Nous vivons dans un monde d’alertes permanentes.
Sur tous les fronts la sirène retentit : sanitaire, économique, politique…
Et pourtant :
- la population mondiale n’a jamais été aussi importante dans le monde,
- l’espérance de vie mondiale n’a jamais été aussi haute,
- les maladies infectieuses aussi peu meurtrières,
- et la part de population mangeant à sa faim n’a jamais été aussi forte.
Ce dernier point est à lui seul une extraordinaire prouesse : alors que nous sommes plus nombreux que jamais, la proportion de faméliques n’a jamais été aussi faible.
Elle demeure trop élevée bien sûr mais elle est davantage due à la corruption des systèmes politiques qu’à un manque de production.
Dans l’histoire de l’humanité, c’est assez remarquable.
La grande peur d’homo sapiens du XXIe siècle
Mais voilà, nous aimons la peur.
Cela est dû à notre condition de mortels.
Ces sirènes permanentes nous permettent d’envisager les éventuelles menaces réelles ou fantasmées qui nous entourent.
Elles nous permettent de régler de nombreux problèmes.
L’une des grandes peurs du XXIe siècle est le réchauffement climatique.
Il y a sur ce point un début de consensus politique, du moins en occident.
De très nombreux chercheurs et pas seulement ceux du GIEC, lié à l’ONU, souscrivent à cette hypothèse.
Chaque jour qui passe voit donc une étude sortir qui nous promet la fin du monde dans les années qui viennent.
Et à chaque fois un doigt inquisiteur pointe les activités humaines. Les hommes seraient trop nombreux, trop actifs, trop transformateurs, trop dévastateurs, trop consommateurs, etc.
La foir’fouille
La dernière en date, toutefois, s’en prend aux sangliers. (1)
D’après les chercheurs, la plupart des réserves de carbone se trouvent dans le sol.
Et si l’activité humaine a tendance à perturber ce carbone terrestre, celle des sangliers serait encore pire.
Avec leur groin, ils fouillent et farfouillent.
Leur nourriture, en effet, a tendance à trouver sur et sous le sol : rhizomes, racines, bulbes, tubercules, lézards, serpents, œufs de divers animaux, rongeurs, grenouilles, charognes, graines, glands, noisettes, insectes, et vers de terre.
Omnivores, ils ne font pas dans le détail et labourent à longueur de journée prairies, champs et autres terrains.
Ce faisant, ils libèrent le CO2 piégé.
D’après nos doctes savants, ce gros œuvre des suidés pourrait avoir dans le monde un effet redoutable.
Les sangliers retourneraient, chaque année, des dizaines voire des centaines de kilomètres carrés de sol.
Et les scientifiques de conclure que leur incessante activité produirait des émissions de CO2 équivalentes à celles que font 1 million de voitures en circulation !
Nos amis de la recherche ont toutefois la prudence d’affirmer que, néanmoins, dans le domaine des émissions produites par les animaux, il y a encore beaucoup de choses à découvrir.
Ils estiment que d’autres études sont sans doute nécessaires pour mieux comprendre les interactions entre le monde vivant et l’atmosphère…
Les nouveaux conquistadors
Arrivés aux Etats-Unis au 15e siècle en même temps que les Espagnols, les sangliers (feral swine) ont colonisé tout le sud des Etats-Unis et sont considérés comme un animal invasif.
Le pays en compte plus de 6 millions.
Et l’on reproche au sanglier de saccager les cultures et de piller des espèces végétales ou animales endémiques, c’est-à-dire du cru.
En Amérique Latine, l’invasion est bien plus récente. Les sangliers européens ont été introduits en Argentine et en Uruguay au XXe siècle. Mais c’est à partir des années 90, alors que l’élevage de cochon s’est intensifié, que des espèces hybrides ont déferlé dans les campagnes.
Comme aux Etats-Unis, le manque de prédateurs locaux fait du sanglier ou des cochons sauvages les rois de la campagne au grand dam des agriculteurs.
Pomme de la discorde entre écolos et chasseurs
En France, ils seraient près de 2 millions !
On leur reproche de saccager les cultures, de détruire les jeunes arbres et de provoquer des accidents de la route.
On craint également leurs maladies comme la peste porcine qui pourrait contaminer les élevages de cochon.
Cette prolifération de l’espèce est due à différents facteurs.
Les écologistes pointent du doigt les chasseurs qui les auraient nourris dans les années 60 pour sauvegarder l’espèce, alors sur la pente descendante.
D’après la Fédération nationale de chasse, il y aurait eu 30 000 sangliers tués par an dans les années 1970 par les chasseurs tandis que depuis quelques années, ils en abattent plus de 800 000.
La prolifération des sangliers est surtout due à l’absence de prédateurs, à leur extraordinaire capacité d’adaptation et à l’omniprésence du maïs dans les champs de France, dont ces animaux se repaissent.
Aujourd’hui, les chasseurs eux-mêmes n’en peuvent plus.
Certaines Fédérations départementales auraient leurs finances exsangues en raison des remboursements à effectuer auprès des agriculteurs pour les dommages causés par les sangliers.
Sus aux suidés !
Différentes solutions sont évoquées pour régler le problème.
Les chasseurs estiment pouvoir réguler les populations de sangliers.
Les écologistes estiment cependant que leur gestion est trop favorable aux animaux dont ils veulent préserver le nombre.
C’est un comble ! On reproche aux chasseurs de ne pas chasser assez !
La stérilisation n’est pas une solution car les produits chimiques utilisés pourraient être dangereux pour la consommation humaine et pour l’environnement.
Certains préconisent l’utilisation de l’armée pour des abattages massifs comme cela se ferait en Allemagne. (2)
La révolution bio
Personne n’évoque, en revanche, une évolution de l’agriculture.
Il serait peut être bon de manière générale d’aller vers une limitation de la consommation de viande, notamment porcine et bovine pour privilégier la qualité.
Quel est le rapport me direz-vous ?
Certaines régions de France sont recouvertes de grands champs de maïs alors même que cette plante tropicale n’est absolument pas adaptée à notre climat et à nos sols.
Si l’on évitait les élevages concentrationnaires pour ne garder que des élevages de haute qualité, il n’y aurait pas autant besoin de maïs et de monoculture.
On pourrait avoir des fermes de plus petites tailles tournées davantage vers l’agriculture biologique.
On mangerait moins de viande, c’est-à-dire que la viande de seconde catégorie des McDonald’s et autres kebabs disparaîtrait.
Rien n’empêche par ailleurs, le législateur d’autoriser le piégeage des sangliers. Ils seraient alors abattus et proposés à la consommation courante. Ce serait un complément de revenus pour les agriculteurs.
Il y aurait moins de porc au menu et un peu plus de sanglier.
Est-ce une piste crédible ?
Affaire à suivre.
Solidairement,
Julien
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Bravo Julien pour cette analyse. Sourire, non pas l’analyse bien faite, mais la situation rocambolesque avec les chasseurs, le climat, l’agriculture, l’environnement…
Sourire sur le CO2 dégagé par les sangliers (équivalent de quelques camions ou bateaux de croisière). Le pet des vaches en produit 1 million de fois plus….
Réintroduisons leurs prédateurs (pas les chasseurs bien sure) une régulation pourra se faire naturellement !!
J’apprécie votre analyse dont l’idée est de tenter de faire bouger les « choses »
Doit-on croire les chasseurs? Quand une histoire n’est pas crédible ,cela fait des siècles que le bon sens populaire la surnomme : une « Histoire de Chasse »!
Lhistoire bien connue de « Tartarin de Tarascon » n’est pas tombée du ciel et elle ne date de notre époque où de telles histoires sont à multiplier par 10°6 D’ailleurs avec l’élevage des animaux élevés pour la chasse ,la chasse est un « bal trap » avec des animaux vivants à la place des des pigeons d’argiles J’ai d’ailleurs pu, lors d’une balade caresser un faisan.Et OUI !
Qualunque soluzione venga adottata la vittima sacrificale è sempre l’animale inerme davanti all’uomo.
J’adore les sangliers, comme les autres animaux forestiers et je hais la chasse. Donc je participe à toutes les formes de mobilisations pour la préservation et défense de tous;
il fut un temps ou l’on ne touchait pas à la FAUNE SAUVAGE ,ce temps est révolu et j’en suis très triste ; les sangliers en font partis NON? si on lui « foutait la PAIX » à cette FAUNE SAUVAGE , tous ces problèmes n’existeraient pas ,tant mieux si le loup reviens ,encore faut-il qu’on le laisse faire !!! ce qui se passe en France sur l’élevage des espèces SAUVAGE (faisans , cailles ,chevreuil ,sangliers …… et j’en passe ,est une honte pour la FRANCE . manger du sanglier d’élevage NON merci , la FRANCE sauvage n’est pas un POULALLIER , mais vous savez les lobbies sont si puissant ,peut être qu’on en mange déjà du cochon-glier à notre insu bien sur !!!
bonjour a tous si vous laissez les chasseur gérez les sangliers au lieu que ce sois la fédé suprimé les bracelés et on y vera plus claire dans 2 ou3 ans
Tous ces soi-disant scientifiques et pseudo spécialistes dès lors qu’ils enfourchent les slogans et les lobbies-lubies du moment se croient autorisés à effrayer la terre entière de leurs oracles aussi stupides et peu scientifiques que moyenâgeux de par leur crédulité. Ce sont ces mêmes gens qui ont bâillonner la terre entière pour lutter contre un virus pas plus dangereux que les autres, et qui, ce faisant, on bâillonner tous les vrais scientifiques trop intelligents pour eux. Il serait temps qu’on arête de nous bombarder d’informations oiseuses!
Très intéressant analyse que j’approuve totalement
Les petites fermes pour moi son l’avenir pour une bonne alimentation pour tous.
La viande industrielle est surtout servie dans les collectivités = clientèle piégée: hôpitaux, maisons de retraite, établissements scolaires, prisons, entreprises. A remarquer: cette restauration n’a jamais fermé pendant le confinement pour préserver les intérêts de la FNSEA.
L’être humain est beaucoup plus nuisible que n’importe quel animal ! Sommes surtout beaucoup trop nombreux
Sommes enfin RESPONSABLES de nos actions
Il y en assez de ses humains qui se prennent pour dieu. Les sangliers comme tous les autres animaux sauvages ou pas, dont nous sommes , n appartiennent à personne. Il ne sont ni nos esclaves, ni en trop sur terre. Il sont là car la nature l a décidé. Foutais leur la paix . Ils n ont pas besoin de nous et ils ne connaissent pas la propriété. Donc réservons leur un coin pour ne pas avoir faim, soif. Eux aussi ont le droit au respect. C est qui les sauvages ?
On accuse continuellement les animaux de tous les maux. Le seul responsable est l’humain, qui n’a rien d’humain entre nous. Les animaux étaient présents sur notre si belle Terre avant nous et la sélection naturelle s’est faire normalement. Le problème du climat vient d’une part des agriculteurs qui ne cessent d’exploiter à grande échelle, c’est à dire de supprimer la moindre haie, de déverser toutes sortes de pesticides dans le sol et bien souvent ces mêmes agriculteurs – éleveurs, sont également à la tête d’élevage de « gibier ». A notre époque la chasse n’a aucune justification. Il y a déjà tant de gâchis dans nos poubelles. On peut vivre correctement sans viande, je le sais car j’en fais l’expérience depuis de nombreuses années maintenant. Dans l’Orne où je demeure, il y a des personnes qui vont chercher des renards en Belgique, pour les relâcher dans l’Orne. Cela donne l’excuse de dire qu’il y en a trop. Pratiquement tout le « gibier » est agrainé, donc nourri, donc la sélection ne se fait plus naturellement. Le chasse à notre époque est faite par des malades qui ont besoin de tuer. Quand on voit un chevreuil ou autre animal, comment peut-on lui tirer dessus sans être cinglé. Quand il n’y aura plus un animal sur terre, que feront ces chasseurs pour évacuer leur haine?????
Je pardonne aux cons mais jamais aux cons qui encombrent les réseaux sociaux comme vous ! Là, j’en peux plus.
Oui, ils y a trop de sangliers, mais, l’arrivée du loups peu aides les. Chasseurs, mais, beaucoup de monde aime pas cette bête, idem du loups envers nous, hélas, le loups ne fait que passer dans notre région, il ne reste pas, sauf, ci il y a des jeunes, et encore. 8
c’est du grand n’importe quoi laissez donc les sangliers tranquilles , 80% des français sont contre la chasse et ne mangent pas d’animaux sauvages, si les chasseurs ne faisaient pas n’importe quoi avec les sangliers on en serait pas là, j’habite dans un secteur où il y a de grands forêts et je ne trouve pas que les sangliers fassent tant de dégâts, arrêtez donc de raconter n’importe quoi et laissez les en paix, il existe d’ailleurs des zones en France très peu où la chasse est interdite et tout se passe bien pas de surpopulation , les animaux se régulent tous seuls sans intervention humaine, je souhaite qu’un jour la chasse et ces massacres soient interdits en France.
Après avoir lu les commentaires sur ce texte je dirai ceci La faune sauvage ne l est plus guère les grands grands animaux cervidés cerf chevreuil daim etc sangliers sont parfois en surnombre certes mais ce sont adaptés pour survivre car l homme ne leur a laissé plus beaucoup de place,donc il s habitue et occupe le terrain Et c est normal Donc oui les grands animaux augmentent car il y a des quotas avec bague et grosse pénalité financière à la clef , on agraine pour maintenir une population sur place et ainsi assurer le carton plein de sociétaire car la chasse est une distraction (si l on peut dire)tres chère donc le chasseur doit tuer impérativement sinon il est quasi dénigré ou selon son trophée félicité comme autrefois à l Ecole . Ce ne sont des adultes responsables ces gens là monsieur et pourtant il y a moult dirigeants qui chassent .Donc oui il y a trop de sanglier sur le petit territoire que l homme leur a laisser donc ils envahissent et créent des pertubations et dégâts La faute à qui !!!
La solution pour la revolution boo est trés pertinente. Je suis pour 👍
Article intéressant. En effet pourquoi ne serait-il pas possible de manger plus de sanglier et moins de cochon ? Et aussi donner cette viande aux pays où il y a de la famine ? Partageons les richesses ! Soyons inventif et créons des circuits productif sur ce point. Merci
Tout à fait d’accord, mais certains en ont après les renards.Dans l’oise , madame la préfète prévoit l’abattage de 3000 renards pour faire plaisir aux chasseurs de la région!Les spécialistes disent: » le renard mange environ 10000 rongeurs par an, porteur de tique, eux-mèmes porteur de la fameuse borrèlia maladie de lime!! »J’ai demandé personnellement à madame la préfète de revoir le nombre de renard à « tuer ». car l’homme va bientot se retrouvé seul face aux virus et autres maladies par sa seule faute!!!
Pour le moment , pas de réponse!