Il était écrit quelque part qu’une partie de l’énergie de France viendrait du golfe du Lion.
Ce golfe représente une bonne partie de la Méditerranée française.
Son nom a plusieurs origines possibles.
L’une d’entre elles, la plus poétique peut-être, veut que ce nom ait été donné par des marins qui trouvaient que le Pic St Loup, près de Montpellier, ressemblait à un lion couché. (1)
Dans la tête des marins, c’était comme si un lion avait gardé le golfe.
Mais pour d’autres, le vrai gardien, c’était les vents de Méditerranée.
Les marins romains, eux, l’appelaient la mer des Gaulois. (1)
Le golfe du Lion s’étend du Cap de Creus en Catalogne au Cap Sicié dans le Var.
Il comprend la Côte d’Améthyste, la Camargue ou encore les calanques qui sont également de magnifiques parcs naturels nationaux.
Il est fouetté par les vents, notamment le mistral et la tramontane ou par l’argade qui est un vent marin.
Le golfe du Lion est à la fois un lieu d’histoire, de culture et de trésors naturels.
L’activité humaine y est importante avec ses grandes villes historiques comme Narbonne, Sète ou Marseille. C’est une zone de passage, de commerce, d’industrie et de tourisme.
Un forage de 1700 mètres
Avez-vous déjà entendu parler du projet GOLD ? (2,3,4)
Cela n’a rien à voir avec les plages du débarquement, dont l’une s’appelle Gold.
Il s’agissait du Gulf of Lion’s Drilling.
C’est de l’anglais pour dire forage du golfe du Lion.
En effet un consortium international réunissant différents pays (mais pas la France) et surtout différents industriels du pétrole dont Total, Statoil, Sonatrach, etc. avait décidé de carotter le fond marin pour voir si à tout hasard, il ne s’y trouverait pas du pétrole.
L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) qui dépend du Ministère de l’économie et du Ministère de l’écologie était partenaire du projet.
Les scientifiques se passionnaient pour tout ce que l’on allait apprendre grâce à ce forage qui devait se faire dans une zone à 200 km des côtes et sous 2400 mètres d’eau !
Il y avait là des sels et des sédiments à traverser avant d’espérer trouver des terres rares, du pétrole ou les trois.
Entre 2010 et 2013 le projet à été étudié puis abandonné à la fois parce qu’il suscitait une opposition forte et que de toute façon le consortium n’avait pas réuni les fonds nécessaires pour le mener à bien.
Le lion préfère le Mistral !
Quelques années plus tard, il est bien prévu que l’on trouve des terres rares dans le golfe du Lion. (5)
Mais celles-là auront été importées de Chine et installées sur les fermes à éoliennes flottantes du golfe du Lion.
Mais c’est une loi du 17 août 2015 qui relance le projet. Ce texte fixe à la France deux objectifs d’ici 2030 :
- 32% d’énergies renouvelables pour la consommation finale brute ;
- 40% d’énergies renouvelables pour la consommation d’électricité.
La loi et les textes d’application posent ainsi le cadre juridique pour le développement de l’éolien en mer.
Quatre zones sont retenues pour l’éolien flottant :
- Faraman en Provence ;
- Gruissan et Leucate en Occitanie
- Groix en Bretagne
C’est ainsi que le projet Eoliennes flottantes du golfe du Lion est né.
Ce projet au large de Leucate devrait voir le jour en 2022.
L’éolien flottant a le vent en poupe
Cette technologie se distingue de l’éolien en mer posé, qui existe par exemple au large de Saint Nazaire. (6)
L’éolien posé est fixé à la terre sous l’eau par du béton.
L’éolien flottant est ancré au sous-sol par des câbles. Cela permet d’installer les machines plus loin en mer. (7)
Par ailleurs, ces installations ont un impact environnemental plus faible et sont plus économiques.
Elles profitent souvent d’un vent au large plus fort et plus constant. (8)
Ces avantages font que la France mise sur le flottant pour tenter de rattraper les autres pays européens dans l’éolien marin.
Et le lion rugit
Le projet de ferme pilote est porté par la société LEFGL : Les éoliennes flottantes du golfe du Lion.
21 km de câble sous-marins ont été installés pour raccorder le parc au poste électrique de Saint-Laurent-de-la-Salanque ! (9)
Les trois éoliennes flottantes doivent produire 10 MW et devraient pouvoir fournir de l’électricité à 50 000 habitants.
La ferme pilote devrait être opérationnelle en 2022 et exploitée en 2023.
Si l’expérience est concluante, d’autres projets du même type devraient voir le jour le long de la côte du golfe des Gaulois…
Affaire à suivre !
Solidairement,
Julien
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Bonsoir
Je voudrais diffuser une lettre ouverte au conseil constitutionnel sur votre site avec pièces jointe comment puis je faire ?
Auriez vous un mail à me fournir n.martin969@laposte.net
Merci
Cdt
Bonjour , Je mets à votre disposition un prêt à partir de 3.000 € à 10.000.000€ à des conditions très abordables et avec un taux d’intérêt de 2% par an.
E-mail : renaudclaude185@gmail.com
en la situation actuelle, comment faisons nous pour garder notre indépendance en électricité ? nous sommes trop dépendants de certains pays qui peuvent nous « prendre à la gorge » Russie pour le gaz et pétrole, Chine pour beaucoup de matériels hélas….
quelles sont vos solutions ?
Bonjour à tous-tes,
S’ils veulent de l’énergie propre pourquoi ? en 1998 des jeunes gens ont fabriqué un moteur à oxygène, avec de très bons résultats et la France n’a pas souhaité soutenir ce projet !
Alors que le Brésil, lui, avait passé commande pour leur bus. -Un grave accident m’a éloigné de toutes ces infos. Et ne sais pas où tout cela en est ! Ce sont deux Français du sud paca qui en sont les auteurs, je les soutenais (et pas eux dans mon accident personne n’est venu…) !
Bonjour!Mais enfin pourquoi que du bon,du législatif et du juste sans équivoque ni..évoquer les dégâts sur les fonds marins ?,les courants et le vaste monde halieutique,??seriez vous parmi les doux heureux qui fuient l’info équilibrée..de ceux qui deviendraient faire liste dans « l’insoutenable légèreté de l’être humain »?? Le Benefique-risque du temps et de l’argent sur nos bourses en rapport avec l’energie produite et servie(..)Bonne Reception
Il s agit de sociétés qui ne sont même pas françaises, qui parce que c est la mode, vont chez les autres construire ces éoliennes, et c est nous qui empruntons pour les construire ! Sans compter que l électricité récoltée ne sert même pas aux interets français !Alors nous paierons pour ceux qui en recolterons les bénéfices. Mais où allons nous, cette société ne réfléchis plus, et tout le monde va trinquer.
Plus un seul endroit sur terrre n aura de beauté, nous nous boufferons tous, l homme est un loup pour l homme.
Bonjour,
si, comme le précise l’article, l’impact sur l’environnement est faible, alors ce me semble une bonne mesure et une bonne nouvelle pour entrer dans la transition écologique. Car, me semble-t-il, il serait souhaitable, en parallèle, d’investir volontairement, dans la recherche fondamentale, pour trouver de nouvelles sources d’énergies …
cdt
Et si on faisait des hydroliennes : qui marcheraient par les courants marins au lieu d’utiliser les vents ? Les courants marins ont l’avantage d’être constants et réguliers et permettraient sans doute de planifier la production d’électricité de façon plus efficace, je pense. Cette solution a-t-elle été seulement envisagée, ou mieux étudiée ?
Je suis à fond pour les éoliennes ! Il faut arrêter l énergie nucléaire très dangereuse : pollution des sols, déchets radioactifs, catastrophes :CHERNOBYL, FUKUSHIMA, cancers, etc…
et vous êtes satisfait de cela ?
ca me laisse pantoise de voir l ignorance des gens ! mais bon je ne peux pas porter ….!
Je n’aime pas. C’est un gros problème pour les oiseaux…..
Par pitié PAS d’ÉOLIENNES ni en Méditerranée, ni à Groix!
La Provence et la Bretagne( comme toutes autres belles provinces de notre beau pays ), sont déjà l’une et l’autre assez défigurées par ces monstres inutiles et dangereux à la fois par leur bruyante proximité nuisible pour les humains, autant que pour les animaux dès leur implantation, et par leurs déchets nocifs, destructeurs de l’environnement ,tout à fait irrécupérables après leur « mort » technique !
Il y a d’autre moyens plus élégants, moins dangereux et sûrement plus rentables d’utiliser l’énergie du vent comme savaient déjà le faire nos ancêtres avec des moulins devenus aujourd’hui un patrimoine historique et architectural protégés dans toutes les communes de France dont ils assuraient autrefois l’économie locale !
Le vent et la technologie ne peuvent pas passer que par ces monstrueuses bruyantes éoliennes !!!! les chercheurs ont des pistes à suivre pour les remplacer par de jolies constructions à l’ancienne intérieurement ultramodernes en équipements techniques efficients.
Bonjour
C’est pas le roi Dagobert mais Macron à l’envers.
Quelle horreur ces éoliennes!! Quelle escroquerie! Quelle perte d’argent.
Je vois que les commentaires avant moi ont tout compris.
Mais qu’allez vous faire tous le mois prochain les 10 et 24 Avril pour changer cela?
Bonjour Julien.
Merci pour vos informations régulières. C’est intéressant.
Bien cordialement.
Clément Heroguel
Et on continue, avec ces hachoirs à volatiles ? Avec ces sonars dont les ondes ont des conséquences incalculables sur la faune ? Avec ces projets « propres » pour lesquels on coule des milliards de m3 de béton, et dont on ne sait toujours pas recycler, ne serait-ce que la moitié des composants ? Avec enfin ces appareils dits autonomes pour fabriquer du courant, mais qui en réalité sont actionnés par des moteurs électriques, et mis en veille quand on coupe ces mêmes moteurs ?
Vous nous faites bien rire, avec ces « rugissements du Lion ». Un jour, celui-ci se lèvera pour de bon, vengeur, quand la catastrophe écologique amenée par ces projets monstrueux aura eu lieu, et qu’il sera trop tard. Les idiots utiles d’écologistes viendront encore une fois se lamenter, en accusant les générations précédentes de toutes leurs erreurs, et en imposant un projet encore plus aberrant.
Pourquoi n’investissons-nous tout simplement pas avec conviction, dans l’énergie marine, avec des usines marémotrices ? Nous avons tout ce qu’il faut, en France, au minimum du Cotentin au Golfe de Gascogne, pour alimenter une bonne partie du territoire en électricité, grâce à cette technologie.