La guerre en Ukraine et les sanctions de l’UE contre la Russie ont des conséquences directes sur les économies européennes.
Au Royaume-Uni, l’inflation officielle atteint les 9%. (1) En France, elle est de 6%. (2)
Et il est possible que la vraie inflation soit encore plus élevée. (3)
L’euro est au plus bas par rapport au dollar depuis 2002, c’est-à-dire au moment de sa création. (4)
Et les économistes commencent à parler de récession. (5)
À l’inverse, la hausse considérable du prix du pétrole avantage les pays producteurs : Russie et États-Unis en tête. (6)
Dans ce contexte particulier, la France et les États européens ont-ils intérêt à développer les biocarburants ?
Augmentation de la consommation et du prix du bioéthanol
En tout cas, lorsque la crise ukrainienne a éclaté, beaucoup de Français ont par le comportement répondu oui à cette question.
Au mois de mai, le bioéthanol se vendait entre 65 et 70 centimes d’euros le litre. Mais début juillet, il a dépassé les 1,20 euros dans certaines stations. (7)
Cela reste bien en dessous des 2 euros et plus qu’il faut dépenser pour de l’essence ou du diesel.
Sans surprise donc, les consommateurs se sont rués sur les pompes de bioéthanol.
Et lorsque leur voiture ne pouvait pas en recevoir, ils ont pris rendez-vous avec leur garagiste pour faire installer un kit de conversion sur leur auto. (7)
Mais l’attente peut être longue. Saturés de demandes, les garages sont obligés d’étaler les rendez-vous sur plusieurs mois !
Qu’est qu’un biocarburant ?
Vous qui roulez peut-être encore à l’essence ou au diesel, vous vous demandez sûrement ce que sont ces biocarburants.
Il s’agit avant tout de deux produits (8,9):
- l’éthanol qui est un alcool présent dans les boissons alcoolisées et dans les solvants industriels,
- l’ETBE (éthyl tertio butyl éther) qui est un dérivé de l’éthanol.
Ces alcools sont obtenus par distillation.
En France, on utilise essentiellement du blé (35%), du maïs (30%), de la betterave (23%), des résidus viniques (9%). (9)
Ces plantes contiennent beaucoup de sucre ; ce qui rend leur distillation pour faire de l’alcool plus efficace.
Les biocarburants représentent environ 8% du total des carburants utilisés en France. Ce n’est pas une quantité négligeable. Mais ce n’est pas suffisant pour répondre à l’ensemble des besoins. (9)
Le site de Bazancourt
L’une des plus grandes usines de bioéthanol de France se trouve à Bazancourt dans la Marne. Il est géré par la société Cristal Union. (10,11)
Elle utilise du blé et de la betterave.
Elle consomme 1400 tonnes de blé par jour. Ce blé provient de 4 silos d’une entreprise voisine ou peut également être acheminé par camion.
Le directeur de l’usine explique qu’il faut 30 ou 40 camions par jour pour approvisionner le site en blé. (10)
Le blé est transformé en farine par un moulin. La farine est transformée en un produit fermentescible.
Vient donc ensuite la fermentation puis la distillation qui donne de l’alcool brut de blé.
L’usine est par ailleurs fournie par la sucrerie de Bazancourt située de l’autre côté de la voie ferrée. Elle envoie par tuyau du jus vert de betterave. Il est fermenté et distillé ce qui donne de l’alcool brut de betterave. Cette production se fait du 15 septembre au 15 janvier.
À partir du 15 janvier sont utilisés les déchets pauvres de la sucrerie qui sont transférés par tuyau. Ces produits sont plus lourds que le jus de betterave. Il faut leur rajouter de l’eau.
L’éthanol produit sort par camion ou grâce à des trains de fret et vont dans les dépôts pétroliers de Total, BP et les autres.
Le site tourne avec 170 permanents. La distillerie produit 2,7 millions d’hectolitres de bioéthanol par an.
Une énergie alternative plutôt qu’une énergie verte
Certains observateurs estiment que la production d’éthanol destiné à se mélanger à l’essence n’a rien d’une activité écologique.
Et en effet, il s’agit tout simplement d’une activité agro-industrielle.
Un hectare de betteraves produit 8000 litres de bioéthanol et 3,5 tonnes de pulpes (le résidu) de betteraves utilisées dans l’alimentation animale. (12)
Un hectare de céréales produit 3500 litres de bioéthanol et 3,5 tonnes de drêches ou résidus issus des distilleries et des brasseries qui, lui aussi, sert à nourrir les animaux d’élevage. (12)
Bien organisée, la production de cette énergie est potentiellement plus efficace que l’extraction de pétrole.
Elle présente surtout un intérêt stratégique. Ces carburants issus de l’agriculture permettent d’importer moins de pétrole. C’est aussi une activité industrielle locale qui fournit des emplois et structure l’économie.
Leur appellation de “biocarburants” est toutefois sujette à caution. Oui, la matière première utilisée est organique mais c’est tout de même une activité polluante qui a vocation à nourrir d’autres activités polluantes ! (13)
Des OGM dans le diester !
Sur le papier ou vu de loin, la solution “biocarburants” peut paraître attrayante.
Dans le contexte critique actuel, cet apport en carburant est sans doute utile. Mais si d’ici quelques mois, la nourriture venait à manquer, nous risquons de regretter ce choix !
25% des betteraves cultivées servent à faire du bioéthanol. En 2020, 3,7% des céréales, soit 2,13 millions de tonnes de blé, ont servi à produire de l’éthanol. Ce n’est pas encore considérable mais ce n’est pas rien non plus. (14)
Par ailleurs, ce type de production conduit à importer de nombreuses plantes oléagineuses d’Australie, du Canada ou d’Amérique Latine qui sont souvent OGM.
C’est le cas notamment sur le site de Saipol du groupe Avril à Rouen. Ce site importe du colza OGM ainsi que des huiles usagées pour faire du diester, une huile qui est associée au diesel. (15)
Il a été montré du doigt dans l’émission Sur le front, animée par Hugo Clément. (13,15)
Il est évident qu’il y a une certaine hypocrisie à importer des graines de colza OGM pour en faire de l’éthanol alors que cette importation est interdite au niveau alimentaire.
Cela dit, la plupart du fourrage importé par les élevages en France, que ce soit du soja ou du maïs, est OGM…(16)
Le problème ne se limite pas aux carburants agricoles…
L’enfer des riverains
Si les sites de production sont bénéfiques aux consommateurs qui disposent d’un carburant local et moins cher, ils ont aussi de nombreux défauts pour les riverains.
Le va-et-vient permanent de nombreux camions, notamment durant la saison des betteraves, rend la vie des riverains impossible. (13)
Par ailleurs, les populations s’inquiètent de l’effet de ces sites de production sur leur santé.
À Bazancourt, site plutôt bien pensé, avec le chemin de fer, les silos et la sucrerie à côté, les élus pressés par la population, ont tout de même demandé à ce que soit réalisée une étude d’impact environnemental de l’ensemble du pôle agro-industriel. (17)
Les résultats semblent positifs sur la qualité de l’air. Elle précise qu’il ne semble pas y avoir d’effets notables sur les sols à part une présence augmentée de sulfure d’hydrogène (H2S), une substance que l’on retrouve souvent sur les sites d’extraction de pétrole. (18)
Des choix cornéliens
Les carburants agricoles ne sont pas “bio”. Ils ne sont pas non plus écologiques.
Ce sont des activités industrielles semblables aux autres. Il est possible que ces carburants soient légèrement moins polluants que le pétrole mais les scientifiques ne sont pas vraiment d’accord entre eux sur ce sujet. (13,15,18)
Il est peu probable que ces activités industrielles permettent réellement d’assurer une transition écologique.
Dans l’immédiat, elles ont le mérite d’exister et d’offrir une alternative au pétrole russe.
Ce n’est pas rien.
Comme toujours avec les questions énergétiques, il faut bien choisir à un moment donné.
Construire une société de la sobriété comme le voulait Pierre Rabhi prend du temps.
Et ce n’est pas non plus le souhait de tout le monde !
La seule manière d’avancer sereinement sur ces sujets est d’avoir des études d’impacts et de faire participer les populations, qu’elles puissent choisir ce qu’elles veulent.
Par exemple, dans le département de l’Aisne, où se trouve le site de Bazancourt, les carburants agricoles représentent des emplois, l’accès à une essence moins chère et une fierté pour la région. Cela compte aussi !
Solidairement,
Julien
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Il y a aussi le méthane produit par les déchets de tout genres
Bon résumé. Merci
Il y a longtemps que le diester existe en France. IL s’agit d’un carburant vert, que notre agriculture est capable de produire. Nos gouvrenants n’ont jamais eu la volonté de développer ce carburant » non polluant », c’est regrettable, car cela peut encore apporter tout un débouché économique pour l’agriculture française.
Quant aux OGM… laissez-moi rire, comment peut on incriminer un danger sur la recherche génétique des plantes pour améliorer leurs rendements ? Ceci se fait depuis que l’homme cultive des plantes, au départ il avait sélectionné les plantes, ensuite il à fait des croisements sur les lignées ( hybrides), et actuellement les moyens matériels permettent d’aller plus loing sur la génétique. Ceci ne constitue pas le moindre danger pour l’homme. Toutefois, il faut savoir qu’il serait dangereux de croiser la génétique en le végétal et l’animal…Le pire, c’est compatible, mais tant que nous restons sur du végétal avec du végétal, il n’y a pas le moindre danger.
Pour terminer, je profite de ce post pour dénoncer ouvertement l’utilisation du mot « pesticide » à tort et à travers par des écologistes peu instruits sur le sujet. Déjà le mot « pesticide » n’existe pas pour désigner un quelconque produit chimique… Le sens est donné purement par certains pour effrayer l’opignon, car tout moyen destructif est un pesticide. L’écologie extrème diabolisant le monde moderne est un « pesticide » des plus dangereux .
Posez-vous la question future, lorsque la population de la terre aura doublée, pensez-vous qu’une production agricole telle qu’elle est actuellement sera suffisante pour nourrir l’humanité ? En conséquence, nous devrons nous adapter et accepter de nouvelles méthodes de travail pour vivre, nous n’aurons pas d’autre choix.
Je tenais a vous donner ma version sur ce sujet, étant agriculteur maintenant à la retraite, notre génération possède les diplômes d’état pour écrire cette vérité.
Que dire de la voiture a air de Guy Negre ! Pas un mot ? Silence complet ?
Un autre moyen, le fuel cell,qui ne polue pas nonplus ?
C’est politique evidemment !
Vous croyez vraiment que la fabrication d’une plante dans un tube en verre à partir d’un seul grain de pollen (sans cellule femelle donc) se fait depuis l’aube de l’agriculture ?
Si vous le pensez, laissez moi rire à mon tour…
Le mot pesticide (cide=tuer) est bien le mot juste, herbicide, tuer l’herbe, fongicide les champignons, insecticide, les insectes…tout cela issu des gaz de combat de la guerre 14,
mis au point par l’industrie allemande… merci bayer/monsanto…
Vous avez en partie raison sur les écolos…mais pas trop sur les pesticides….
Le bioéthanol peut (et devrait) être produit à base de déchets (p.ex. sciure, graisses, déchets municipaux), comme c’est le cas en Finlande (v. St1)
Là je serais heureuse d’en savoir plus. Faire d’une pierre deux coups me semble intéressant !
Par contre blé, betteraves, etc……il est grand temps de préserver l’agriculture. Je n’ai pas envie de choisir entre manger et rouler ! Je trouve cela aberrant alors qu’on se plaint si on ne reçoit plus le blé venant d’Ukraine !
Il est grand temps aussi de retrouver les métiers qui disparaissent depuis le libre échange. Des kms de camions et/ou avion déjà rien que pour aller faire décortiquer nos crevettes à moindre coût et……on ose faire des grands discours d’écologie.
Que d’hypocrisie en ce bas monde.
Cela recréerait aussi des emplois.
(Je signale pour les esprits chagrins que j’ai une voiture et aime rouler ! ).
Moi aussi ! Je viens de faire 2400 kms en 8 jours pour voir ma sœur, une copine et des fêtes municipales ! Quand on roule ou respire on nourrit la végétation !
Ceux qui veulent nous en empêcher brûlent les arbres ou les abattent, alors là arrive l’excès de co2. Les mêmes vont en jet privé et ne voient pas les cargos qui polluent 100 fois plus, je trouve ça un peu bizarre, il faut approfondir le sujet !
Oui… le pain d’abord, les courses en bagnoles… non pas ensuite mais jamais.
Voici une analyse assez complète sur ces agro-carburants improprement nommés bio-carburants. Pourtant très porté par les idées écologistes de sobriété énergétique et de refus des énergies fossiles, j’apprécie la modération de l’article qui met aussi en avant la notion d’indépendance énergétique de l’union européenne dans le contexte de la guerre en Ukraine, la création d’emplois et l’insuffisance des études scientifiques actuelles concernant notamment l’impact de cette industrie sur l’environnement.
Bazancourt n à jamais été dans l Aisne.
Cela en dit long sur la qualité de cette publication
Cette erreur ne remet pas en cause le reste du trxtr
Bonjour. Pour moi le seul biocarburant c le methane isau de la digestion de dechets organika.vous connaissez? Au 19e aiecle pres de Londre 2000habitants dune ville collectent leur CACA kiva dans des fosses le methane est collecté et alimente les lampadaires de la ville.
Today vous payez pour ke vos CACA soient « traité » et pour les lampadaires ben centrales nucleaires……. cherchez les erreures……
Dardosguyane
Merci pour cet article informatif et pour cette réflexion équilibrée. Je pense le partager. Amicalement.
Bravo pour cet article, qui décrit surtout un effet d’appel lié à la moindre taxation du E95!
Mais il faut aussi rappeler que tout comme l’huile de palme dans le diesel, l’éthanol n’est pas une solution en soi, et peut être considérée comme une hérésie sur le plan écologique. A commencer par la consommation plus élevée de carburant, on a des moteurs moins performants que le diesel! Pour ce qui est de la production agricoles concernée, elles requièrent encore une fois de l’énergie (tracteurs…), mais aussi beaucoup d’engrais et de pesticides, la plupart dérivés du pétrole. Il faut ensuite transporter la récolte (noria de camions à Bazancourt pendant 5 mois de l’année dans un rayon de 50 km…), la préparation de la matière première (moulin, sucrerie), et enfin la fermentation (il faut chauffer tout ça, le filtrer…). Donc encore une fois, grosse consommation énergétique, pollution des sites (ça pue à des kilomètres!), et aussi grosse consommation d’eau.
Les Brésiliens ont fait ce pari il y a plus de trente ans de faire de l’éthanol pour gagner leur indépendance énergétique: pour cela, ils ont rasé la forêt primaire et évincé les petits fermiers. La révolution gronde, beaucoup ont faim…
Pour toutes les productions agricoles, il faut aussi compter avec les mauvaises années, entre sécheresse, gelées tardives et excès d’eau qui empêchent ou limitent les récoltes, et vous aurez aussi compris que la production d’éthanol est aussi soumise aux aléas climatiques, peut voir son cours flamber, et peut-être aussi bientôt se retrouver taxée comme le sera demain la recharge des véhicules électrique au nom d’une écologie punitive et de la Doxa néolibérale Européenne.
Bref, il faudrait aussi savoir si vous voulez manger du pain et sucrer votre café sans vous ruiner, ou rouler au E95!
Bien évidemment, on pourrait aussi convertir une partie de la production de vin en éthanol (c’est déjà le cas), au lieu comme disait Gérard de boire les excédents, mais dans une planète où il faudra choisir entre rouler dans de gros monospaces thermiques ou manger, le choix sera vite fait.
Les marques qui sortent des « voitures bioéthanol » d’usine, renforcent certaines pièces.
Le bioéthanol lubrifie moins. Cela peut créer des problèmes : démarrage quand il fait froid, usure des pièces. Foi de garagiste.
Article intéressant mais on ne parle que de prix du litre, de production..etc. mais quid du rapport énergie produites/énergie consommée. Parce que votre betterave, elle ne pousse pas toute seule. Il faut produire la graine, la transporter, la semer, l’entretenir ( engrais, traitement), l’arracher, la transporter, la transformer..etc. et tout ça consomme de l’énergie ( du pétrole le plus souvent, pour mettre dans les tracteurs, les camions…). Donc quel est le résultat énergie consommée énergie produite? À mon avis proche de 0, s’il n’est pas négatif….
Notre pays est plein de contradictions :depuis quand existe l’usine de BAZANCOURT ?
Il y a 30 ans, il n’y avait certainement pas de maisons autour de cette usine , et personne ne protestait . Je pense que les élus ont une responsabilité en délivrant des PC à côté des usines, des circuits automobiles, bref de toute activité polluante . Arrêter l’usine, 170 familles au chômage, plus les emplois induits , plus de taxes à percevoir pour la commune , et nous importerons par bateau de l’éthanol du Brésil ou de L’Argentine ; et ces riverains
connaîtront les pleurs du silence . Réflechissons avant de prendre ce genre de décision . Le dogmatisme ne doit pas l’emporter sur tout ….. L’exemple des incendies des Landes est une triste conséquence de ce genre de décision
La sucrerie de Bazancourt se trouve dans la Marne et non pas dans l’Aisne !
la crise ukrainienne
Il est plus juste de parler d’invasion russe!
les carburants agricoles représentent des emplois
Pour le même argument, il faut continuer à faire la guerre car la France fabrique et vend des armes!
La Russie distribue des passeports russes à ceux qui en veulent pour sortir du merdier ukrainien. C’est gentil !
Excellent ! Il y a toujours une excuse ou un prétexte pour justifier une action nuisible
On n’en est plus à chercher à remplacer les carburants les plus nocifs par des un peu moins nocifs !!!….On en est a vouloir revivre dans des conditions biologiquement viables pour les humains. .promotionnons les transports en commun et limitons nos déplacements en avion .
Sophie
Voir cette émission de l’équipe sur le Front. Et ce n’est pas le centième du scandale!
https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3308995-biocarburants-biogaz-le-grand-enfumage.html
Retournements de prairie en zone inondable pour planter du maïs, accaparement des terres et des récoltes à vendre, lobbies puissants et rien en règle, pollutions réccurentes, mais il ne faut rien dire… Epluchures parcourant des centaines des kilomètres… 800 pour certaines, bruit…
L’éthanol de betterave est une bonne solution de carburant automobile alternatif. La consommation humaine de sucre est excessive d’où diabète et obésité, en reporter une bonne partie sur cette industrie est une mesure de salubrité publique. La culture de la betterave dans ce but conserve un intérêt agroécologique: la diversité d’assolement, c’est un excellent précédent pour le blé mais à condition de ne pas labourer et de faire produire sa fumure azotée par une culture intermédiaire de légumineuses et de recycler ses vinasses pour récupérer la potasse.
Et ce sont les puissants looby bettraviers qui ont réussi à forcer la main des autorités européennes pour prolonger l’utilisation du glyphosate pourtant interdits par les mêmes européens et grâce à quoi une quantité insoupçonnée de faune est en train de disparaître dans l’indifférence quasi générale ( hérissons , insectes pollinisateurs, oiseaux ……)
On peux fort bien remplacer la bettrave par une autre culture ; mais voilà : ça serait moins rentable financièrement parlant !
N’importe quoi, le glyphosate ne tue pas les animaux. Quant à remplacer la betterave dans une rotation de longue durée, j’attends vos propositions.
On ne peut pas juste comparer le prix du bioethanol avec le prix de l essence pour estimer l ecart de coût entre ces deux types de carburant. Avec un litre de bioethanol, le même véhicule fera beaucoup moins de kilomètres qu avec de l essence.
En effet l essence possède un pouvoir calorifique environ 50% supérieur à celui du bioethanol.
Donc on trompe le consommateur en ne comparant que le prix au litre des deux types de carburants.
Vous racontez des betises.
Vous melangez tout, preuve que vous n y connaissez rien.
Le colza sert a faire de l huile vegetale, comme le tournesol et d autre oleagineux. Cette huile une fois esterifiee, devient un biodiesel, miscible avec le gasoil. En aucun cas et d aucune manière il ne sert a produire du bioethanol. Le bioethanol, ne fonctionne que sur les voitures a injection essence.
Et le moteur à hydrogène c’est pour quand. Cela fonctionne pour les bus donc ??
Il y a actuellement plusieurs voies de recherche pour les moteurs à hydrogène :
1/ les automobiles : l’opération H24, prototype ayant tourné sur le circuit des 24h du mans
certains constructeurs ont réalisé des prototypes qui fonctionnent (BMW depuis 10 ans au moins) d’autres aussi, mais ne communiquent pas sur le sujet (Audi, Porsche )
2/ Les poids lourds des constructeurs ont aussi des prototypes qui fonctionnent ( Man )
cette voie est très intéressante,car ils sont gros consommateurs de gas-oil .
2 bis / Les tracteurs agricoles un constructeur (John Deere ) a déjà présenté un modèle
fonctionnant à l’hydrogène
« 3/ L’aviation le problème est plus complexe, car il faut résoudre le problème de sécurité
du carburanr vis à vis des passagers , et également la charge utile de l’avion , car l’hydrogène est liquéfié, et doit comme pour les autres véhicules repasser en phase gazeuse pour être utilisable par les futurs moteurs . Aussi, dans un premier temps
les motoristes expérimentent des carburants de synthèse décarbonés
Délais probables de 5 à 10 ans
Merci pour vos explications.
L’avenir de la motorisation des véhicules est l’hydrogène avec la pli pile à combustible et non les batteries actuelles des véhicules électriques