares de terres mais leurs efforts n’ont pas été récompensés à la hauteur de leurs espérances. Seuls 200 hectares ont été libérés.

Pire, le fleuve s’est mis à avoir des crues incontrôlables.

Depuis 2014, le projet consiste à créer de nouveaux aménagements qui permettent au cours de mieux réguler son débit.

Cela passe par de nouveaux méandres ou l’implantation d’une faune aquatique diversifiée qui travaille de concert avec le fleuve. Finalement, la nature fait plutôt bien son travail !

Sur l’Orge, un affluent de la Seine, la problématique est semblable.

Il fallait supprimer des clapets mis en place pour les moulins qui ne servent plus. Cela a permis de mieux faire circuler l’eau et les poissons et de mieux gérer les crues.

De nombreux cours d’eau sont ainsi réaménagés en France. On végétalise, on plante des haies ou reconstitue des zones humides…

Les tourbières sont parfois plus utiles que les arbres !

Dans les Pyrénées, un projet porté par le département consiste à préserver des tourbières en pente dans une zone forestière, sujette aux inondations. (3)

Cette zone avait été plantée d’épicéas il y a 50 ans mais ce n’était pas une bonne idée. Ces arbres menacent les tourbières qui sont plus utiles à la gestion du flux de l’eau que les épicéas.

Ces tourbières se jettent dans une rivière en contrebas. Elles ont un fonctionnement naturel efficace quoique délicat.

Tout le travail du département est de préserver cet équilibre. Et c’est déjà un gros travail.

Dans le monde, ces tourbières représenteraient 3 % des terres émergées. Cela paraît peu et pourtant ces zones sont absolument indispensables à la gestion des eaux et du climat.

De même les mangroves, les prairies naturelles ou les forêts jouent un rôle clef.

Un mot et une réflexion sur Julian Huxley, le fondateur de l’lUCN

Huxley est le nom d’une famille célèbre au Royaume Uni.

Julian Huxley était biologiste.

C’était aussi un écologiste convaincu. Il a fondé l’association WWF. Il a également écrit des ouvrages de vulgarisation scientifique.

Son frère, Aldous Huxley a écrit “Le meilleur des mondes”.

Son demi-frère Andrew, était biologiste également et même prix Nobel.

Leur grand père, Thomas Aldous Huxley était biologiste aussi – décidément – et grand partisan de Darwin.

Julian Huxley était connu comme étant un humaniste.

C’était aussi un théoricien de l’eugénisme.

Ce courant de pensée est favorable à la sélection génétique dans une population donnée. On garde les meilleurs individus et on supprime les moins bons.

C’est une pensée dangereuse. Car elle peut s’appliquer aux plantes, aux animaux… et aux humains.

Le nazisme, par exemple, était une forme d’eugénisme.

Les totalitarismes ont souvent tendance à aller vers l’eugénisme : la société veut éliminer les “mauvais” éléments pour la survie des “bons”.

Ce risque a probablement toujours existé dans l’histoire et il est encore bien réel aujourd’hui.

Mais cela pose tout de même une question : peut-on aimer la planète et détester les hommes d’en bas ? Ou ceux que l’on considère comme inférieurs ?

Chez les Huxley, il s’agissait peut-être d’un réflexe de classe sociale.

Il était également assorti d’un fatalisme que l’on retrouve dans le best-seller d’Aldous Huxley.

Il y a donc eu dès le début du mouvement écologiste en occident une contradiction : l’amour de la planète est associée à une haine des humains (ou de certains d’entre eux).

Comment dépasser ce paradoxe ?

Alors, je vous pose la question : peut-on vraiment aimer à la fois la nature et les humains, tous les humains ?

Comme le montrent les projets de l’UICN, les espaces naturels se sont forgés avec le temps pour des raisons bien précises.

Et la nature fait souvent les choses d’une manière aussi, voire plus efficace que les êtres humains.

De même que les espaces naturels ont leur raison d’être, il n’est pas impossible que la diversité humaine soit nécessaire même si Julian Huxley ne serait peut-être pas d’accord avec cette idée.

Car beaucoup de scientifiques d’aujourd’hui ont quitté l’idée d’un darwinisme forcené de la nature où le plus fort l’emporte.

Souvent, ce qui compte dans la nature, c’est la capacité de coopération.

C’est vrai chez les plantes, les bactéries, les champignons et dans les écosystèmes. C’est vrai aussi chez les humains.

Cela ne veut pas dire que la compétition n’existe pas.

Elle est là.

Mais elle ne résout pas tout.

La bonne intelligence entre les hommes entre eux et avec leur environnement semble être la solution la plus durable pour Homo sapiens et la planète qu’il habite.

Chiche ?

Solidairement,

Julien

 

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34 Comments
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Colette
1 année il y a

Merci pour cet article nuancé et juste. Prendre parti pour la « nature » a parfois eu comme conséquence un mépris de l’humanité (associé, en effet, à un mépris de classe). L’essentiel est d’identifier d’une part ce qui « sauve » les vivants, humains et non-humains, et d’autre part ce qui les détruit. Les ennemis de tous les vivants sont ceux qui transforment les vivants en sources de profits pour les multinationales et les banques. Ils utilisent les ressources naturelles (plantes, animaux, eau etc.) sans s’occuper des conséquences (chute de la biodiversité, changement climatique, manque d’eau, inondations, incendies…) Il s’agit donc non de s’en prendre aux « humains » en général, ni aux agriculteurs (victimes du système, malades de produits chimiques, étranglés par les banques, 1 par jour se suicide) mais d’identifier d’où viennent les destructions et d’y remédier: « mettre l’agriculture au service de la biodiversité et la biodiversité au service de l’agriculture » (Baptiste Morizot,Raviver les braises du vivant. Un front commun, Actes Sud 2020)

Alain Beausire
1 année il y a
Répondre à  Colette

C’est exactement çà, Colette!
Et il faut, et assez vite, regarder l’histoire de l’humanité, l’assumer en toute modestie, et reconnaître notre responsabilité dans nos choix et dans chaque entreprise universellement engagée au cours du temps.
Dans une première approche, on peut très bien ne pas en vouloir à l’humanité d’avoir, dès les temps les plus anciens, tout fait pour améliorer sa condition, sans avoir encore le savoir de la Nature et de son fonctionnement. Toutefois, il faut bien noter que les pratiques les plus anciennes, si elles étaient le plus souvent conditionnées au « respect de la nature » (dans un sens pragmatique, idéologique, religieux ou philosophique), n’avaient comme objectif que de se nourrir et vivre correctement, voire de survivre; objectif qui peut paraître « égoïste », égocentrique, détaché du reste du « vivant », comme vous l’écrivez: « Ils utilisent les ressources naturelles (plantes, animaux, eau etc.) sans s’occuper des conséquences ». Sans être « passéiste », ces pratiques anciennes se sont peu à peu soumises à des besoins disproportionnés, à des intérêts de plus en plus privés, à des projets d’extension, d’enrichissement, etc..
Malgré l’avancée, au fil du temps, des connaissances et du « savoir de la nature », que ce soit dès l’antiquité jusqu’à l’époque des « Lumières » (Rousseau…) ou des recherches et découvertes les plus contemporaines, l’humanité n’en a pas exploité les vertus, toujours figée dans l’obsession de son intérêt personnel à court terme!

Colette
1 année il y a
Répondre à  Alain Beausire

Merci de votre réponse. Il me semble, cependant, que c’est pas « l’humanité » en général qui est en cause (pas les Indiens d’Amérique ou les paysans d’avant l’agriculture industrielle). Ce qui détruit le vivant et les vivants ce sont les techniques de l’agriculture employées non à produire de la nourriture nécessaire mais à produire d’immenses ressources financières pour l’industrie agro-alimentaire, les filières de commercialisation, les finances des états. Le problème est qu’avec l’industrie pétrolière et l’agrochimie qui en dépend, l’exploitation des ressources (eau, terre, animaux…) n’est plus « soutenable » et mène au désastre. Notre « ennemi » n’est pas « l’humanité » ce sont les humains (une minorité) qui, pour leurs intérêts à court terme, impulsent ce système destructeur. La grande majorité des humains (en particulier les femmes) en sont les victimes. Le problème n’est pas seulement moral, il est d’abord économique et politique. La pensée libératrice des Lumières s’est trouvée empêchée par l’essor du capitalisme brutal en Europe pour les prolétaires et pour les ressources naturelles. On aurait pu organiser la société autrement…

GROLLIER Françoise
1 année il y a

Merci de dire et redire ces faits.

Cependant depuis le club de Rome en 1968 et au fil des rapports du GIEC trop peu de choses changent.

Je pense que l’urgence est l’interdiction du lobbying, source immense de pression en faveur des intérêts purement financiers, industriels, militaires. Ils saturent l’espace de communication avec des mensonges, du greenwashing, des modes de consommation. Ils détruisent le fonctionnement démocratique des communautés en utilisant le mensonge, l’influence en lieu et place de la transparence et de l’égalité d’expression et de participation entre citoyens, en usant d’une corruption à peine masquée, de pressions judiciaires, voire de violence physique, foncière et psychologique contre les militants écologistes, les peuples premiers et les agriculteurs et paysans du monde entier.

L’urgence est de les rendre illégaux et responsables d’écocides…..une fois leur puissance ramenée à raison l’envie de très très nombreux citoyens de prendre soin de leur planète, le fourmillement d’idées et d’initiatives qu’ils alimentent auront champ libre !

PARMENTIER
1 année il y a

bonjour j ai signe pour une petition pas pour recevoir votre documentaire veuillez cesser de m importuner avec ca

Louise Sabourin
1 année il y a

Ce n est pas a l homme qui marche de diriger ses pas .(Jérémie 10;23 ) l homme devait suivre les instructions de son créateur . Jehovah Dieu a créé la terre pour que des humains attachés au bien y vivent éternellement .Il a installé le premier couple humain , dans un magnifique jardin et il devait en prendre soin (Genese. 1:28 , 2:15 ) Aujourd’hui le monde est loin d ‘etre le paradis que Dieu voulait . Bientot Dieu exercera son autorité sur l ensemble de l humanité et la terre deviendra un endroit ou il fait bon vivre . Tous les habitants de la terre aimeront Dieu et leur prochain . ensemble dans la paix , ils feront ce que Dieu avait prévu depuis l’origine s’occuper avec soin de leur habitat , la terre . (Psaumes 115 :16 ). Dans sa grande colere Jehovah Dieu fera venir sa vengeance et va détruire ceux qui sont en train de détruire la terre.(Révélation 11:18 ) .

Frison
1 année il y a

Ne pensez-vous pas que les guerres et les préparatifs de guerre, c’est à dire toute l’activité militaire utilise beaucoup d’eau potable, rend les terres impropres à l’agriculture et à la biodiversité. Au 21ème siècle, les dépenses militaires n’ont jamais été aussi élevées : plus de 2 000 milliards de dollars par an, des sommes gigantesques qui enrichissent le complexe militaro industriel et qui permettraient de résoudre beaucoup de problèmes que vous citez. Vous citez Monsieur Ban Ki Moon, il luttait pour que les conflits se résolvent par la voie diplomatique et la guerre, hélas, accélère le réchauffement climatique.

Cécile Gefroy
1 année il y a
Répondre à  Frison

Faudrait dire ça à Môsieur Poutine

Marie-Dominique Bercand
1 année il y a

Ce qui me fait le plus mal actuellement c’est l’économie qui nous gouverne. Un nouveau virus d’animal arrive, hé oui un de plus, et après? Quelle est la réflexion de ces nantis qui empochent et ne se préoccupent pas des conséquences ? Quand comprendra-t-on que la terre nous est prêtée et non pas donnée pour en faire tout et n’importe quoi. Dans mon entourage, j’essaie de faire passer des messages, mais je sens bien que la réponse est : on ne va pas se sacrifier quand même ! Non, pas se sacrifier mais vivre autrement sans consommer au détriment de notre planète et pour remplir les poches des nantis.
Merci de nous éclairer et nous dire que tout n’est pas perdu

Valérie
1 année il y a

Très judicieux parallèle entre biodiversité naturelle et humaine. Nous sommes des fleurs de pêchers, pruniers, abricotiers… belles, indispensables et uniques dans leur diversité, multiples germes de vie, qui garantissent de ne pas se stériliser dans la conformité. J’adore les zones naturelles humides, réservoirs de vie, mort et renaissance.

RICAURET
1 année il y a

VOUS AUREZ DE PLUS EN PLUS DE PROBLEME CAR ON ENTRETIEN PLUS LES RIVIERES LE BOIS MORT SERVAIT AU PAUVRES POUR SE CHAUFFER LE BOIS OBSTRUT LES PONTS ET FAIT BARRAGE REGARDEZ LES PHOTOS DE INONDATIONS ET VERRAIT CE QUE JE DIT

García
1 année il y a

Je suis tout à fait d’accord avec vous et heureuse de savoir que certaines actions montrent déjà leur efficacité !! Je suis aussi bien désolée de voir en île de France et toute banlieue confondue des constructions de lotissements avé. Larges parking bétonné sans espace vert et même les maisons individuelles qui ont besoin d’avoir de larges allées cimentée ou pavées pour y rentrer les 4 voitures !! Ou sont passés les jardins ?? Que l’on ne vienne pas se plaindre d’inondations … les pluies ne peuvent pas être récupérées par le sol plus un espace de terre!! Merci de partager🙏 Pilar Garcia

Dany
1 année il y a

« La bonne intelligence entre les hommes entre eux et avec leur environnement semble être la solution la plus durable pour Homo sapiens et la planète qu’il habite.  » Je pense que vous avez tout dit avec cette phrase mais je pense hélas que le chemin est encore long à la vue des lobbys et des contextes géopolitiques de cette planète que l’humain rend de plus en plus invivable !

Mélanie Veilleux
1 année il y a

Wow quel beau cadeau de te lire ❤️🌞

1 année il y a

Tout se résoud par les plans divins et c’est ainsi pareil pour toute vie! (Harold Klemp).
« A la continuation de la Vie essentielle,sublime, joyeuse et amoureuse par toutes les créatures! ». (Phrase inspirée du Sharyat-Ki-Sugmad – Livre très ancien).
« A tous les Purs Amoureux illuminant la Terre dans le chant libre et multicolore d’une comète sans nom! ». (Billy Poum). « Laissez être la Musique entre les fleurs et les étoiles! ». (Billy Poum). « Puisse chaque vie trouver le véritable et authentique Amour transcendant tous les mots et adapté de la façon la plus heureuse à sa raison d’être, ceci sur la planète Terre et en dehors dans tout le Cosmos! ». (Billy Poum). « Que cela soit! et que la Vie la plus heureuse et harmonieuse se fasse! »..

Marie-Dominique PARISON
1 année il y a

Bonjour,
Je lis vos articles avec beaucoup d’intérêt. Ils sont toujours riches d’enseignements, souvent plein de bon sens , bien documentés et ouverts à la discussion, qualité qui malheureusement se perd de plus en plus aujourd’hui et nous enferme dans un concept de la pensée unique.
Continuez à nous faire partager vos reflexions pour notre plus grand plaisir .

Monique cusson
1 année il y a

Votre article est très intéressant oui la nature est malade trop de béton partout elle étouffe ce qui provoque les inondations laissons les arbres vivres c est notre oxygène en un mot respectons notre terre pour le bien des générations à venir !!

1 année il y a

Excellente synthèse et vous mettez vraiment le doigt sur les problèmes. Il ne nous reste qu une petite dizaine d’années pour inverser la tendance et rendre nos sols riches et vivants afin d’assurer la biodiversité si utile à toute forme de vie sur cette planète. Personnellement je me suis engagée dans le mouvement Conscious Planet : Sauvons les sols, afin que tous ensemble nous puissions enfin faire entendre notre voix. En France, nous avons la chance d’avoir déjà une politique pensée et actée avec l’initiative « 4 pour 1000 », malheureusement elle dort dans les cartons depuis 2015 ! Demandons déjà sa mise en œuvre, ce serait un grand pas dans la bonne direction.À nous de jouer !

Christophe
1 année il y a

Article très intéressant, qui ne fait pas de l écologie un « meilleur des mondes » et en présentent certains aspects négatifs, merci de votre réflexion C

Martine S
1 année il y a

J’ai commencé à lire « en diagonale » cet article, connaissant assez bien le sujet des réaménagements des cours d’eau, quand mes yeux sont tombés sur le mot « eugénisme ». Alors j’ai lu avec une attention soutenue et j’ai senti un immense soulagement de constater que vous évoquiez le paradoxe que j’avais moi même remarqué avec stupeur : un amour de la nature et une « haine » des humains, notamment des fragiles.C’est à mon avis LA GRANDE QUESTION de notre époque dans laquelle le mot « écologie » est utilisé, devient prétexte parfois au mépris ou à la maltraitance humaine (des plus faibles).

Thibault C
1 année il y a

Pour faire simple, même si l’être humain se corrige, il y a déjà eu plusieurs extinctions de masse sur la Terre. La globalité de l’histoire humaine ne représente rien à l’échelle de la Terre, mais nous avons accéléré le processus d’usure de la Terre, qui nous nourrit et se régénère quand même, mais lentement. Place aux Terriens (quelque soit la forme) dans X000 ans. Oui, c’est pas gai. Mais regardons déjà dans 20 ans, 50 ans, 100 ans.

CHANTAL RAJIC
1 année il y a

Merci pour ce partage. Il est temps de reconnaître l’intelligence de la nature au lieu de vouloir la dominer et de lutter contre elle. Il est temps de vivre en harmonie avec elle, de l’observer, de l’écouter, elle a tellement à nous apprendre. Tout est structuré dans la nature. Pourquoi avoir voulu la « dénaturer » au risque de nous dénaturer nous-mêmes.
La nature a une âme, celle de la création.
Chantal

CHANTEUX
1 année il y a

Tout cela est une évidence. Je suis ravie de l’avoir lu juste après avoir donné mon avis sur quelques consultations publiques… avis défavorable devant ces tergiversations intellectuelles, de dérogations en dérogations de quelques bureaucrates. Pourquoi ne va-ton pas droit au coeur des problèmes ?
Arrêtons le rafistolage, le raccommodage. La nature est bonne, elle peut encore nous pardonner.

Fuentès José
1 année il y a
Répondre à  CHANTEUX

Effectivement, « la Nature fait plutot bien son travail.

« L’homme civilisé est nuisible

 

La Nature, qui a offert la Terre à chacun des êtres qu’elle a fait exister, a voulu que chacun puisse à la fois réaliser ses spécificités, et se faire la place qui lui revient. Elle n’a créé aucun Animal  nuisible, car si elle a doté les prédateurs des moyens de capturer leurs proies,  elle a aussi doté ces dernières des moyens de se défendre, comme en témoigne la survivance de ces couples antinomiques. Le seul animal qui soit nuisible c’est l’homme civilisé car son mode de vie, irrespectueux des lois de la Nature, est d’année en année fatal à un nombre croissant d’espèces.

L’Animal, comme tout être à l’état de Nature est lui-même, sa seule et unique propriété. Il vit dehors, car il est pourvu de tout ce qu’il lui faut pour se satisfaire de ce qu’il est. Le seul ouvrage qui lui incombe, c’est le nid qui permettra aux êtres inachevés issus de son utérus ou de ses œufs, de parvenir à leur autonomie biologique. Ce nid, qui ne survivra pas au départ de la nichée ou de la couvée, ne nuira en rien à l’environnement, car il sera réalisé avec des matériaux de récupération glanés dans les environs : branches, brindilles, des produits élaborés par les individus eux-mêmes : duvet ou poils de la mère, pour ce qui est des canes et des lapines par exemple, papier ou cire des alvéoles pour les guêpes ou les abeilles, ou bien il sera aménagé dans un terrier creusé avec le bec, les griffes.

 Il ne porte pas de vêtements. Sa peau, qu’elle soit nue, ou recouverte d’écailles, de plumes, de poils, qu’elle soit dure ou souple, résiste à toutes les saisons car instinctivement, il ne fréquente que des lieux qui lui sont favorables, et la Nature amie le protège des rigueurs saisonnières en le faisant hiberner, migrer, ou en adaptant la couleur, la densité de son plumage ou de son pelage. Il n’a donc pas besoin de vêtements pour protéger son corps. Mais il n’en a pas besoin non plus pour plaire à ses congénères, ou pour conquérir un partenaire sexuel car là aussi, la Nature amie a doté les males et les femelles d’attributs propres à les valoriser vis-à-vis de l’autre sexe, et les guide pas à pas à travers le dédale plus ou moins long et compliqué, qui aboutit à l’accouplement.

Il passe la majeure partie de son temps et dépense la majeure partie de son énergie à chercher sa nourriture. Une occupation saine et bénéfique à plus d’un titre, en effet elle mobilise tous ses sens, aiguise ses réflexes, sollicite son intelligence, entretient son dynamisme. Le milieu dans lequel il évolue a nécessairement de quoi satisfaire sa faim, puisqu’il est toujours celui qui l’a attiré, celui dont les caractéristiques correspondent à ce qu’il désire. Il lui reviendra de trouver ce qu’il cherche et de se l’approprier, en prenant si c’est disponible, ou en capturant. La faim est le moteur de la recherche de nourriture. La satiété y met un terme. Dès lors, ce dont il raffole le laisse indifférent : pas de provisions car la faim se satisfait au présent. Quand elle se fera à nouveau sentir, il cherchera à nouveau à se rassasier.

L’Animal est un être de Nature, exclusivement. Son mode de vie obéit strictement aux lois de son espèce : ce qui l’attire c’est ce qui doit l’attirer, et ce qu’il fuit, c’est ce qu’il doit fuir. Ainsi balisée, sa destinée biologique ne peut manquer de le mener à bon port. S’il se blesse, s’il a mal quelque part, s’il ne se sent pas bien, il s’en remettra au savoir faire de ses cellules et de ses organes, qui l’ont pris en charge de sa conception jusqu’à sa naissance et qui depuis, ont toujours su prendre  soin de sa vie .Il sait tout ce qu’il doit savoir sans jamais rien apprendre. Sa cellule originelle sait comment aboutir à ces milliards de cellules différenciées qu’est chaque nouveau né de son espèce. Observons un oiseau en train de naitre : il utilisera judicieusement le diamant qui termine son bec, pour percer circulairement sa coquille en tournant sur lui-même à l’intérieur de son oeuf, puis d’un coup de tête faisant tomber sa calotte, il viendra au Monde. Et comme chacune des cellules qui le constituent, chacun de ses organes, savent fonctionner, il saura exploiter chacune de ses aptitudes : il saura reconnaître, se procurer sa nourriture, il saura le moment venu  ramper, marcher, voler ou nager, il saura communiquer avec ses congénères, il saura copuler, materner, se défendre.

 

L’homme civilisé est un animal dégénéré, le seul à avoir un mode de vie destructeur .Vivant de ce qu’il produit dans le monde qu’il se construit, il se distingue par son insensibilité, sa cruauté. Il est nécessairement habillé car d’une part, il a appris à ne pas être présentable dans sa nudité originelle, et d’autre part il a appris à être démuni contre le froid et la chaleur. Mais ses vêtements, comme sa nourriture, sa santé, son confort, son savoir, ses loisirs, ses prouesses technologiques, sentent le sang de la Terre, de la flore, de la faune, et même le sien, celui de ces homo sapiens qui refont la Loi, qui saccagent, tuent et s’entretuent, avec la conviction qu’ils sont des Animaux supérieurs.

                                                                                                   
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