La part des énergies renouvelables dans la production d’électricité en France était un peu en dessous de 20% en 2020. (1)
Les autorités espèrent atteindre les 40% en 2030.
Il s’agit donc de doubler la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité en moins de 10 ans…
Ambitieux défi.
L’éolien a le vent en poupe
Et pour y parvenir les autorités misent beaucoup sur l’éolien. (2).
C’est l’une des énergies renouvelables qui a le plus augmenté ces dernières années.
Et l’on a vu un peu partout, sortir de terre, des géants de fer aux pals tournants plus ou moins.
Le gouvernement s’est également passionné pour l’éolien marin.
Ainsi sont nés ici ou là des parcs éoliens fixes ou flottants destinés à alimenter les côtes en électricité. Vive le mistral et la tramontane ! (3)
Pourtant l’éolien présente tout de même de nombreux défauts.
Les pals des éoliennes peuvent tuer ou perturber les oiseaux.
Par ailleurs, ces immenses machines utilisent des grandes quantités de terres rares qui viennent pour l’essentiel de Chine.
La transition écologique par l’éolien s’accompagne d’une dépendance accrue vis-à-vis de la Chine.
En outre, il faut bétonner sérieusement le sol pour les fixer. 600 tonnes de béton seraient nécessaires pour fixer efficacement une éolienne.
C’est une concurrence de plus pour les terres arables après les pylônes et l’urbanisation rampante.
En outre, le démantèlement des éoliennes se fait à la charge des propriétaires du terrain, souvent des agriculteurs qui n’auront pas nécessairement les moyens de procéder à cette opération onéreuse, le moment venu.
Enfin, les éoliennes produisent des ondes qui pourraient avoir un effet sur la santé humaine voire animale.
Et le solaire ?
Même s’il existe des aides pour les particuliers qui souhaitent mettre des panneaux solaires sur leur maison, l’énergie solaire reste largement sous-utilisée en France.
Le solaire représente 2% de la production d’électricité en France contre 6% pour l’éolien et 10% pour l’hydraulique. (7)
C’est peu.
En Allemagne, pays nettement moins ensoleillé que la France, le solaire représente 10% de la production totale d’électricité.
La marge de progression en France est donc considérable.
Il y a trois grandes manières de profiter de l’énergie du soleil (8) :
- l’utilisation de panneaux photovoltaïque ;
- la conservation de la chaleur du soleil ;
- la thermodynamique qui utilise la chaleur du soleil pour produire de la vapeur d’eau et ainsi de l’électricité.
C’est essentiellement au niveau des panneaux photovoltaïques que la France pourrait opérer une véritable révolution.
En effet, les technologies liées à ces panneaux évoluent très vite et sont de plus en plus convaincantes au niveau économique, écologique et même de la souveraineté nationale.
Et si vous mettiez des panneaux solaires chez vous ?
Il existe différentes sortes de panneaux solaires. Les plus répandus en 2021 sont les polycristallins et les monocristallins.
La deuxième technologie (panneau monocristallin) est en train de remplacer la première car son rendement est meilleur même si son prix est un peu plus élevé pour l’instant. (9)
Ces panneaux utilisent des cellules solaires qui sont connectées entre elles.
Ils disposent d’un rendement situé entre 12 et 20% selon les panneaux.
Le rendement désigne la part d’énergie reçue du soleil par le panneau qui va être transformée en énergie électrique. (10)
L’efficacité des panneaux se mesure aussi en watt crête, ce qui renvoie à la production maximale qu’un panneau solaire peut atteindre.
Les conditions optimales dépendent de la température, de l’ensoleillement et de l’orientation du panneau.
La température idéale est de 25 degrés. Au-delà, les cellules solaires ont tendance à moins produire et peuvent même avoir besoin d’être ventilées si la température est trop élevée !
De même, la saleté du panneau, la présence de feuilles ou un ciel nuageux jouent sur le rendement du panneau.
Durée de vie des panneaux solaires et souveraineté énergétique
Longtemps, les panneaux solaires ont été montrés du doigt comme étant anti-écologiques.
On leur reprochait d’être difficiles à recycler et d’utiliser des produits chimiques.
Cette accusation est tout de même moins vraie aujourd’hui puisque les panneaux solaires peuvent avoir une durée de vie de 25 ans, voire de 50 ans.
Certes, ils perdent une partie de leur capacité tous les ans, mais chez de nombreux fabricants 25 ans plus tard, ils sont encore à près de 90% de leur efficacité au moment de l’achat.
Ce temps long permet d’envisager l’énergie solaire comme une ressource stratégique au niveau de la souveraineté énergétique d’un pays.
En effet, même si la ressource au départ est importée, si elle est recyclée sur place et que le produit peut durer un demi-siècle, cela limite fortement la dépendance par rapport à la nécessité d’avoir un gazoduc ou un pipeline par exemple !
La question du stockage
Comme souvent avec l’électricité, l’enjeu principal est le stockage.
En effet, dans les installations dites en « autoconsommation », l’énergie solaire produite en trop est réinjectée dans le réseau et n’a donc pas besoin d’être stockée.
En revanche, si vous souhaitez être en autonomie et disposer d’une électricité produite en dehors du réseau Enedis, vous allez devoir stocker l’électricité produite le jour pour avoir du courant la nuit…
Cela suppose de stocker l’électricité dans des batteries.
Ces dernières présentent différents inconvénients : elles sont assez chères, leur durée de vie est limitée (entre 3 et 10 ans environ) et elles utilisent des matériaux polluants souvent importés de Chine.
Toutefois, d’ici quelques années différentes technologies pourraient permettre de contourner ce problème. (10,11)
Il s’agit de :
- l’hydrogène, produit par électrolyse lorsque les panneaux solaires fonctionnent et qui à son tour produit de l’électricité lorsque la nuit tombe.
- l’air comprimé : le système est semblable : l’électricité produite le jour permet de comprimer de l’air dans un compresseur qui servira, la nuit, à faire tourner une turbine pour produire de l’électricité.
- du volant d’inertie qui est une roue très lourde capable de créer de l’énergie cinétique en tournant avec de l’électricité et qui à son tour peut en produire lorsqu’elle continue à tourner grâce à l’énergie cinétique produite, c’est-à-dire liée à son mouvement. .
Bref, si vous hésitez encore aujourd’hui à vous lancer dans le solaire, sachez que de plus en plus de solutions, notamment clé en main, sont proposées et que les progrès dans le domaine sont assez rapides.
Affaire à suivre de près !
Solidairement,
Julien
P.S. : vous voulez réagir à cet article ? Cliquez ici pour laisser un commentaire au bas de cet article.
Bonjour,
Je lis les textes de ces pétitions en général avec intérêt : ils sont assez bien documentés, bravo ça change de l’ambiance générale ! Cependant je relève (avec un peu de délai, désolé) que le titre du présent texte laisse entrevoir que le petit éolien va être abordé, mais il n’en est rien. Je trouve ça dommage car, autant l’éolien « industriel » peut être critiqué (1), autant le petit éolien à des vertus tant par l’évitement des pertes en lignes dues au transport de l’électricité que par la décentralisation (ou proximité) de la production électrique. Ensuite je trouve dommage que la notion d’impact environnemental et énergétique, nécessaire à la fabrication des panneaux de silicium ne soit pas évoqué, car il n’est pas nul. Une cellule photovoltaïque doit fonctionner entre un an et demi et cinq ans pour compenser l’énergie utilisée pour la fabriquer. Ce rapport de compensation est bien plus favorable en ce qui concerne l’éolien. Enfin, le solaire thermique (chauffe-eau solaires) a, lui aussi, un temps de compensation bien plus court. Il n’est pas assez cité, voire je me demande même s’il l’est vraiment.
(1) je m’interroge quand même sur le rapport au grand éolien qu’ont les français : l’allemagne voit fleurir des projets coopératifs multiples d’éoliennes et, sans aller jusqu’à dire que tout va toujours bien vis à vis de ces projets, les grands mats sont beaucoup meux acceptés. Avez-vous une explication ?
Totalement inadmissible !!!!
Les éoliennes et les panneaux solaires n’ont rien d’écologique mais alors RIEN ! Ces deux détournements de l’écologie sont un leurre absolument monstrueux pour l’écologie. Les panneaux solaires n’ont pas de durée de vie de 50 ans, puisqu’il faut changer l’ondulateur tous les 8-10 ans : ‘ »il est nécessaire de changer l’ondulateur tous les 10 ans », dixit engie, le 25 avril 2022, à vos frais biensûr (variable de 600€ à 3000€ pour l’ondulateur seulement). Mais ça ce n’est qu’un détail. Non le pire c’est les dépotoires immenses de déchets de panneaux solaires car oui le panneau solaire n’est pas recyclable, oui le panneau solaire est bourré de produits chimiques toxiques à l’intérieur qui empêche sa destruction de quelque manière que ce soit. Résultat des hectares de déchets de panneaux solaires existent déjà à l’heure actuelle. Vous voulez des continents de déchets de panneaux solaires, dans 20 ans ont y sera si ça continu ?
Les éoliennes, parlons-en. S’en parler que c’est moche, la fabrication d’une éolienne n’est pas écologique, mais bien polluante, le coût énergétique en demande carbone est extrêmement lourd et pour seulement 1 éolienne, pour un rendement énergétique faible. Des intermittences, au grès du vent, peut de production énergétique verte, rendant cette énergie rare et donc plus chère. Alors leur écologie à deux balles, ils peuvent se la garder.
Vous voulez de la vraie écologie ? Construisez des moulins à vent, ou à eau. Utilisez la géothermie… Il y a tellement de moyens vraiment naturels et écologiques qui existent, sous nos yeux, pourquoi se perdre dans les produits chimiques ou autres constructions polluantes ?
Ce dont vous ne parlez pas, c’est de la rentabilité faible des éoliennes et des panneaux solaires qui sont en vérité financés par les consommateurs d’électricité par les taxes que nous payons et par le rachat à un prix plus élevé que le PV des Kw produits par EDF. Ces sources d’énergie sont au moins 15 fois plus chères que le nucléaire. Les éoliennes créent des nuisances sonores et visuelles importantes pour les riverains, auxquelles s’ajoutent des pertes de valeur de leurs biens.
L’éolienne suffit au jardin.
Il faut environ 25 ans de production d’électricité par un panneau solaire pour égaler la quantité d’énergie qu’il a fallu pour le produire… en chine dans des usines dont l’énergie de production est de l’électricité produite dans des centrales au charbon…
Greenwashing.
Aucune des ces méthodes ne sont durables , car les matières premières nécessaires à ces technologies ne le sont pas. Sortons du productivisme avant d’avoir épuisé et saccagé la planète. Merde aux scientifiques et aux ingénieurs, car ce sont des collabos de la dictature économique libérale et que c’est grâce à eux que les capitalistes se sont engraissés et ont obtenus un énorme pouvoir dictatorial grâce à leur pognon
C’est quand l’énergie libre. En Iran, ils l’emploient déjà?
Bonjour, l’ignorance est aussi néfaste pour l’humain…
l’éolien subsiste depuis l’existence de la meule à grain.
je roule en vtt autour d’éoliennes, aller vérifier vous même je n’ai jamais vu d’oiseaux au sol,
la méconnaissance du sujet ou reprendre les idées des autres est courant pour pouvoir évoquer ce sujet en autres…
l’éolien est la seule source qui peut duré à vie (moteur électrique ou générateur)
seul des roulements resteront à changer.
l’efficacité est en fonction de l’implantation géographique et un raccord court au réseau.
les aimants certes sont difficiles et rares à ramener…
Bonjour,
Merci pour cet article honnête.
Je préfère le solaire à l’éolien. Je suis optimiste sur le solaire.
Il n’y a pas que les panneaux solaires pour emmagasiner l’énergie du soleil. Je me place sur le problème domestique. Sur toute l’année, environ 30 % de la dépense d’électricité d’une maison est consacrée à la création d’eau chaude, pour le cumulus. Ceci est pris sur une facture comprenant des chauffages électriques. Nous pouvons nous souvenir des chauffe-eaux solaires en toiture ou muraux. Ils sont extrêmement simples, économiques et durables. Avec un effet de serre, des tubes de cuivres contenant l’eau en mouvement, sont logés entre une vitre et un fond noir. Ils s’échauffent considérablement. La quantité d’eau à la maison fait office d’inertie puisqu’il s’agit d’une ressource solaire intermittente. Chauffée en journée, la nuit l’eau est gardée chaude dans la structure du cumulus. Pourrions-nous augmenter la capacité d’eau et de surface exposée pour obtenir un chauffage central ? Certainement, de peu, ou de beaucoup. Au moins l’eau chaude.
Il n’est pas nécessaire de rechercher l’électricité.
En ce qui concerne les panneaux photovoltaique, dont je note l’amélioration sur tous les critères ; je pense que nous pourrions nous passer totalement de la partie électronique. Je pense qu’avec l’inertie d’un volant d’inertie justement, nous pourrions collecter le ou les courants électrique directement. Ils seraient collectés et stabilisés par le volant lui-même. Voilà une direction à travailler pour rentre plus rentable, moins cher, plus écologique, plus durable, plus solide ; l’ensemble de la solution -panneaux solaire-.
Il n’est pas nécessaire, pour réguler un système, d’avoir recours à de l’électronique. Dans le passé, l’utilisation des masses tournantes, centrifuges notamment, faisaient l’affaire. Là, il y a le volant d’inertie.
A développer. Pour servir et contribuer. Cordialement, Jean Luc Chanel.
des panneaux solaires pourquoi pas, mais sur mon toit, quant aux éoliennes alors là pas du tout car elles nuisent à la biodiversité