Il y a quelques jours, une amie m’a raconté comment elle avait mis plus de 12 heures pour faire un voyage entre la région parisienne où elle réside et la Bretagne où habitent ses parents.
Avec la voiture thermique, ce trajet dure quatre ou cinq heures environ, pauses comprises.
Cette famille n’ayant pas de voiture, ils avaient décidé d’en louer une pour aller chez les grands-parents passer une semaine de vacances.
La compagnie de location leur a dit qu’ils avaient de la chance. On leur proposait de les surclasser avec… une voiture électrique !
Les enfants étaient ravis. C’était le progrès, l’avenir, la fin du pétrole, la fin des émissions de CO2, la fin du réchauffement climatique et la perspective d’un super voyage !
La famille est partie le soir vers 18 heures, pensant arriver vers 22 ou 23 heures selon la circulation.
Ils espéraient dormir au chaud chez les grands-parents. Les enfants se seraient réveillés le lendemain dans un lit douillet en ayant changé de décor.
Malheureusement, la voiture a commencé à faiblir au niveau de Chartres à moins de 100 km de Paris.
Elle avait roulé une heure à peine !
Ça commençait mal.
La famille a dû repérer en urgence où se trouvait la station de recharge la plus proche.
Évidemment, lorsqu’ils sont arrivés, il y avait la queue…
Tout le monde a attendu sans chauffage dans la voiture.
Puis, au bout de 45 minutes, leur tour est venu.
Il a fallu trouver quelle était la bonne prise électrique pour la voiture, car les prises ne sont pas harmonisées et la société de location n’en avait rien dit.
Le chargement des batteries a pris un peu plus d’une demi-heure.
Les enfants commençaient à trouver le temps drôlement long.
Ils ne pensaient plus ni au progrès ni au réchauffement climatique. Ils n’aspiraient qu’à arriver et pouvoir se coucher.
Ils allaient devoir prendre leur mal en patience !
Car, la voiture n’avait pas l’autonomie nécessaire pour faire le voyage.
Deux autres arrêts ont dû être effectués avec le temps d’attente, l’angoisse de se faire prendre la prise électrique à la station de rechargement et des enfants qui n’en pouvaient plus.
La famille est arrivée à destination au petit matin.
Tout le monde s’est couché épuisé.
Les vacances duraient une semaine. La voiture a très bien fonctionné pour les trajets courts.
Mais tout le monde redoutait le retour.
Si vous êtes un inconditionnel de la voiture électrique, vous direz peut-être qu’il ne s’agissait pas d’un bon modèle, que cette famille n’a pas eu de chance, que les choses vont s’améliorer, etc.
Mais je reconnais que je n’avais jamais imaginé qu’un trajet pouvait être aussi compliqué et angoissant.
Pour moi, cela réduit tout de même l’attrait de cette technologie.
Bonjour à toutes et tous.
Je suis d’accord sur la limite industrielle de la voiture électrique et son coût environnemental surtout quand il faudra recycler les batteries (dépollution),
Je reste surpris que l’on n’évoque pas la solution de la voiture à hydrogène, certes une solution avec un coût environnementale à la production de l’hydrogène, mais avec aucune nécessité de retraitement. De plus la solution des points de distribution peut se faire dans les stations déjà existantes actuellement. Il n’y a pas besoin de faire une création de nouvelles infrastructures (Bornes électriques, gérées par de multiples acteurs, cohérence difficile entre les différents propriétaires, constructeurs utilisant différents modèle de prises et puissances différentes de bornes)
Alors il n’y a que 2 producteurs principaux d’hydrogènes installés en France et trop peu de station de distribution, pour avancer efficacement. (voir expérience des taxis parisiens)
Mais il me semble que la transition ne pourra se faire qu’avec plusieurs technologies et pas la seule solution électrique. La production électrique aura bien du mal à fournir un parc automobile totalement basé sur l’électrique.
L’électrique c’est bien pour les villes mais il faut 150 000km pour qu’elles soit moins polluantes qu’une thermique. Ma voiture à 20 ans et moins de 100000km. Si encore ils développaient les énergies marines, pour l’instant ils ont pas encore réussi au bout de 20 ans à mettre en route l’EPR3. On pourrait se mettre au pétrole d’algue et conserver nos carrosses, ca ferait moins de gaspillage. Les batteries ion sodium seront moins polluantes, ca sera un peu mieux
Je trouve cette initiative très intéressante ; ce genre de vélo-voiture pourrait suffire à répondre à nos besoins de déplacement dans une grande partie des situations quotidiennes et permettrait de diminuer l’exploitation de nos ressources naturelles. Il faut tout faire pour diminuer nos besoins d’électricité et décroître la pollution électrique de la terre.